Organiser la solidarité populaire, produire la contre-information
La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, qui traverse la France et d’autres pays, nous contraint à l’isolement et à la dispersion. Bien qu’il nous semble plus que nécessaire de rester chez soi afin de limiter la propagation virale, il s’agit également de tirer profit de l’agora numérique qu’offre internet à la fois pour organiser la solidarité populaire et pour produire la contre-information vis-à-vis des discours dominants.
En ce sens, nous proposons d’ouvrir un suivi continu pour centraliser et mieux comprendre l’actualité : mesures prises par les différents gouvernements ; luttes de travailleurs, de prisonniers ou d’autres catégories susceptibles de se mobiliser car victimes d’un délaissement par l’État ; situation dans les hôpitaux ; articles d’analyse ; témoignages divers et variés.
Pour que ce suivi soit le plus complet possible, nous vous sollicitons et nous comptons sur votre participation. Toute information, de préférence sourcée, pourra nous être transmises à cette adresse : actasite@protonmail.com
Vous pouvez retrouver la suite du suivi ici.
Vendredi 17 avril
21h : En application de l’état d’urgence sanitaire, une ordonnance adoptée le 15 avril permet d’obliger les fonctionnaires à poser leurs RTT Et congés pendant la crise sanitaire. La mesure concerne notamment les agents de l’État et des collectivités locales, placés en télétravail ou autorisés à s’absenter durant le confinement. (Source : Vie publique)
20h30 : Une aide-soignante d’un EHPAD de Neuilly-sur-Seine dénonce que « même Covid-positifs, nous continuons de travailler ». Ayant enchainé 3 journées de 12 heures malgré des symptômes, elle a finalement été arrêtée après son dépistage, mais a reçu durant cet arrêt plusieurs appels de sa direction l’incitant à revenir travailler. La CFTC, syndicat auquel elle appartient, a demandé une enquête interne à l’ARS. (Source : Marie Claire)
19h30 : Alors que ses prisonniers ont déjà lancé plusieurs mouvements de révolte, le CRA de Vincennes compte aujourd’hui au moins 4 migrants infectés par le covid-19, « et sans doute plus » selon l’avocat de SOS soutien aux sans-papiers. (Source : France Info)
19h : Un détenu a été dépisté positif au coronavirus à la prison de Domenjod (La Réunion). S’il a été envoyé au CHU, il a avant été en contact avec d’autres détenus. Si son état ne s’aggrave pas, il retournera en prison, au sein de l’unité spéciale covid. La prison n’est pas un lieu pour les malades : libération des prisonniers ! (Source : ipreunion)
18h30 : À Grenoble, la situation est particulièrement difficile pour certaines personnes, parmi lesquelles pour les jeunes majeurs dont le conseil départemental aurait du poursuivre l’accompagnement mais qui ne peuvent finalement compter que sur la seule solidarité militante. Les sans-logis sont quant à eux régulièrement verbalisés par la police municipale, malgré une circulaire du 31 mars qui demande de ne pas les sanctionner. (Source : NPA)
17h30 : Macron se positionne en faveur d’un moratoire sur la dette des pays africains, qu’il juge « indispensable » afin de les aider a faire face à la crise. Ce sera, a précisé le ministre de l’économie « au cas par cas et dans un cadre multilatéral ». Le G20-Finances devrait décider d’un moratoire d’un an pour les 76 pays les plus pauvres dont 40 d’Afrique subsaharienne. La France faisant partie du problème initial de la dette des pays africains, une réelle aide serait de stopper les ingérences françaises en Afrique et d’annuler totalement toutes ces dettes ! (Source : Les Echos)
17h : Le manque de moyens pour les personnels soignants ne s’arrête pas à l’insuffisance de matériel de protection. Aussi révoltant que cela puisse paraitre, l’AP-HP n’est pas non plus en mesure de les nourrir suffisamment. Si en temps normal, les personnels peuvent se restaurer d’un maigre repas pour près de 10 euros aux cantines, celles-ci sont désormais fermées, et le nombre de collations d’ordinaire distribuées en salle de repos n’a pas été augmenté, et restent largement insuffisantes en cette période de surcharge de travail. C’est dans ce contexte qu’un chef de service a par exemple activé son réseau pour que des sociétés privées comme Uber Eats fournissent gratuitement l’hôpital, tandis que d’autres organisent des cagnottes en ligne. (Source : Mediapart)
16h30 : Des collectifs, notamment féministes, ainsi que des syndicats rennais demande à la mairie de Rennes des mesures pour l’hébergement d’urgence et la prise en charge des victimes de violence, ainsi qu’un logement digne pour tou·te·s, alors que les violences conjugales ont augmenté de plus de 30% depuis le début du confinement. (Source : Expansive.info)
16h : Une enquête dénonce la co-gestion, à Marseille, entre pouvoir politique et certaines associations dans la mise en place d’initiatives de « solidarité ». Au final, une chaine avec à un bout, la préfecture, à l’autre, les familles en besoin, et entre les deux, des associations labellisées et des référents chargés d’estimer quelles familles recevront l’aide. Stop à la « solidarité » contrôlée par l’Etat, vive les brigades de solidarité populaire ! (Source : Mars-infos)
15h30 : Un inspecteur du travail a été mis à pied en attendant une possible sanction disciplinaire après avoir adressé des lettres de rappel de la réglementation aux entreprises de son secteur et avoir engagé une procédure de référé contre une structure d’aide à domicile qui n’avait pas pris des mesures suffisantes pour protéger des employées. La CGT dénonce des collusions politiques entre l’employeur et la direction régionale des entreprises de la Marne. (Source : blog Mediapart)
15h : Dans le Loiret, la carte scolaire pour la rentrée 2020 vient d’être dévoilée. Les réprésentant.e.s syndicaux de l’enseignement la dénoncent car elle prévoit la fermeture de 71 postes, dont 25 classes, la suppression des 32 postes de maîtres supplémentaires et de 14 postes en RASED (Réseau d’aides spécialisées pour les élèves en difficulté), alors que ces 46 postes concernent des élèves particulièrement fragilisé.e.s par la crise du Covid-19. Le Directeur académique des services de l’éducation se justifie par une baisse du nombre d’élèves dans le département alors que le problème des classes surchargées est désormais connu dans tout le pays. (Source la République du Centre)
14h : A Saran (Loiret, 45), 5 salarié.e.s d’Amazon ont été contaminé.es au Coronavirus. Ceci montre la nécessité de garder le site fermé, contrairement à la volonté de la direction. (Source: La République du centre)
13h30 : Bruno Le Maire a annoncé hier que l’Etat pourrait prendre en charge les loyers des petits commerces en difficulté grâce à un fonds de solidarité. Ce fonds de solidarité mis en place par l’Etat prévoit 1500 euros maximum d’indemnisation pour les petites entreprises ayant subi au moins 50% de baisse de chiffre d’affaires par rapport à mars et avril 2019 et 2000 euros pour celles menacées de faillite au cas par cas. Toujours rien, en revanche, pour les particuliers. (Source : Le Figaro)
13h : En région parisienne, depuis quelques jours l’Office français de l’immigration et de l’intégration a fermé temporairement sa plateforme téléphonique qui délivrait des rendez-vous pour déposer une demande d’asile, tout comme les guichets des préfectures. Mercredi, 7 associations ont saisi la justice pour atteinte grave et illégale au droit d’asile. (Source: InfoMigrants)
12h30 : À Marseille, le 10 avril, alors qu’avait lieu une distribution gratuite de produits de première nécessité à des personnes exilées, les flics ont tenté de l’interrompre suite à un appel de voisins s’inquiétant du rassemblement devant le local. (Source : Mars Infos)
12h : À l’exemple de certaines pratiques d’entreprises, la direction de l’ENS de Lyon impose 4 jours de congés à des personnels BIATSS, profitant du confinement pour imposer ses décisions sans concertation. (Source : Rebellyon)
11h30 : Le gouvernement a annoncé un plan d’urgence de 110 milliards d’euros de l’Etat, qui servira notamment à aider les entreprises. Une aide d’urgence de 150 euros par famille bénéficiaire du RSA ou de l’ASS, plus 100 euros par enfant sera versée le 15 mai. Les famille ne bénéficiant que des aides au logement toucheront quant à elles 100 euros par enfant. C’est évidemment largement insuffisant. (Source : Le Monde)
11h : En Ile-De_France, en plus du remboursement promis en ce début de mois, 25 euros supplémentaires seront remboursés aux abonnés navigo annuel, et 12 aux abonnés Navigo Senior et Imagine R, afin de couvrir la période de confinement jusqu’au 11 mai. (source : RTL)
10h30 : Fuyant la violence et le génocide en Birmanie, près de 400 réfugiés Rohingyas ont été secourus par les gardes-cotes du Bangladesh après avoir dérivé pendant deux mois. Une soixantaine de réfugiés seraient morts. Ils seront pris en charge par le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU. Amnesty International a dénoncé « l’indifférence cruelle des autres gouvernements » au sort des Rohingyas. (Source : 20minutes)
10h : Depuis samedi 11 avril, des révoltes ont éclaté dans les CRA de Mesnil-Amelot, Vincennes et Oissel. A Oissel, les prisonniers sont en grève de la faim depuis le 12 avril pour dénoncer le manque de protection : « quand des masques ou du gel sont fournis, c’est qu’il y a déjà des prisonniers malades ». Alors qu’ils réclament leur libération depuis de début de l’état d’urgence sanitaire, les retenus des CRA n’ont encore obtenu aucune réponse de la part de l’administration. (Source : a l’Ouest)
9h30 : En Guadeloupe, certaines communes sont privées d’eau en pleine crise sanitaire. Bien qu’habitués aux coupures d’eau selon « un planning précis et sur douze heures maximum », depuis maintenant 13 jours, il n’y a en fait plus du tout d’eau. Certains reçoivent cependant une facture car l’air qui circule dans les tuyaux fait tourner le compteur. (Source : Libération)
9h : Vendredi dernier la mairie de Lyon à envoyé une équipe de police municipale, 4 ou 5 véhicule de la ville et un camion d’éboueurs, pour expulser un campement de SDF. Les sans abris sont invité à se tourner vers des centres d’hébergements qui ne sont pas accessibles à tout le monde, surchargés, et nécessitent une demande préalable. Des barrières ont été soudées afin d’empêcher toute nouvelle installation. (Source : Rebellyon)
Jeudi 16 avril
11h30 : Alors que cette période de crise sanitaire et sociale plonge de nombreuses familles dans des deuils difficiles à faire dans un tel contexte, la difficulté est pire encore pour les familles musulmanes : entre impossibilité de faire rapatrier les corps dans les pays d’origine, et manque de place dans les cimetières français, les conséquences du racisme se font sentir jusqu’après la mort. (Source : Le Parisien)
11h : En Pologne, un syndicat de postiers et postières dénonce l’organisation des élections présidentielles par correspondance le 10 mai, comme le pouvoir l’a prévu. Ce mode de vote comporte des risques pour la confidentialité et en terme d’efficacité. Comment livrer les « colis électoraux » aux gens n’habitant pas à leur adresse ? Et ceux n’ayant pas de boîte aux lettres car à la campagne ? Sans compter l’absence de mesures de sécurité pour les postier.e.s (ni gants, ni gel, ni masques). Ils et elles sont actuellement 15 000 à travailler sur les 26 000 habituel.le.s, ces élections engendreraient donc une surcharge de travail. (Source: Krytyka Polityczna)
10h : A Orléans, deux jeunes hommes ont été condamnés à trois mois de prison pour l’un et six mois fermes pour l’autre pour avoir jeté un colis avec un téléphone portable par dessus l’enceinte de la prison d’Orléans-Saran pour un ami incarcéré. (Source: la République du centre)
9h : L’interdiction des activités sportives en journée, en vigueur depuis le week-end dernier, a été levée en ce qui concerne la banlieue parisienne. Elle reste cependant en vigueur dans Paris. (Source : Le Parisien)
Mercredi 15 avril
20h : Aujourd’hui vers 16h30 au parc de la Courneuve (Seine Saint Denis), une patrouille de police en VTT a abattu un homme qui se serait jeté sur eux avec un couteau de 30 cm. L’homme à été touché au niveau de la tête de de l’abdomen par des tirs à plusieurs reprises. L’altercation aurait eu lieu dans le cadre d’un contrôle du respect du confinement. C’est le 4e homme tué par la police en France en une semaine ! (Source : France info)
19h : Suite à la décision de justice enjoignant Amazon de cesser toute livraison hors produits de première nécessité, la multinationale a décidé de fermer ses 6 entrepôts français jusqu’au 20 avril, espérant d’ici là trouver un compromis avec les syndicats. La question reste de savoir qui paiera l’indemnisation à 100% des 10 000 préparateurs de commande que compte l’entreprise.
18h : Dans un communiqué, la CGT dénonce le choix de Macron de réouvrir les écoles, lycées et crèches, laissant une fois de plus de coté la question du fonctionnement des services hospitaliers, la disponibilité des gels hydroalcooliques et masques à l’usage des personnels soignant et à l’ensemble de la population ou bien la généralisation des tests. Ce choix est dicté par la santé des entreprises et de l’économie, au détriment de celle de la population et des salariés. La CGT réitère sa demande d’une déclaration d’état de catastrophe sanitaire et exige l’indemnisation de l’activité partielle à hauteur de 100% du salaire, le retrait des dispositions régressives de la réforme de l’assurance chômage et la prolongation des droits à l’assurance-chômage au-delà du confinement. (Source: CGT)
17h : Le préfet du Haut-Rhin a annoncé aujourd’hui la prolongation du couvre-feu à Mulhouse jusqu’au 11 mai. LEs sortes restent donc interdites de 21h à 6h. (Source : BFMTV)
16h : Dans une lettre ouverte, la communauté érythréenne de Calais dénonce l’augmentation des violences des CRS à leur encontre depuis quelques semaines. Les flics ont par exemple « emmené des gens avec eux dans des endroits éloignés de Calais, et les ont frappé jusqu’à ce qu’ils perdent connaissance ». Les migrants sont régulièrement menacés de mort, battus à l’abri des regards ou encore insultés et humiliés. (Source : Utopia 56 Calais)
15h : Depuis le début du confinement, un grand nombre de locataires doivent survivre avec un revenu diminué, voir sans revenu, tout en continuant de devoir assurer le paiement de leur loyers, charges et dépenses alimentaires. Face à la crise l’Alliance Citoyenne d’Aubervilliers, Auber Habitat CGL Aubervilliers et l’amicale Bonjour voisin ont adressé à l’OPH D’Aubervilliers une demande d’annulation des loyers pour les locataires en situation de difficulté. Grève des loyers partout ! (Source : Alliance citoyenne d’AUbervillers)
14h : Depuis le début du confinement, les agents de l’inspection du travail ont déjà envoyé plusieurs centaines de lettres d’observation après inspection d’entreprises. La direction générale du travail a ainsi recensé 25 mises en demeure et 2 saisies de juges en urgence, visant à faire respecter les mesures de prévention pour la santé des salariés. Les entreprises concernées par les mises en demeure – les secteurs logistique, du commerce alimentaire ou bien encore de l’industrie – ont une semaine pour remédier aux insuffisance relevées. (source : RTL)
13h : Profitant du dispositif mis en place par l’Etat pour faciliter le chômage partiel, certaines entreprises continuent de faire travailler leur employés à moindre coût pour elles.Le ministère du Travail promet des contrôles a posteriori, mais ceux-ci nécessiteront de s’appuyer sur des signalements et des représentants du personnel, qui ne sont pas présents dans toutes les entreprises. Il faut aussi prendre en compte les situations où l’employeur demande une activité partielle et propose de compléter les 84% de salaire auquel donne droit le chômage partiel. « On risque d’avoir des difficultés dans ce type de structure, où l’information ne sortira pas, par peur ou par arrangement » explique un inspecteur du travail (Source: France Info)
12h : Le syndicat des locataire belge a appelé à un gel 25% du loyer durant cette période de crise, afin de faire pression dans les négociations visant à obtenir des mesures de soutien des autorités régionales. Il demande entre autres l’exonération du paiement du loyer pour les étudiants, la mise à disposition des infrastructures hôtelières vides pour les personnes sans-abri, et une diminution de loyer avec effet immédiat pour les occupants de logements sociaux dont la perte de revenus résulte de la pandémie du coronavirus. Si les négociations échouent, l’obtention d’un engagement écrit de 5 000 locataires à geler 25% de leur loyer sera suivi d’un appel à la grève. (Source : Sud info)
11h : Le ministre de l’Economie a annoncé la mise en place d’une aide aux « très grandes entreprises » en précisant dégager 20 milliards d’euros du compte d’affectation spéciale de l’État en direction de ces entreprises « stratégiques ». (Source : RTL)
10h : Le ministre des Comptes publics a annoncé qu’une prime allant jusqu’à 1 000 euros serait versée aux fonctionnaires qui ont travaillé malgré le confinement, notamment les matons, les enseignants qui ont gardé les enfants de personnels hospitaliers, et les flics menant les contrôles. Cela fait un fonctionnaire sur 5. Les personnels de santé seront eux concernés par une mesure spécifique ; pour les agents de la fonction publique territoriale, ce sera aux maires de décider du versement de cette prime. (Source : RTL)
9h : S’ajoutant à des voix déjà nombreuses dénonçant les ordonnances sur la prolongation de la détention provisoire, une avocate a publié une tribune contre cette « barbarie réglementaire » : « Le désespoir, les tensions et la révolte couvent en vase clos au sein des prisons. » (Source : Midi Libre)
Mardi 14 avril
21h : Malgré les interdictions de rassemblement, les manifestantes ont pris la rue ce mardi pour protester contre un projet de loi visant à restreindre l’accès à l’avortement et à limiter l’éducation sexuelle. Le texte veut notamment interdire un des rares cas d’avortements autorisés en Pologne, ceux où l’embryon est mal-formé. « Le pouvoir profite de l’interdiction des rassemblements pour faire passer l’interdiction de l’avortement, alors que la société ne soutient pas un tel durcissement de la loi » a déclaré une militante. (Source : France Info)
20h : Finalement, la fin de la grève a été décidée à la papeterie Allard, après l’obtention de mesures de sécurité et d’une « prime Covid » de 600 euros (contre 1000 euros demandés au départ) (Source : France Bleu Sarthe)
19h : Des parlementaires de divers bords demandent dans un courrier à Edouard Philippe la régularisation des sans papiers, sur le modèle de ce qui a été fait au Portugal. Papiers pour tous, mêmes droits pour tous ! (Source : le JDD)
18h : Alors qu’en France, c’est sur le dos des travailleur·se·s qu’on été prises les mesures pour affronter la crise sanitaire, l’Argentine prépare un impôt exceptionnel sur les grandes fortunes afin de les faire contribuer. Le groupe à l’origine de la proposition de loi espère récupérer ainsi 2,5 milliards de dollars, à destination de matériel médical et de nourriture pour les plus vulnérables. (Source : Libération)
17h : Des étudiant.es salarié.e.s au CROUS d’Orléans-Tours ne seront finalement pas payé.e.s pour les heures non effectuées au mois de mars alors que le responsable, le 19 mars, les avait rassuré.e.s sur le paiement de ces heures, n’étant pas tributaires de la fermeture des cafètes et restos CROUS. C’est le 31 mars que les étudiant.e.s ont été informé.e.s qu’ils et elles ne seraient pas payé.e.s. Encore une fois ce sont les précaires qui payent ! (Source: la République du centre)
16h : Amazon a été condamné à limiter ses ventes aux produits alimentaires, d’hygiène, et médicaux, sous 24h, avec une astreinte d’un million d’euros par jour de retard. (Source : page Faceook Amazon France Logistique)
15h : La grève à la papèterie Allard (voir brève du 10 avril, 14h) se poursuit toujours ce mardi à Aubigné-Racan (Sarthe), faute d’avoir vu discuter avec la direction depuis. Une réunion téléphonique devrait avoir lieu aujourd’hui. (Source : Actu.fr)
14h : Alors que plus de 500 professionnels de santé (sur 1700) ont été déclarés positifs au coronavirus au sein des Hospices Civils Lyonnais, la CFDT a porté plainte contre X pour « mise en danger délibéré de la vie d’autrui » et « homicide involontaire ». Ces contaminations nombreuses résultent en effet selon le syndicat du manque de matériel de protection. (Source : BFM TV)
13h : Des manifestations en voiture – afin de respecter les règles sanitaires – ont eu lieu dans plusieurs Etats aux Etats-Unis afin d’exiger la libération des détenus des prisons et centres de rétention en ces temps d’épidémie. Plus de 60 personnes ont été détectées positives au covid-19 dans les centres de détentions gérés par l’agence ICE, mais ce nombre de prends pas en compte les détenus des prisons locales et privées. (Source : Slate)
12h : D’après l’OMS, le Covid-19 serait 10 fois plus mortel que le H1N1 et seul un vaccin pourra permettre d’interrompre sa transmission. (source : @Brevesdepresse sur Twitter)
11h : Le nombre d’interventions de la police pour violences conjugales à augmenté de 40.5% depuis le confinement, le nombre de plaintes et lui en baisse de 39%. (source : BFMTV)
10h : Alors que l’Italie, l’Espagne et la France représentent 80% des victimes du virus, profitant d’une baisse du nombre de mort, l’Espagne autorise la reprise partielle du travail. (Source : Le Monde)
9h : Hier soir, Macron a annoncé la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai. Date à partir de laquelle le déconfinement se fera progressivement. D’abord avec la réouverture des crèches, écoles et lycées, qui se fera par petit groupe et ne sera pas obligatoire d’après une annonce de Blanquer ce matin. Les lieux comme les bars, restaurants et lieux culturels resteront fermés jusqu’à nouvel ordre. (Source : Le parisien)
Lundi 13 avril
18h : 45 groupes de supporters de foot s’opposent dans une tribune, s’opposent dans une tribune à la proposition d’une reprise anticipée de la saison à huis-clos : « le football « coûte que coûte » est un football de honte, qui n’aura aucun lendemain ». Les signataires, parmi lesquels les Red Star Fans ou les Green Angels, demandent également que les amendes infligées aux clubs pour l’usage d’engins pyrotechniques soient restituées aux clubs ou reversées à des secteurs en besoin. (Source : fil twitter @A_N_Supporters)
17h : Plusieurs universités ont décidé de maintenir les examens en les organisant en ligne. Ces conditions profondément inégalitaires provoquent à juste titre la colère des étudiant·e·s : sur twitter, le hashtag #HonteUnivLorraine dénonce par exemple la décision que vient de prendre l’Université de Lorraine en ce sens. (Source : twitter).
15h : Plusieurs aménagements de la justice ont récemment été justifiés par la nécessité de s’adapter à la crise sanitaire, souvent au détriment de la défense des prévenus. Ainsi, un avocat témoigne avoir dû plaider par téléphone devant le juge des libertés, pendant que son client était en visioconférence : « Avant le début de l’audience, j’ai le droit de m’entretenir avec mon client pendant une dizaine de minutes. Il faut imaginer la scène. Le juge des libertés (JLD), le procureur, le greffier quittent alors la salle. Une salle vide où un téléphone parle à un écran via un micro ». (Source : Le Nouvel Obs)
14h : Un étudiant a été retrouvé mort dans sa chambre du CROUS à Villeurbanne. Si son décès n’est pas directement relié au coronavirus mais serait lié à une autre maladie, le fait qu’il soit décédé seul, dans une chambre universitaire, en dit long sur l’isolement des plus précaires en ces temps de confinement et le besoin urgent de permanences sociales et sanitaires qui prennent en compte ces situations. (Source : Rebellyon)
13h : Le service central du renseignement craint l’embrasement à la sortie du confinement, évoquant notamment la multiplication des appels à prendre la rue et le fait que le pouvoir en place soit tenu pour responsable. (Source : Le Parisien)
12h : En Loire-Atlantique, dix sept personnes ont été placées en garde à vue pour non-respect des règles du confinement, c’est-à-dire qu’elles ont été verbalisées quatre fois. La répression en marche ! (Source : Ouest France)
11h : Laurent Berger découvre le syndicalisme et trouve indécent le fait de demander de travailler plus aux Français. La suite à la prochaine trahison post-confinement ! (Source : France Info)
10h : À la montagne comme en bord de mer, les propriétaires de maisons secondaires ont afflué pendant ce week-end de Pâques. Le confinement n’est définitivement pas le même pour tout le monde. (Source : France TV Info)
9h : Depuis le début du confinement, 45 % des déferrements concernent les violences conjugales. L’état d’urgence sanitaire révèle toujours les rapports de domination qui structurent la société. (Source : Le Parisien)
Dimanche 12 avril
17h : Soucieuse de perpétuer la vieille tradition française de la délation, la maire de Montgeron (Essonne), Sylvie Carillon, encourage les habitants via un document affiché dans les halls d’immeubles de deux quartiers populaires à dénoncer à la police, en appelant le 17, celles et ceux qui ne respectent pas le confinement. (Source : Le Point)
16h : Si plusieurs libérations ont eu lieu, le CRA de Lyon compte encore une trentaine de détenus dans ses murs : des personnes arrivent tous les jours. Un détenu témoigne des conditions indignes qui y règnent : « on vit pareil comme dans les années 1800. L’hygiène est catastrophique, on n’a même pas un shampooing ». Les jugements continuent par visioconférence, avec à la clé une libération ou une condamnation à un enfermement de 28 jours. Régularisation de tous les sans-papiers et libération des détenus ! (Source : crame ton CRA Lyon)
15h : Suite au décès d’un homme lors d’une interpellation, un rassemblement a été appelé ce samedi à Anderlecht (banlieue bruxelloise). Les forces de l’ordre l’ayant réprimé sous prétexte de confinement, des affrontements avec la police ont eu lieu. Un canon à eau et un hélico ont été mobilisés, et 45 personnes ont été arrêtées. (Source : RTL.be)
14h : Alors que les flics utilisent le respect des mesures de confinement pour justifier le harcèlement qu’ils font subir à la population, notamment dans certains quartiers, les violences policières semblent gravement augmenter. Depuis le décès survenu à Bézier, 3 crimes policiers ont eu lieu en quelques jours : cela en fait donc 4 en moins d’une semaine ! Ainsi à Angoulême, dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme de 28 ans, poursuivi par la BAC, est mort après s’être jeté dans un fleuve. La même nuit, un automobiliste est décédé alors qu’il fuyait également un contrôle. L’autre passager est dans un état critique. À Bruxelles, vendredi, un autre homme, père de 3 enfants, est décédé suite à une interpellation : les flics ont reconnu s’être assis sur lui lors du trajet vers le commissariat. (Source : page Facebook Nantes Révoltée)
13h30 : Les supermarchés Carrefour, Casino, Franprix ou Monop’ ont noué des partenariats avec Uber Ears et Deliveroo afin que leurs livreurs prennent en charge leurs livraisons de courses. Le directeur général d’Uber Eats en France reconnait sans scrupule profiter de l’épidémie pour accélérer un processus qu’il avait en vue depuis longtemps : « On regardait depuis longtemps le secteur de la livraison des courses à domicile […]. Ce qui s’est passé dans les dernières semaines nous a permis d’accélérer le mouvement. Nous avons vu une opportunité business et le bon moment pour lancer le service ». (Source : Challenges)
12h30 : Suite au mouvement de blocage lancé hier soir au CRA de Mesnil-Amelot, une charge de police a eu lieu vers 11h. Le dispositif policier est énorme (une centaine de flics). Ils ont rassemblé les détenus dans un coin, les ont forcés à se mettre par terre et ont confisqué leurs téléphones. Ils ont menotté et emmené, sûrement en garde à vue, 7 prisonniers « identifiés comme leaders sur les cameras ». Les autres prisonniers ont été réenfermés dans les chambres. (Source : abaslescra)
12h : Les délégués syndicaux du site Toyota d’Onnaing (Nord) dénoncent la décision de réouvrir le site à partir du 21 avril. L’urgence en ces temps d’épidémie, selon le Conseil économique et social qui a voté cette décision, serait de construire les 35 000 Toyota Yaris commandées par des clients en attente de livraison depuis plusieurs semaines. 4500 salariés travaillent sur le site, par équipe de 1500 : « une bombe à virus prête à exploser à tout moment » selon la CGT. (Source : Europe 1)
11h30 : Des avocats ont réussi à obtenir la relaxe de leurs clients dans des jugements pour réitération de violation des règles du confinement. En effet, les contraventions pour violation du confinement sont enregistrées dans un fichier précis, le fichier Adoc, un fichier créé pour stocker les données des contraventions et délits routiers : ce fichier est donc détourné de son utilisation légale : il n’est donc pas légal pour un flic d’y chercher la preuve d’une réitération. (Source : Europe 1)
10h30 : Un hôpital entier a dû fermer à Cosne (Nièvre), car tout son personnel est touché par le virus. L’absence de tests de dépistages systématiques et la pénurie de matériel de protection est pointée du doigt par le personnel. (Source : France Info)
10h : Après qu’Olivier Veran a annoncé que le coronavirus serait reconnu comme maladie professionnelle pour les personnels soignants, Castaner a réclamé la même chose pour les flics (il suffirait pourtant pour se protéger qu’ils n’approchent pas la population). La reconnaissance d’une maladie professionnelle donne droit à des indemnités spécifiques, voire un dédommagement durable si la maladie entraine une incapacité, et une rente pour les proches en cas de décès. Des syndicats et représentants d’associations réclament plutôt la création d’un fonds dédié permettant d’indemniser plus largement les fonctionnaires, indépendants, salariés du privé, mais aussi bénévoles. (Source : Le Monde)
Samedi 11 avril
21h30 : Des prisonniers bloquent en ce moment le CRA de Mesnil-Amelot aux cris de « liberté ! ». Ils réclament leur libération, alors qu’aucune mesure sanitaire digne n’a été prise : « quand tu dis quelque chose les policiers ils te frappent c’est pas humain ! Sérieux les avions ils vont pas redécoller avant septembre on nous a dit, ça veut dire quoi ? On va pas rester ici jusqu’en septembre ! ». Les détenus se sont mis dans la cour et refusent d’en bouger. (Source : abaslescra)
20h30 : À Paris comme à Nantes, les Brigades de solidarité populaire ont mené de nombreuses actions cette semaine : à Paris, une grande quantité de denrées a pu être récupérée lors de la permanence du Jardin Denfert, permettant l’approvisionnement en denrées alimentaires et produits d’hygiène de plusieurs foyers en collaboration avec les Gilets Noirs, celui d’un hôtel social en vêtements et produits d’hygiène, ou encore la fourniture de matériel de protection à des chauffeurs Uber. À Nantes, une première permanence a permis de récolter de nombreux dons, et de distribuer ensuite plus de 80 repas en 3 jours aux personnes sans-abri ainsi qu’à des personnes en grande précarité. Seul le peuple sauve le peuple ! (Source : pages Facebook Brigades de Solidarité Populaire et Brigades de Solidarité Populaire Nantes)
19h30 : La CGT réclame la fermeture temporaire d’un site STMicroelectronic à Crolles (Isère), en raison d’ « une multitude de manquements » à la sécurité des salariés. Le site est classé Seveso seuil haut, et 53 cas suspects de contamination au coronavirus y ont été recensés. Suite à une première procédure déclenchée par le syndicat pour « danger grave et imminent », deux rapports de l’inspection du travail ont conclu que « l’ensemble des moyens propres à diminuer au niveau le plus bas possible le risque de contamination n’ont pas été mis en oeuvre ». (Source : Ouest France)
17h : Le syndicat Sud-Solidaires réclame la fermeture de tous les entrepôts français du géant de e-commerce Amazon. Il déclare : « C’est une bombe sanitaire et sociale qui est en train d’exploser et qui concerne plus de 10.000 travailleurs directs mais aussi une armée d’intérimaires et de livreurs ».(Source : Le Parisien)
16h : Des policiers ont forcé l’entrée d’un bâtiment marseillais pour retirer une banderole de solidarité, sur laquelle était écrit : « Tu veux savoir si tu as le Corona ? Crache sur un bourgeois et attends ses résultats. Solidarité avec les travailleuses ! » Le motif invoqué et l’incitation à cracher sur des personnes. (Source : Mars Info)
15h : Un Macdonald a été réquisitionné dans les quartiers de Nord de Marseille, afin de venir en aide aux plus démunis. Ce dernier était fermé depuis le 12 décembre 2019. Un militant du syndicat des quartiers populaires précise : « Nous ne sommes pas des professionnels de la misère, cette opération a aussi pour but d’interpeller les pouvoirs publics ». (Source : Le Dauphine)
14h : Mardi 7 avril, au Mans, des barricades ont été dressées pour empêcher la police d’intervenir dans le quartier Ronceray-Glonnières. On apprend que les contrôles de police sont récurrents. (Source : Ouest France)
13h : Google et Apple vont mettre en place un outil commun pour les applications de traçage des malades, dans la perspective de les proposer aux gouvernements. (Source : Le Monde)
12h30 : La CFDT Auchan a demandé au préfet de fermer les supermarchés les dimanches et jours fériés, afin de limiter le contact entre les salariés et les clients. (Source : France 3 Régions)
12h : Malgré le contexte de crise sociale et sanitaire, la gendarmerie a procédé à l’expulsion de la Zad de la Dune (Vendée) ce mercredi 8 avril. Gendarmes, hélicos, drones : le grand arsenal était de sortie pour expulser les 15 personnes qui occupaient ce lieu, brûler leurs affaires, et embarquer les animaux qui vivaient là. Pour rappel, la Zad de la Dune vise à s’opposer à la construction d’un port qui détruira des zones humides et terres agricoles. (Source : Bourrasque Info)
11h30 : Le secteur éducation de la CNT-AIT de Toulouse dénonce dans un tract « la faillite structurelle de l’État et du capitalisme » révélée par cette crise sanitaire, et l’inégalité d’accès des élèves au matériel leur permettant de poursuivre leur apprentissage à distance. Le syndicat réclame notamment une hausse des budgets des services sociaux, la régularisation des sans-papiers, la réquisition de matériel informatique afin d’équiper gratuitement toute la population, et la gratuité d’Internet qui doit être considéré comme un bien commun. (Source : IAATA)
11h : La liste des villes ayant désormais recours à des drones pour faire respecter le confinement s’étend de jour en jour. On compte désormais : Paris, Ajaccio, Nice, la Haute-Garonne, la Moselle-Sud, Metz, Limoges, Nantes, Montpellier, Rennes, la région du Grand Est, le Val d’Oise, les Côtes d’Armor, Marseille, Amiens, Granville… La Quadrature du Net les répertorie. (Source : La Quadrature du Net)
10h30 : Le collectif Notre Santé en Danger alerte, dans une courrier à l’ARS et au conseil départemental d’Intre-et-Loire, sur les conditions de travail des auxiliaires de vie indépendant·e·s : non affilié·e·s à une association ou une mutuelle, ils et elles sont exclues du programme de répartition de masque dont est en charge l’hôpital. Le collectif demande également que ces travailleur·se·s aient accès à des tests dès qu’un cas est déclaré afin de prévenir une possible chaîne de contamination. (Source : La Rotative)
9h30 : Selon Geoffroy Roux de Bezieux, président du MEDEF, la récession entrainée par la crise du coronavirus exigera de « se poser la question, tôt ou tard, du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire ». En d’autres termes, exploiter toujours plus les travailleurs·se·s, sans rien demander aux patrons ni aux actionnaires. (Source : Ouest France)
9h : En raison des entraves renforcées par le contexte dans l’accès à l’IVG, la Haute Autorité de Santé a validé la demande du ministre de la santé de passer le délai d’avortements médicamenteux de 7 à 9 semaines d’aménorrhée. La procédure peut être prescrite et suivie entièrement par téléconsultation. (Source : France bleu)
Vendredi 10 avril
22h : Des travailleurs des pompes funèbres alertent sur leur condition de travail : « On ne sera jamais vu comme des héros même si on prend des risques et qu’on est en première ligne ». (Source : Le Monde)
21h30 : « Avec le confinement, nos quartiers sont devenus un parc d’attraction pour les policiers avec des contrôles ciblés et violents », accuse Assa Traoré, militante antiraciste et soeur d’Adama, jeune homme mort lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d’Oise en 2016. (Source : 20 minutes)
21h : Les salariés qui ramassent les ordures ménagères de Grand Poitiers dénoncent des conditions de travail déplorables et votent la grève. Les travailleurs sont épuisés, peu considérés, ont des conditions de travail jugées indignes, sans l’assurance de toucher la prime exceptionnelle Macron… 20 camions sur 22 étaient donc à l’arrêt. (Source : La nouvelle République )
20h : Le 17 mars, un détenu de 74 ans est mort à la prison de Fresnes. Le 25 mars, décès d’un surveillant qui présentait des symptômes à la prison d’Orléans-Saran. Vendredi dernier, le troisième décès a eu lieu à Douai, dans la cour d’honneur de la prison. Tout cela en sachant qu’Il n’y aura pas de masques supplémentaires ni tests de dépistage pour les prisons. Saisi par des syndicats et des organisations de défense des détenus, le Conseil d’Etat a rejeté hier les recours visant une meilleure protection pour les agents pénitentiaires et les détenus laissant la pandémie se développer dans les prisons. (Source : France 3 régions)
19h : Un premier détenu du CRA de Vincennes a été testé positif au Covid-19 rapporte l’association Assfam. C’est le premier cas confirmé dans l’un de ces centres et le malade aurait été contaminé à l’intérieur. (Source : Info Migrants)
18h : Après le refus du rectorat de la demande d’annulation de suppression de poste par la Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle de F.O, cette dernière a publié un communiqué en réaction au comportement du gouvernement remarquant « [qu’il] est inacceptable qu’on puisse encore envisager de dépouiller des services publics de leurs moyens humains ». (Source : Dijoncter)
17h : Une brochure « Comment s’organiser en ligne » est mise à disposition sur les sites du réseau mutu (et donc disponible par exemple sur Paris-Luttes Info). L’idée est de partager des ressources permettant de s’organiser en dépit de l’impossibilité de réunions physiques, « grâce à des outils libres qui garantissent au mieux possible notre sécurité et celle de nos camarades » (Source : Paris Luttes Info)
16h30 : Les travailleurs en grève du McDo de Saint-Barthélémy à Marseille ont réquisitionné le lieu de restauration afin d’en faire une plate-forme de préparation et de distribution de repas aux plus démunis. (Source : La Marseillaise)
16h : Dans une lettre ouverte à la ministre de la Justice, le journal anti-carcéral L’Envolée alerte sur le danger de mort dans lequel sont placés les prisonniers : non contente d’avoir supprimé les parloirs, l’administration pénitentiaire a « refusé le gel hydro-alcoolique au motif que l’alcool est interdit en prison », et réprime d’autant plus durement ceux qu’elle identifie comme meneurs des révoltes qui se sont déclenchées pour demander des mesures d’hygiène. (Source : blogs Mediapart)
15h30 : Même « saga des masques » en Suisse qu’en France : les autorités ont changé de discours au sujet de leur (in)utilité à partir du moment où un avion en direction de Genève est parti de Shanghaï avec à son bord 2,5 millions de masques. Il faut rappeler également que le fait de ne pas reconnaitre les masques comme outil de protection essentiel à la sécurité a permis à des entreprises notamment non-essentielles de rester ouvertes, voire à des supermarchés comme Coop et Migros d’’aller jusqu’à en interdire le port à leurs employé·e·s. (Source : Silure)
15h : Des proches de résidents d’EHPAD décédés du coronavirus ont annoncé avoir porté plainte contre X pour homicide involontaire, non-assistance à personne en danger et mise en danger d’autrui. « Ces infractions ont causé aux plaignants de lourds préjudices moraux. Dépourvus d’information sur l’état de santé des membres de leur famille, ils ont été particulièrement choqués d’apprendre le nombre considérable de contaminations par la presse locale », explique leur avocat. L’absence de mesures pour protéger efficacement tant les résidents que les personnels des EHPAD a souvent été pointée du doigts ces dernières semaines. (Source : LCI)
14h30 : L’intersyndicale des retraités ainsi que des associations de personnes âgées de Martinique interpellent le préfet par une lettre ouverte sur le danger sanitaire et social que représente l’épidémie. Le courrier rappelle également que plus de 40 000 retraités, sur les 60 000 que compte l’île, vivent sous le seuil de pauvreté. Les organisations revendiquent notamment davantage de crédits pour le CHU de Martinique, la réquisition des hôtels et établissements d’hébergement, un plan global pour couvrir les besoins de la dépendance, comprenant notamment la création d’EHPAD publics. (Source : France Info Martinique)
14h : La moitié des 72 salariés de la papeterie Allard Emballages est en grève reconductible ce vendredi. Un représentant CGT explique : « On a demandé à notre direction de faire nettoyer les parties communes, et notamment les sanitaires, par une entreprise extérieure car depuis cinq ans, nous n’avons plus de femme de ménage. Le coronavirus est partout et donc ici aussi. On n’a même pas de savon pour se nettoyer les mains ». Mercredi, le directeur avait convoqué une réunion pour dire aux salariés qu’ils ne devaient « pas être paranos » et qu’ils étaient « des tire-au-flanc ». Les grévistes demandent, en plus de la désinfection des locaux deux fois par jour et du gel hydroalcoolique , une prime Covid-19 « pour venir compenser le dévouement et les efforts de chacun durant cette période difficile » (Source: Actu.fr)
13h30 : Apres le drone policier de Nice qui diffuse des appels à respecter le confinement, Cannes met en place un système de drones « nettoyeurs » et prévoit ce vendredi une opération de désinfection aérienne accompagnée de 2 agents au sol. Cette opération se fait contre l’avis du Haut conseil de la santé publique, rendu le 4 avril, qui déconseille ce type de pratique en l’absence d’argument scientifique sur leur efficacité, et celui du gouvernement qui rappelle que l’usage massif de produits de désinfection en plein air peut conduire à des effets néfastes sur la santé et l’environnement. (Source : France info)
13h : Une autopsie doit avoir lieu ce vendredi dans le cadre de l’enquête ouverte part le parquet de Béziers pour « homicide involontaire » après la mort d’un homme sans domicile fixe suite à un contrôle par les forces de l’ordre. L’enquête révèle pour le moment qu’il est décédé après avoir été transporté au commissariat de police, malgré, selon le SMUR, plus de trois quarts d’heure de tentative de réanimation dans les locaux du commissariat. (Source : L’Express)
12h30 : Jusqu’ici, 140 établissements pénitentiaires ont mis en place des ateliers de couture de masques de protections par les détenus, payés 6 euros de l’heure. La production dans ces conditions en dehors de tout respect du code du travail atteint 5 000 masques par jour, dont 80% vont aux personnels hospitaliers parisiens et le reste aux surveillants pénitentiaires. La majorité des détenus, eux, continue à vivre dans la promiscuité et sans le moindre masque. (Source : Ouest France)
12h : Un avocat alerte sur certaines adaptations de la justice pendant cette crise sanitaire : alors que tous les procès d’assises ont été renvoyés à plus tard quelques audiences pénales ont été maintenues devant le tribunal correctionnel, obligeant l’audience à se dérouler dans l’urgence et parfois par visioconférence, rendant les détenus inaccessibles au public et à la vue de tous. Par ailleurs, suite à la validation par le Conseil d’État de la prolongation des détentions provisoires, des membres de la justice envisagent de saisir les instance européennes. (Source: Europe 1)
11h30 : En Italie, le confinement est prolongé jusqu’au 3 mai. Les contrôles seront renforcés pendant le week-end de Pâques par crainte que des gens partent dans leurs maisons secondaires. La Cofindustria (équivalent du Medef) commence à mettre la pression pour une reprise du travail, surtout dans les grands bassins industriels que sont les régions du Nord. Des dérogations pour la reprise du travail ont été négociées, en fonction des mesures de sécurité mises en place. Sachant que les usines de fabrication d’armes et d’aérospatial sont ouvertes sans avoir eu besoin de dérogation. Ces dérogations sont pour des usines « non essentielles » dénoncent les syndicats. (Source: Il Manifesto et Radio onda d’urto)
11h : Près de 200 détenus de la prison de Washington se sont révoltés en apprenant que plusieurs prisonniers étaient atteints du coronavirus. Rappelons que les prisons des Etats-Unis sont parmi les plus surpeuplées du monde, et que le virus fait déjà des ravages dans des villes comme New-York. Libération des prisonniers ! (Source : Ze Mag)
10h30 : La CGT Ferc-Sup de l’université de Caen Normandie s’oppose à ce que les examens soient passés à distance, comme le propose le directeur de l’université : « cette modalité de contrôle des connaissances induit de fait une rupture d’égalité face aux examens ». Le syndicat réclame une modification du calendrier de manière à déplacer les examens fin juin et en septembre, avec une validation d’office pour tou·te·s les étudiant·e·s si le confinement dure toujours au moins de juin. (Source : Ouest France)
10h : Dans un courrier à la préfète des Landes, la CGT réclame une meilleure protection pour les agents des EHPAD, des différentes structures médico-sociales, et autres employés municipaux en général, ainsi que l’arrêt des activités non-indispensables. (Source : France Bleu Landes)
9h30 : Alors que l’Etat peine à munir la population, et notamment les travailleur·se·s les plus exposé·e·s, avec du matériel de protection, il vient en revanche de repasser une commande massive de gaz lacrymogène. Redoute-t-il la colère qui envahira les rues à l’après-confinement ? (Source : page Facebook Rouen dans la Rue)
9h : Depuis le 19 mars, les associations Utopia56 et l’Auberge des Migrants ont reçu 18 amendes pour non respect du confinement alors qu’elles effectuaient leurs maraudes leur permettant d’amener de quoi survivre à ceux qui n’ont nulle part où se mettre à l’abri. Ce harcèlement policier est criminel ! (Source : fil twitter @Utopia_56)
Jeudi 9 avril
20h : En Allemagne et en Autriche, les syndicats ont réussi à obtenir une hausse des indemnités de chômage temporaire. En Autriche, les salariés recevront ainsi non plus 60% de leur salaire net, mais 85% de leur salaire brut. En Allemagne, après une pétition à succès demandant à ce que les indemnités soient 90% du salaire net , le ministre du travail a annoncé une augmentation, mais pour le moment les améliorations se font surtout par secteur. Alors que les entreprises bénéficient d’aides de l’Etat, exigeons un salaire plein pour tous ! (Source : Solidaire)
19h30 : Sud Santé Sociaux se dit « interloqué » par l’appel du CHRU de Brest aux couturières bénévoles pour confectionner des surblouses, ce qu’il dénonce comme du bricolage alors que l’établissement dispose d’un budget excédentaire. Il demande que les entreprises soient obligées de fabriquer du matériel de protection pour toutes les catégories de personnel. (Source : Le Télégramme)
18h30 : Lors d’un jugement en référé, la Poste a été assignée à répondre « dans les meilleurs délais » à la demande de Sud-PTT d’élaborer et de diff user un document détaillant » chacun des risques professionnels identifiés du fait de l’actuelle crise sanitaire ». Le tribunal n’a cependant pas accepté la demande du syndicat d’instaurer une instance nationale de concertation et un bilan sanitaire précis. (Source : Le Figaro)
18h : Les salariés du site de logistique Jacquet-Brossard de Ladoux (Puy-de-Dôme) ont débrayé ce jeudi. Par cette grève reconductible, à l’appel de la CGT, les salariés espèrent obtenir des mesures contre les cadences de travail qui se sont intensifiées suite au demandes grandissantes pour des produits comme du pain de mie. la CGT revendique ainsi qu’il soit permis au salariés qui le souhaitent de rester chez eux sans perte de salaire, une prime de 500€ net par mois pour ceux qui vont travailler, le respect des aménagements de poste pour que les salariés puissent se reposer, la mise en place de tous les moyens possibles de protection, et un soutien psychologique. (Source : La Montagne)
17h : Le nombre de salariés de la RATP en arrêt de travail s’élèverait à 12 000, sur un total de 45 000. Si un tiers bénéficie d’un arrêt pour garde d’enfants, un tel nombre d’absence reflète la situation inquiétante au sein de la régie, alors que 2 salariés sont décédés, 97 officiellement contaminés, dont 9 actuellement hospitalisés parmi lesquels 3 en réanimation. Les agents n’ont reçu des masques chirurgicaux (2 par jour) qu’à partir de ce mercredi 9 avril. Les syndicats réclament cependant davantage de transparence, notamment sur les catégories d’agents infectés, et une partie des agents revendique l’arrêt total des transports. (Source : Capital)
16h : La mairie de Paris à coupé les points d’accès publics à l’eau dans plusieurs points à Paris, privant ainsi les sans-abri d’un accès à de l’eau potable et à la possibilité d’un brin de toilette, particulièrement cruciale en ces temps d’épidémie. Un appel a été lancé par La Chapelle en Lutte pour inventorier toutes les fontaines, bornes publiques et robinets fermés, les réouvrir, et à leur envoyer l’info par mail (leopoldine.manach@gmail.com ), ainsi qu’à écrire à la mairie de Paris pour leur demander le rétablissement de l’eau. (Source : Mediapart)
15h30 : Des chasseurs ont été réquisitionnés par le préfet de Seine et Marne pour « prévenir et signaler aux représentants des forces de l’ordre » les infractions aux règles de confinement. (Source : compte Twitter @Reesmarc)
15h : Les morgues se retrouvant saturées du fait de la mauvaise gestion de l’épidémie par les pouvoirs publics, un entrepôt de Rungis a été réquisitionné pour accueillir les corps des personnes victimes du coronavirus. Comme si la difficulté des proches des victimes à faire leur deuil n’était pas déjà assez terrible, l’administration fait payer aux familles la somme de 150 euros pour le passage du cercueil à Rungis, auxquels s’ajoutent 35 euros par jour au-delà de 6 jours, délai légal d’inhumation, quasiment impossible à faire respecter en ce moment. Les familles doivent de plus débourser 50 euros supplémentaires pour avoir le droit de se recueillir une heure auprès du cercueil. Rungis déclarant avoir prêté l’entrepôt gratuitement, ces décisions inhumaines seraient du ressort du préfet et du ministère de l’intérieur, dont la cruauté est donc à toute épreuve. (Source : ParisMatch)
14h : Si en France, la Seine-Saint-Denis s’avère particulièrement touchée par la hausse de décès dus au coronavirus, les chiffres des États-Unis nous prouvent encore les liens ténus entre racisme et santé, en l’occurrence une sur-représentation des personnes afro-américaines dans les victimes. Ainsi, au Wisconsin, les Noirs représentent 26% de la population mais 70% des décès ; au niveau national, les 13% de la population que représente la communauté noire compte pour 33% des hospitalisation. Les Blancs, qui représentent 64% de la population, comptent quant à eux pour 43% des hospitalisés. (Source : Le Monde)
13h30 : Une aide-soignante de 48 ans, mère de 3 enfants, est décédée dans la nuit de lundi à mardi à Mulhouse. Ses collègues témoignent du manque de matériel de protection dans l’EHPAD J-Korian la Filature où elle travaillait : « elle n’avait pas de surblouse et n’avait qu’un masque chirurgical pour se protéger ». La direction argue qu’il n’y a pas de manque d’équipement, puisque les résidents covid sont regroupés sur 2 étages où les personnels sont munis de surblouse et de masque FFP2. Cependant, des résidents non encore détectés peuvent être tout autant transmettre la maladie aux autres étages… (Source : L’Alsace)
12h30 : Un homme de 34 ans est décédé mercredi soir au commissariat de Bézier (Hérault), après son interpellation. L’homme, SDF, avait été interpelé pour… non respect du confinement. Ayant du mal à tenir debout dès son arrivée au commissariat, il est décédé rapidement sur place. Justice et Vérité ! (Source : France 3 Occitanie)
12h : En plus de Rennes, Nantes, ou encore Nice, un drone serait également utilisé à Lille. La ville aurait même été parmi les premières concernées par le dispositif. Rôdant plutôt en centre-ville, il diffuserait un message « Police Nationale – les personnes sans autorisation doivent impérativement rentrer chez elle ». Dès avant le confinement, un drone montrait déjà régulièrement le bout de son nez lors des manifestations. (Source : reçu par mail)
11h30 : Aujourd’hui, à Sciences Po Paris, les pleins pouvoirs devraient être donnés au directeur pour qu’il administre seul l’école, sans aucune concertation avec les élu-e-s et les syndicats, durant le confinement. Cette atteinte à la démocratie interne, déjà amoindrie depuis quelques années, fait suite à la tentative – certes fébrile – des syndicats de négocier la réorganisation des cours et des examens ; mais cet autoritarisme est aussi une réponse aux mobilisations des derniers mois : (surtout) contre la LPPR et (dans une moindre mesure) la réforme des retraites. Alors que Sciences Po fait du profit sur le dos des étudiant-e-s, exigeons que « la maison » paie pour le Corona, valide tous les étudiant-e-s, annule les cours reporte les recrutements, et qu’elle soit détruite. (Source : Solidaires Etudiants Sciences po, reçu par mail)
11h : La firme de restauration rapide McDonald’s, dont une douzaine de franchises étaient restés ouvertes dans la région de Tours, a décidé de réouvrir plusieurs restaurants pour la livraison et la vente à emporter. Alors que le pic épidémique n’a toujours pas été atteint, que le confinement va être rallongé, et sachant qu’il est possible de cumuler les aides au cômage partiel et l’ouverture, la direction décide de réouvrir, mettant en avant un « encadrement composé de volontaires qui seront amenés à se prononcer sur la poursuite du test toutes les 48 heures » et le « guide opérationnel » qu’elle met à disposition de ses salariés. Mais de quel volontariat s’agit-il dans un secteur marqué par une telle précarité ? (Source : France 3)
10h30 : En Saône-et-Loire, la CGT dénonce l’activité et l’annonce de reprise dans des secteurs non essentiels. La CGT a ainsi adressé un courrier à la mairie pour faire pression sur le Préfet afin de faire cesser l’activité de ces entreprises. (Source : France bleu)
10h : À la demande de Solidaires de fermer les centre d’Amazon France, les juges des référés du tribunal de Nanterre devraient se prononcer ce jeudi. Le syndicat dénonce les conditions de travail dans les 6 centres, où les obligations de sécurité ne sont pas respectées, comme l’ont confirmées les mises en demeure attribuées en début de semaine par plusieurs inspections du travail suite à la visite de nombreux sites. La CFDT a appelé mercredi les salariés à faire grève. La direction d’Amazon estime quant à elle aller encore « plus loin que les recommandations des autorités sanitaires et gouvernementales ». (Source : Ouest France)
9h30 : Alors que cette crise sanitaire fait de plus en plus de victimes, les prisons françaises sont toujours aussi surpeuplées. Dans un témoignage, un prisonnier du Havre dénonce la promiscuité forcée, parfois dans des cellules à 3 (un lit superposé et un matelas au sol), les surveillants qui refusent de se déplacer pour les détenus malades les laissant livrés à eux mêmes dans leur cellules, l’infirmerie fermée, le fait qu’il ne soit plus possible de cantiner etc. En ne les libérant pas, c’est une mise à mort lente que le gouvernement et son système pénitentiaire leur font subir. Amnistie de tous les prisonniers ! ( Source : A l’Ouest)
9h : En réponse au « Guide de préconisations pour la continuité des activités de la construction en période d’épidémie de Covid-19 » mis en place par le gouvernement et l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics, la CNT du bâtiment publie un « Guide contre la reprise de l’activité dans la construction ». Stop au travail dans les secteurs non essentiels.
Mercredi 8 avril
18h : Alors que l’heure devrait être à la baisse des activités, la Fédération du commerce continue de défendre l’idée que l’ouverture des commerces le dimanche « doit rester un choix des enseignes ». Pas même un jour de répit ne sera donc laissé aux salariés sans qui ces commerces ne pourraient tourner. (Source : France info)
17h : Au Mans, deux frères ont été condamnés à 4 et 5 mois de prison ferme pour ne pas avoir respecté le confinement. Alors que le confinement devrait inciter à vider les prisons, il est utilisé pour les remplir ! (Source : France bleu Sarthe)
15h30 : La « doctrine » gouvernementale vis-à-vis des masques a récemment changé – depuis que des commandes ont à nouveau été passées – et il est désormais conseillé à tout le monde d’en porter un. Pourtant, le conseil d’Etat vient de rejeter un recours demandant à généraliser le port du masque en prison, lieux pourtant particulièrement propice aux contaminations en raison de la promiscuité entre prisonniers. L’Etat se fout de la santé des prisonniers : il faut les libérer ! (Source : La Voix du Nord)
14h30 : Des membres du collectif des Baras ont manifesté ce samedi 4 avril à Montreuil en soutien au foyer de la rue Stalingrad. Malgré toutes les solidarités mis en places tant bien que mal depuis le début du confinement, la régularisation de leur situation est d’autant plus nécessaire. Exigeant, à raison, des papiers et logements pour tous, ils annoncent qu’ils continueront à manifester tant que la situation n’évolue pas. (Source : Paris-Luttes.Infos)
13h30 : Les personnels hospitaliers ne cessent de le répéter : les applaudissements au balcon, c’est bien, mais les moyens concrets, c’est mieux. Pour mieux faire entendre le message, le collectif 37 Notre Santé en Danger a accroché une banderole « soignants épuisés, services débordés, on vous avait prévenus ! des moyens maintenant. Protections et tests pour tous » sur les grilles du CHRU de Tours. (Source : La Rotative)
12h30 : L’Italie vient de publier un décret (sous l’influence, entre autres, de Luigi di Maio), déclarant que le pays n’est pas un port sûr pour les débarquements de migrants. Le gouverment ferme donc les ports pour toute la durée de l’état d’urgence sanitaire (jusqu’au 31 juillet). (Source: Il Messagero)
12h : Autre mesure passée trop inaperçue instaurée par l’état d’urgence sanitaire : une ordonnance permettant l’installation d’antennes 5G sans aucune autorisation. La 5G est depuis quelques mois sous le feu des critiques notamment scientifiques et écologiques pour les ravages qu’elle causerait aux organismes vivants. Dans le même temps, le nouveau Comité d’Analyse, de Recherche et d’Expertise (qui donne donc cyniquement l’acronyme CARE), dont 4 membres sur 5 sont directement liés à des labos et fournisseurs de matériel, doit « réfléchir sur l’opportunité de mettre en place des mesures de suivi numérique en France ». (Source : le numéro zéro)
11h30 : Alors que le gouvernement avait annoncé que les parents devant rester chez eux pour garder leurs enfants suite à la fermeture des écoles bénéficieraient d’un maintien à 90% de leur paie, nombreuses sont les mères qui se retrouvent avec seulement les 50% versés par la Sécu, le complément de 40% devant être versés par l’employeur ne l’ayant pas été. Un article du code du travail permet en effet aux employeurs de ne verser ce complément que si l’employé·e a une ancienneté d’au moins un an dans l’entreprise. Si un décret devrait être publié pour inclure les salarié·e·s plus récents, il ne sera pas rétroactif. (Source : france info)
10h30 : A Marcq-en-Baroeul, dans les Hauts-De-France, un arrêté du maire interdit désormais de cracher sur la voie publique, d’y abandonner des masques ou des gants ou bien encore d’éternuer sans se couvrir le visage : l’ amende de 68 euros pourra être majorée à 180 euros en cas de retard de paiement. (Source : Le Parisien)
10h : Mardi matin s’est tenu un comité social et économique extraordinaire au chantier naval Kership, au Rohu (Morbihan), où la direction a présenté un plan de reprise partielle d’activité prévu pour le lundi 14 avril. Selon la CGT, le plan « fait appel au volontariat. Il faudrait une vingtaine de salariés. À défaut, les personnes seront désignées, on ne sait pas encore exactement sur quels critères : l’âge, etc. ». La direction souhaite une reprise total pour le 20 avril mais pour la CGT, il n’est pas vital de reprendre aussi rapidement. Par ailleurs le mois d’inactivité n’est pas couvert par le chômage partiel pour une grande partie des salariés : comme l’indiquent les ordonnances, le chômage partiel concerne « uniquement les salariés qui ne disposaient pas d’heures supplémentaires ou de compte épargne temps ou de jours de congés de retard en 2019 ». (Source : Ouest France)
9h30 : Ce mardi, la ministre du Travail à annoncé que pour faire face au virus, les secteurs de la production pour les hôpitaux et l’agriculture/agroalimentaire vont être autorisés à augmenter leur temps de travail. C’est dans le cadre de la loi d’urgence économique que s’ouvre la possibilité pour certains secteurs spécifiques de déroger au temps de travail « si on en ressent le besoin ». Ainsi la durée maximale par semaine peut passer de 48 à 60 heures et le temps de repos de 11 à 9 heures. (Source : Les Echos)
9h : À Donges (Loire-Atlantique), l’usine Total continue de tourner avec un effectif minimum malgré les danger que cela représente et une baisse des ventes de 70% à 85% en France qui laisse donc assez de stock pour permettre d’anticiper. La CGT a déposé un « droit d’alerte » vendredi 20 mars car « pour réduire l’exposition », il n’y aura plus assez d’effectifs pour stopper la production en toute sécurité en cas de pic épidémique. La direction n’a donné aucune suite, prétextant respecter les directives du plan de continuité de l’activité économique. (Source : Actu.fr)
Mardi 7 avril
22h : Yassim, 30 ans, a déposé plainte après avoir subi des violences policières lors d’un contrôle de police le 27 mars. C’est la deuxième en deux semaines. (Source : Ouest France)
21h : Un détenu a été testé positif au centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet. C’est le sixième cas positif avéré dans les établissements de la région Paca depuis le début de la crise sanitaire précise la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires. (Source : France Bleu)
20h : Un personnel de sécurité du CHU d’Amiens est décédé du coronavirus ce mardi. Ce décès, le premier parmi le personnel de l’hôpital, vient rappeler qu’au-delà des médecins, infirmier·es et aide-soignant·es, de nombreux personnels « non-médicaux » (on pense par exemple aux agent·es d’entretien) souffrent également du manque de matériel de protection malgré des métiers très exposés au virus. (Source : France Bleu Somme)
19h30 : Des parents et syndicats enseignants des Alpes Maritimes appellent à annuler les épreuves du bac de français. Cette épreuve, orale, est pour le moment la seule à ne pas avoir été officiellement annulée, en dépit de la difficulté à respecter des mesures sanitaires si elle venait à se dérouler, et de l’inégalité de préparation des élèves qui n’ont pas tous les mêmes possibilités de la préparer à la maison. (Source : Frrance Bleu Alpes-Maritimes)
19h : À PSA, quatre (CFE-CGC, FO, CFDT, CFTC) des cinq syndicats seraient prêtes à signer l’accord « social solidaire » établissant un plan pour les 7 prochains mois afin d’aider le constructeur à faire face à la crise. La CGT a refusé, dénonçant un « hold-up sur les congés payés d’été » et regrettant que les actionnaires ne renoncent pas à leur dividende. PSA compte en effet verser plus d’un milliard d’euros de dividendes cette année. Une somme qui pourrait largement payer les congés des salariés… (Source : easy bourse)
18h30 : Malgré l’annonce du gouvernement selon laquelle l’Etat ne soutiendrait pas les entreprises qui verseraient des dividendes dans le contexte de crise actuelle, le groupe Bolloré a annoncé le maintien de ses versements, alors même que ses filiales comme Editis ou Vivendi ont recours au chômage partiel. Les syndicats de Canal + ont déjà demandé à ce que Vivendi renonce à verses ses dividendes, mais la direction de Canal + préfère annoncer une baisse de ses salaires, mesure somme toute dérisoire au regard de leurs autres sources de revenus. (Source : Actualitté)
17h30 : Alors qu’aucun texte ne prévoit la réquisition des étudiant·e·s infirmier·e·s, nombre d’entre elles et eux ont été affecté·e·s, dans le cadre de prolongement de stage, dans des CHU, et notamment dans des services Covid. En tant que stagiaires, ils et elles sont rémunérées à hauteur de 0,80€/h la 1ère année, 1,08 en deuxième année et 1,42 en troisième année. (Source : NPA)
17h : Les personnels de l’hôpital de Remiremont signalent que leur grève continue : une banderole sur laquelle on peut lire « zéro hier, héros aujourd’hui, zéro demain ? » à l’attention de « ceux qui nous gouvernent » pour « qu’ils arrêtent de mépriser le personnel hospitalier » a été accrochée devant l’hôpital. (Source : Vosges matin)
16h30 : En Italie, le ministère de l’enseignement vient de décréter l’enseignement à distance obligatoire et non plus seulement « conseillé » comme avant. Le syndicat COBAS dénonce cette mesure « offensante » pour les professeurs qui ont, depuis le début du confinement, gagné en estime mais travaillent beaucoup plus que leurs heures habituelles. Notons qu’en Italie, 33% des familles n’ont ni ordinateur ni tablette (cela monte à 41% dans le Sud) et 47% des élèves doivent les partager avec leur famille. Si les élèves retournent à l’école d’ici le 18 mai, il y aura un examen écrit pour le bac, sinon seulement un oral. Le Ministère a également évoqué la possibilité de continuer l’éducation en ligne à la rentrée de septembre, ce qui laisserait sur le carreaux les précaires de l’éducation (environ 200 000). (Sources: Radio onda d’urto et Il Manifesto)
15h30 : Une partie des revendications des hospitaliers d’Angers à été entendue : des masques sont désormais fournis à l’ensemble du personnel, et des dépistages commencent à être mis en place. Une partie des masques doit cependant encore être fabriquée maison, ou prise sur les stocks de 2001 ou 2009, détériorés par le temps. Les surblouses à usage unique doivent également être réutilisées. FO demande la réquisition d’usines textiles pour fabriquer masques et surblouses, ainsi que la titularisation immédiate de tous les CDD afin de « garantir que tous les effectifs soient maintenus ». (Source : Force Ouvrière)
15h : Mieux vaut tard que jamais… la RATP a enfin obtenu l’autorisation de distribuer des masques (jusqu’à 2 par jour) à tous les agent en contact avec le public, comme le demandaient les syndicats. (Source : Le Parisien)
14h30 : Les syndicats dénoncent une reprise d’activité du groupe Thales. Suite à un accord signé le 26 mars, seules les activités essentielles comme la fabrication de matériel d’’imagerie médicale devaient être maintenues, mais dès le 30 mars, des pressions étaient exercées pour redémarrer toute la production : « Les plans de continuité des activités se sont transformés en plan de reprise progressive des activités avant même que le gouvernement évoque la fin du confinement ». (Source : l’express)
14h : Chez Deret, entreprise de logistique à Saran (45), la CGT affirme qu’il y a trois cas de Covid-19, ce que la direction dément. Celle-ci affirme également que l’entreprise ne produit que des médicaments alors que la CGT avance le fait que des produits de parfumerie et de luxe sont aussi produits. Fermeture des usines non essentielles! (Source : La République du centre)
13h30 : Malgré un avis de la cour d’appel de Rouen établissant l’incompatibilité du CRA de Oissel avec le confinement, des personnes continuent d’y être enfermées. Neuf personnes y seraient encore ainsi détenues. Libération des prisonniers ! (Source : Paris Normandie)
13h : En Suisse, la pression pour relancer la machine va bon train. Les milieux économiques et la droite dure (UDC et PLR) réclament que les entreprises et les commerces ouvrent à nouveau au 19 avril. Par ailleurs, les employé.e.s à risque sont aujourd’hui obligé.e.s d’aller travailler si l’employeur considère que les mesures de sécurité qu’il a mises en place sont satisfaisantes. Cette obligation doit faire l’objet d’une communication du Conseil fédéral demain (mercredi), vont-ils confirmer leur décision du 20 mars ? (Source : Silure)
12h30 : Selon une enquête menée par le Syndicat National des Professionnels Infirmiers, plus d’un infirmier sur 2 constate un manque de masques chirurgicaux, et 81% un manque de masques FFP2. 51% déclarent un manque de gel hydroalcoolique, et 59% de surblouses. Ce manque d’équipement est plus important chez les infirmiers libéraux et dans les hôpitaux psychiatriques. (Source : Europe 1)
12h : Le ministre de la Santé a affirmé hier que le confinement est loin d’être arrivé à sa fin : « nous ne sommes pas au bout de l’ascension épidémique » et que le port du masque sera « peut-être obligatoire ». (Source : Le Point)
11h30 : Ce mardi matin la maire de Paris a énoncé de nouvelles propositions de renforcement des mesures de confinement dans la ville. Parmi celles-ci : un dépistage massif et systématique dès le premier cas connu, évoquant notamment les « publics fragiles », et ciblant dans un premier temps les residents en Ehpad. La mairie de Paris n’ayant pas le pouvoir juridique d’imposer l’obligation du port du masque, il sera toute fois « encouragé », et au vu des annonces du ministre de la santé ce matin, probablement rendu obligatoire dans tout l’hexagone. En ce qui concerne le jogging et autres activités sportives, elles seront interdites entre 10h et 19h. (Source : Le Parisien)
11h : En Belgique, la famille d’un homme de 32 ans décédé du Coronavirus a décidé de porter plainte contre Colruyt, la chaine de supermarché qui l’employait. Le responsable du magasin avait refusé de lui fournir un masque, arguant de son jeune âge. La famille a déjà récupéré 27 témoignages d’autres employés de supermarché se plaignant du manque de protection sur leur lieu de travail. (Source : 7 sur 7)
10h30 : Le manque de matériel dont souffrent les personnels soignants est devenu un peu plus criant encore ce week-end, avec la diffusion d’une vidéo montrant le personnel de l’hôpital de Marseille déballer des blouses qui se déchirent à peine enfilées. (Source : La Provence)
10h : Des associations de travailleuses du sexe réclament un fond d’urgence. En effet, cette activité professionnelle relève de l’économie informelle. Une travailleuse témoigne : « Je ne dispose pas du statut légal me permettant de prétendre aux aides proposées par l’État. C’est comme si je n’existais plus ». (Source : Huffingtonpost)
9h30 : On apprend que les masques commandés en Chine ne seront livrés que d’ici la fin juin. Encore un bel exemple de la gestion gouvernementale de la crise sanitaire. (Source : Ouest France)
9h : Le gouvernement espagnol travaille sur la mise en place d’un revenu universel face au Covid-19, en mettant l’accent sur « l’aide aux familles », tout en esquissant le projet de le faire perdurer après la crise. (Source : C News)
8h30 : Un employé est décédé au Carrefour Bercy-2 de Charenton. Le Covid-19 et l’absence de protection sont mis en cause. La CGT Commerces lance un appel nationale à la grève, qui débutera mercredi 8 avril. (Source : Le Parisien)
8h : Le réseau des anciens élèves d’HEC a réuni 7 millions de masques en 48h et plus de 100 millions en 2 semaines. Cela en dit long sur ce fameux réseau, qui réussit à rassembler des masques plus rapidement que le gouvernement. (Source : France TV Info)
Lundi 6 avril
19h : Un pot commun a été lancé par les brigades de solidarité populaire d’Île-de-France, afin de financer l’auto-organisation de l’autodéfense sanitaire.
18h : La direction de la poste a été attaquée en justice par SUD PTT pour ne pas avoir fourni le matériel minimum de protection à ses employés. Pour sa défense, l’avocat de la direction a fourni un document prouvant que le groupe dispose bien d’un stock de masque (environ 24 millions), qui n’a jamais été distribué. La direction évite de se faire réquisitionner une partie du matériel par l’Etat, laissant ainsi les hospitaliers et ses employés les plus exposés en difficulté. Dirigeants, vous rendrez des comptes ! (Source : Sud PTT)
17h : Jeudi dans l’Aude, à Carcassonne, une femme a pris 8 mois de prison, dont 6 ferme, 2 ans d’interdiction de présence sur la commune de Bram, 120h de travaux d’interêt general et un suivi psychologique. Sa condamnation fait suite à de nombreuses infractions des règles de confinement, un pv pour être entrée de force dans le véhicule d’une infirmière sans protection, ni respect des gestes barrières et pour avoir outragé un policier. (Source: 20 minutes)
16h : Si aucune date n’est encore actée, l’accord de reprise du travail chez Renault au Mans prévoit la possibilité d’imposer le travail de 6 jours par semaine, et de modifier la durée et le positionnement des congés payés d’été en pouvant les réduire à 12 jours consécutifs. la CGT dénonce une volonté de rattraper le retard pris par l’arrête de l’activité : « après le confinement à domicile, c’est le confinement à l’usine et dans les bureaux » (Source : Ouest France)
15h30 : 128 salariés de l’usine PSA de Vesoul (qui en compte 1 200) ont été renvoyés chez eux car soupçonnés d’être positifs au covid 19. La section CGT du site réclame « la suspension de l’activité à 100% ». (Source : Linfo.re)
15h : En plus d’avoir été placés au mitard, les détenus ayant refusé de réintégrer leurs cellules ce samedi à la prison de Champ-Dollon (voir brève du 5 avril 15h), sont depuis « privés de visites, de télévision ou encore d’ateliers […] L’heure de promenade quotidienne doit se faire à tour de rôle et dans une cour isolée du reste des détenus ». Soutien aux enfermés ! (Source : Silure)
14h : La crise sanitaire actuelle fait apparaitre les liens entre production agricole industrielle et émergence de virus comme le covid-19 ; des études ont également montré que la pollution aggravait ses effets. Pourtant, au nom de cette crise sanitaire, le ministère de l’agriculture vient de faciliter la possibilité de déroger aux distances de sécurité – déjà largement insuffisantes – entre épandages de pesticides et limites des habitations, instaurées par un arrêté adopté fin décembre 2019. (Source : reporterre)
13h30 : On avait déjà abordé la collecte de données réalisée par Orange pour observer les déplacements de populations parties se confiner dans leurs résidences secondaires. De nouvelles « expérimentations » ont lieu depuis quelques jours : ainsi, Orange et SFR ont commencé à partager nos données avec l’Inserm, l’AP-HP et l’Inria, sous prétexte de pouvoir prévoir les afflux de patients dans les hôpitaux. De son côté, GoogleMap a mis en ligne l’ensemble des données de déplacement acquises grâce à l’application installée sur les smartphones. Si le gouvernement se défend encore de vouloir mettre en place un traçage individuel obligatoire – même si E. Philippe a déjà annoncé qu’il pourrait être « soutenu par les français » –, les dispositifs qui le permettraient se mettent cependant doucement en place… (Source : RMC BFM TV et Huffington Post)
12h30 : Hier, une fillette a été grièvement blessée à la tête par un tir de LBD, alors que cinquante personnes s’affrontaient avec la police. l’IGPN a ouvert une enquête, tandis qu’une autre a été ouverte pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, dégradations et non-respect du confinement ». (Source : France Bleu)
12h : Du matériel sanitaire et plus de 200 repas ont été préparés et distribués par les brigadistes du nord est de Paris entre samedi et dimanche. L’autodéfense sanitaire s’organise pour aider les personnes en situation de grande précarité ! (Source : Brigades de solidarité populaire sur Facebook)
11h30 : Pour le ministère de l’intérieur, le déconfinement n’étant pas à l’ordre du jour les contrôles doivent être de plus en plus renforcés : « côté des forces de l’ordre, du côté du ministère de l’Intérieur, on va continuer à le maintenir avec rigueur et les contrôles de police et de gendarmerie vont être vraiment encore beaucoup plus stricts » a annoncé sa porte parole. (Source : BFMTV)
11h : Avec la fermeture des restaurants et cantines, certains produits agricoles comme le lait le fromage ou bien la viande, vont représenter un excédent important du a une surproduction. La Confédération paysanne appelle à une reduction de la production. Le lait, par exemple, qui pour le moment est en partie stocké sous forme de beurre et de poudre, pénalise les éleveurs puisque cela se « traduira par une chute du prix du lait » selon la Confederation paysanne. Face aux risques de gaspillages le deputé européen Eric Andrieu demande à l’UE de soutenir la constitution de stocks alimentaires. (Source : BFMTV)
10h30 : L’attestation numérique est en ligne et utilisable à partir d’aujourd’hui. Il sera possible d’éditer le formulaire en ligne et de présenter un QR code lors du contrôle, qui indiquera les informations nécessaires et la date de l’édition aux forces de police. Big data is watching you ! (Source : Le Parisien)
10h : En pleine crise sanitaire, le directeur de l’ARS Grand Est annonce vendredi maintenir la suppression de lits et de postes au CHU de Nancy. Alors que les centre hospitaliers font chaque jour (et encore plus durant cette période) les frais des mesures néolibérales. Selon lui, rien ne justifie la remise en cause du plan de réorganisation initiale. (Source : Le parisien)
9h30 : Dans la seconde ville de l’Equateur, à Guayaquil, les familles abandonnent les corps sur le bord des routes, car les services funéraires sont débordés et l’Etat ne prend aucune mesure. (Source : Le Figaro)
9h : Alors qu’il n’existe aucun cadre juridique pour l’utilisation de drone par la police, après Nice, Paris, Ajaccio et Montpellier, c’est au tour de Lyon de déployer des drones pour contrôler le respect des règles de confinement. La municipalité en a commandé plusieurs et va probablement continuer a en faire usage même après le confinement. (Source : Rebellyon)
Dimanche 5 avril
20h30 : Les syndicats CGT Ferc Sup, FO, SNESup, Sud Education de l’université de Lorraine dénoncent la tentation de vouloir maintenir une « illusion de normalité » alors que « la situation aujourd’hui est celle de la rupture de la continuité pédagogique ». Ils proposent également la validation pour tou·te·s du semestre. (Source : Manif Est info)
19h30 : Dans un courrier adressé au ministre de la Santé, à la préfète et à la directrice départementale de l’ARS d’Indre-et-Loire, le collectif Notre Santé en danger demande aux décideurs gouvernementaux de revenir sur leur refus de faire fabriquer des tests pour le covid-19 par le laboratoire vétérinaire Inovalys. Le collectif appelle également à accrocher banderoles et panneaux à nos fenêtres pour donner plus de poids à cette interpellation. (Source : la rotative)
18h30 : Les dérogations au code du travail déjà autorisées par l’état d’urgence sanitaire ne suffisent apparemment pas à la classe bourgeoise : Guillaume Peltier, numéro 2 des Républicains, propose de supprimer jusqu’à 5 jours de RTT, en contrepartie d’une augmentation des salaires, afin de financer la santé et l’agriculture. (Source : Le Parisien)
18h : Alors que le tribunal administratif avait répondu de manière positive à la requête de l’UGTG enjoignant le CHU et l’ARS à commander des tests et à autoriser le traitement à la chloroquine, le Conseil d’État a invalidé cette décision. (Source : Tahiti infos)
17h : On pouvait espérer que la crise actuelle, en ce qu’elle révèle des conséquences désastreuses des politiques de suppression de lits de ces dernières années, freine un tant soit peu l’appétit néolibéral des gestionnaires de l’hôpital public. Il n’en est rien : le directeur de Agence Régionale de Santé a même annoncé continuer dans sa volonté de supprimer 174 lits et 598 lits au CHRU de Nancy les 5 prochaines années. (Source : Huffington Post)
16h30 : Les conducteurs de bus de la STBC en Seine-et-Marne, ont décidé d’exercer leur droit de retrait après le décès d’un de leurs collègues de 57 ans, et alors qu’un autre conducteur est en coma artificiel. Les chauffeurs dénoncent l’absence de masques et avoir dû eux-même mettre en place des mesures pour se protéger comme l’arrêt des vente de tickets à bord du bus et la montée des passagers par la porte arrière. (Source : BFM TV)
15h30 : Une grève a été lancée l’appel de la CGT ce vendredi chez les livreurs Uber Eats et Deliveroo. Plutôt que de réduire son activité, Uber Eats a même développé un partenariat avec Carrefour. Alors que les deux plate-formes se vantent de leur promesse d’aider les livreurs infectés, ceux-ci dénoncent leur situation de précarité qui les contraint à continuer à s’exposer à des risques. (Source : le point)
15h : À la prison de Champ-Dollon (Genève, Suisse) les détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules ce samedi, après avoir fait de même la veille. La police est intervenue et a placé des prisonniers en cachot. Ils réclament d’être seuls en cellule et des libérations anticipées afin d’être moins vulnérables au coronavirus. (Source : la tribune de Genève)
14h : Un détenu a été testé positif au coronavirus à la prison de Lyon Corbas vendredi 3 avril. Placé en confinement, il partageait sa cellule avec 2 autres détenus, dont l’un venait d’être libéré. Libération des enfermés ! (Source : Lyon Mag)
13h30 : Des salariés d’Auchan à Souppes-sur-Loing (Seine et Marne) qui s’étaient mis en grève suite à la proposition de la direction de leur donner une prime de 350 euros, ont finalement obtenu que celle-ci soit montée à 600 euros nets. (Source : Le Parisien)
13h : En pleine pénurie de masques de protections, censés être réquisitionnés pour le personnel hospitalier, Airbus bénéficie d’un traitement de faveur. Selon une enquête de Mediapart, l’entreprise consommerait des millions de masques FFP2 et FFFP3 pour préserver l’activité économique, tandis que le personnel hospitalier ne dispose que de simples masques chirurgicaux. Après 4 jours de fermeture, la réouverture de ce secteur non essentiel engendre la colère des salariés et des syndicats. (Source: France 3)
12h30 : Alors que le gouvernement pousse pour une reprise au plus vite du secteur BTP, l’intersyndicale de la Réunion fait valoir ses 2 conditions : un pan de continuité d’activité, garantissant la mise à disposition d’équipements de protection individuels aux entreprises d’une part, et d’autre part la mise en place d’un guichet unique, pour l’ensemble des métiers qui continuent de travailler, pour les entreprises qui passeraient commande des équipements nécessaires. (Source : France Info Réunion)
12h : Avec un statut professionnel qui leur donne le droit de circuler en période de confinement, 5 chauffeurs de taxis à Beauvais se mettent à disposition gratuitement du personnel soignant et des personnes âgées. Conformément à la mesure annoncée par le ministère de la solidarité et de la santé, un contrat été signé entre le centre hospitalier et la compagnie pour permettre aux hôpitaux de se faire rembourser le coût des trajets. (Source : Le Parisien)
11h : A Bourges, un homme qui a été interpellé vendredi soir après avoir enfreint les règles de confinement 7 fois. Il a été déféré hier après midi en attente de sa comparution immédiate, risquant jusqu’à 6 mois de prison. L’infraction a plus de 3 reprises du confinement engendre un placement en garde à vue et à comparaître devant un juge. (Source : La Berry)
10h : Un détenu de la maison d’arrêt de Douai est décédé jeudi dernier après une forte fièvre. Une autopsie aura lieu lundi pour déterminer si c’est bien du au Covid-19. Il était incarcéré pour une durée de 4 mois ferme. (Source : Actu Penit)
9h : En Grèce, les migrants bloqués sont entassés dans des hotspots en attente d’un traitement de leur dossier. 37.000 personnes sont ainsi enfermées dans ces centres prévus pour en accueillir 6 000, avec parfois un seul robinet pour 1 500 personnes. Alors qu’aucune épidémie de coronavirus ne s’y est encore officiellement déclarée, il est plus qu’urgent d’ouvrir les frontières et de tout mettre en place pour les accueillir dans des conditions dignes. (Source : Libération)
Samedi 4 avril
22h : Un problème de canalisation a mené à une coupure totale d’eau à la prison de la Santé (Paris), vendredi 3 avril. L’administration a distribué 1,5 L d’eau par personne, comme si cela suffisait à s’hydrater et s’assurer d’une bonne hygiène en période de pandémie. Cet incident rappelle la grande vulnérabilité des détenus face à l’épidémie, et l’urgente nécessité à les libérer. (Sources : Le Parisien et fil twitter @OIP_sectionfr)
20h : À ajouter à la désormais longue liste des motifs absurdes de verbalisation pour non respect du confinement : à Brest (Finistère) un homme a été verbalisé alors qu’il attendait la sortie de prison d’un ami à lui. Aucun motif figurant sur l’attestation officielle ne prévoit ce cas de figure. L’homme a écopé d’une amende de 135 euros. (Source : Ouest France)
19h : l’Espagne a renouvelé l’état d’urgence : le confinement y sera donc désormais de règle au minimum, jusqu’au 26 avril. Le président du gouvernement Pedro Sanchez a cependant déjà averti que des prolongations auront lieu. (Source : Equinox magazine)
18h : Lors d’une intervention dans un domicile pour violence conjugale, l’homme de 47 ans pour lequel les policiers s’étaient déplacés à été abattu sur place. Selon la police, l’homme se serait jeté sur eux avec un couteau à la main… il s’est donc fait abattre. (Source : Sud Ouest)
17h : Les livreurs sans papiers sont plus que jamais les cibles d’arrestations, plusieurs ont été enfermés en CRA depuis le début du confinement. Malgré l’urgence sanitaire, l’Etat refuse de fermer les centres de rétention et continue à les remplir. (Source : CLAP sur Facebook)
16h : Le bailleur social, Plaine Commune Habitat, dans 8 communes de Seine-Saint-Denis, décide de créer une cellule de conseillères sociales et de gestionnaires locatifs qui étudieront au cas par cas les situations, puis accompagneront les locataires en difficulté. Ils pourront donc bénéficier d’un report partiel du loyer ou d’un report total. Une suspension totale du loyer est néanmoins réclamée par de nombreuses associations et organisations. (Source : France 3)
15h : Un salarié de l’usine de filtres moteur Cummuns filtration de Quimper (Finistère) est décédé du Covid-19. La CGT a interpellé le préfet, et dénonce : « Les contradictions émanant du pouvoir politique et qui, à notre sens, font passer le facteur économique avant l’humain, nous exposent à une accentuation des risques de transmettre ou contracter ce virus […]. Sous aucun prétexte et encore moins financier, ce site doit reprendre ; son activité n’étant pas essentielle et indispensable à la population. » (Source : Ouest France)
14h30 : Un homme a quant à lui pris deux mois ferme à Concarneau (Finistère) pour non respect du confinement à 3 reprises. (Source : actu.fr)
14h : Un homme de vingt ans a été condamné à 6 mois de prison dont deux avec sursis pour avoir été contrôlé à 5 reprises sans attestation conforme. Il a été envoyé à la prison de Belfort. (Source : Nouvel obs)
13h30 : Malgré un recours déposé par le Conseil national des barreaux, la Conférence des bâtonniers et le bâtonnier de Paris, le Conseil d’État a validé hier la prolongation de plein droit et sans débat des détentions provisoires. Alors que l’urgence est de vider les prisons, cette mesure permet de garder encore plus longtemps les personnes dans l’attente d’un jugement, qui représentent presque un tiers des prisonniers. (Source : Le Monde)
13h : En pleine période de confinement et alors que la trêve hivernale a été prolongée jusqu’au 31 mai, mercredi 1er avril à Marseille un homme a été expulsé de l’appartement qu’il occupait depuis 2 mois. La préfecture dément toute opération d’expulsion, et l’AP-HM, propriétaire de l’immeuble et parmi les plus gros propriétaires de Marseille, va jusqu’à déclarer au journal La Marseillaise que « des individus sans papiers ont tenté de s’introduire dans des logements vacants de force ». Plutôt que de trouver des solutions d’hébergement dans ses nombreux logements vides, l’Etat continue d’avoir recours aux expulsions mettant d’autant plus en danger les personnes les plus précaires. (Source : Mars Infos)
12h30 : Quatre détenus de la prison de Nancy-Maxeville ont été testés positifs au coronavirus. Le syndicat de matons FO-pénitentiaire, admettant que les cas risquent de grimper, réclame plus de mesures restrictives à l’égard des prisonniers telles que la limitation des détenus pendant les séances de sport et promenades. Mais c’est la prison elle-même qui favorise l’épidémie : libération des détenus ! (Source : France bleuMeurthe-et-Moselle)
12h : A Orléans, les drones aussi sont de la partie répressive, depuis vendredi 3 mars. L’engin est déployé dans les quartiers dits « sensibles » et diffuse un message sonore avant éventuelle verbalisation par les pandores. (Source : La République du centre)
11h30 : Pour tous les Amazon de France, la direction a annoncé que tou.te.s les salarié.e.s seraient équipé.e.s de masques à leur demande. Un contrôle thermique de la température sera aussi réalisé à l’entrée des usines. Sud commerce dénonce cependant que les mesures de distanciation sociale ne peuvent être respectées. Alors que les cas de Covid-19 chez Amazon en France se multiplient et que cette multinationale a refusé des droits de retrait, les syndicats demandent la fermeture des 6 entrepôts pour au moins 15 jours et que seulement 10% des salarié.es continuent à travailler. (Source : La République du centre)
11h : Malgré un casier vierge, un jeune de 18 ans, intérimaire en électricité, a été condamné à un mois de prison ferme pour ne pas avoir respecté à 4 reprises les règles du confinement. A l’heure où les prisons sont des véritables foyers de contamination, le binôme police-justice continue son sale job. (Source : La Dépêche)
10h : Alors que la direction de Disneyland Paris avait d’abord proposé la mise au chômage partiel les 15.000 salariés du parc d’animation, elle s’est rétractée concernant les 350 intermittents du spectacle. Une rupture unilatérale a été proposée et certains ont reçu des appels accompagnés de menace de ne pouvoir retravailler un jour pour l’entreprise. (Source : Le monde)
9h30 : Aux Etats-Unis, en pleine crise sanitaire liée au Covid-19, 400 salariés de Bird, entreprise connue pour ses trottinettes en libre-service, se sont vus notifiés un licenciement. L’annonce a été passe par vision conférence. L’indécence du capital. (Source : Courrier International)
9h : En Seine-Saint-Denis, le taux de mortalité a bondi de 63 % en l’espace d’une semaine. Les principaux facteurs sont la densité du département et le fait que nombreux de ses habitants, issus des classes populaires, soient contraints de continuer à travailler (aides soignantes, aides à domicile, travailleuses en Ehpad). Un urgentiste explique : « On sait que les maladies infectieuses touchent plus durement les plus précaires, car la transmission est plus facile, et qu’ils sont plus difficiles à suivre ». (Source : 20 Minutes)
Vendredi 3 avril
21h : La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a déclaré jeudi qu’il « n’y a pas besoin d’équipements particuliers » pour les éboueurs, lors d’une audition dématérialisée au Sénat. Comme nous l’expositions hier dans une brève, de nombreux éboueurs se plaignent pourtant d’être particulièrement exposés au risques sanitaires en raison de leur travail, qui implique notamment en ce moment des contacts rapprochés avec mouchoirs, gants ou autres masques débordant des poubelles de particuliers. (Source : Le Figaro)
20h : Après Rennes, Nice ou encore Paris, c’est au tour de Rouen de voir les mesures de confinement appliquées à l’aide de drones. Ou comment faire d’une crise sanitaire, une guerre sécuritaire. (Source : à l’ouest info)
19h30 : Alors que de nombreux fonctionnaires ont déjà fait valoir leur droit de retrait face à des conditions qui les exposait à mettre leur santé en danger, la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique a publié une note le 31 mars rappelant que les fonctionnaires « ne peuvent légitimement exercer leur droit de retrait au seul motif d’une exposition au virus à l’origine de l’épidémie », et qu’ils s’exposent le cas échéant à des sanctions. (Source : Le Monde)
18h30 : Dans une note datée du 30 mars, la Direction Générale du Travail demande aux inspecteurs du travail de ne pas prendre d’initiatives telles que l’envoi de recommandations aux entreprises de grande distribution, ou des conseils ou mises en demeure suggérant à des entreprises de cesser leurs activités pour protéger les salariés. L’administration voudrait ainsi tenter d’empêcher au maximum des fermetures d’entreprises. Comme toujours, la préservation de l’économie capitaliste prime sur la santé des travailleur·se·s : arrêt des productions non nécessaires ! (Source : Politis)
18h : Des députés demandent au gouvernement français de prendre des mesures similaires à celles prises au Portugal vis-à-vis la régularisation des sans-papiers : « une mesure de salubrité publique qui protège tous les habitants ». Mêmes papiers et mêmes droits pour tous ! (Source : Mediapart)
17h : Le collectif Solidarité migrants Wilson relate les agissements particulièrement violents des flics envers les mirants : entre autres faits, ils ont, mardi matin, gazé et dégagé des sans réfugiés campant à Saint-Denis, leur ordonnant d’aller à Porte de la Chapelle. En même temps, une autre équipe de flics lacérait les tentes d’Afghans réfugiés porte de la Villette en leur disant d’aller… à Saint-Denis. (Source : page facebook Solidarité Migrants Wilson)
16h30 : Face à la pandémie du coronavirus et aux difficultés de confinement dans les établissements pénitentiaires surpeuplés, l’avocate nîmoise Khadija Aoudia a directement interpelé l’ensemble des magistrats du siège, qui prononcent les jugements lors des procès et comparutions : « J’en appelle à votre devoir d’humanité pour pallier les carences gouvernementales » (Source : Page facebook Au Delà Des Murs Des Prisons)
16h : Le gouvernement italien annonce un « revenu d’urgence » pour trois millions de personnes précaires, y compris pour les travailleurs non déclarés. (Source : Il sole)
15h : Pour ne pas changer, les forces de l’ordre profitent de leur statut pour asseoir leur autorité. Comme on a pu le voir sur de nombreuses videos, ces contrôles sont souvent été l’occasion de violences policières, et de nombreux témoignages illustraient quant à eux l’absurdité de certains motifs de verbalisation. L’Observatoire des Libertés publiques a donc publié un guide visant à rappeler ce qu’on le droit ou pas de faire les forces de l’ordre lors de leurs contrôles. (Source : France Inter)
14h30 : En dépit de l’inquiétude des salariés, Macdonald prépare la réouverture d’une trentaine de ses restaurants en drive. Quelques unes des enseignes sont restées ouvertes vers Tours, alors que les travailleurs n’avaient que des charlottes pour se protéger. (Source : C News)
13h30 : La Poste va rétablir la distribution de journaux 5 jours par semaine, alors que de nombreux salariés exercent leur droit de retrait et que l’entreprise tente de recruter des retraités. (Source : Ouest France)
12h30 : Le Conseil d’État examine ce vendredi un référé demandant que soient prises en urgence des mesures pour réduire le risque sanitaire des personnes détenues. L’allongement automatique de la détention provisoire est pointé. Le syndicat des avocats de France (SAF), le syndicat de la magistrature (SM), l’Observatoire international des prisons (OIP) et l’association Avocats pour la défense des droits des détenus (A3D) demandent au Conseil d’État de « prendre toute mesure utile pour mettre un terme à la violation grave et manifestement illégale des libertés fondamentales des personnes détenues en France, au regard de l’urgence sanitaire qui découle de l’épidémie de Covid-19 et de ses conséquences sur les conditions matérielles de détention ». (Source : Médiapart)
12h : Pour le Préfet de police de Paris, Didier Lallement, « les personnes actuellement en réanimation, se sont ceux qui n’ont pas respecté le confinement ». Ces propos tenus sur BFM TV ont provoqué de nombreuses réactions des internautes. La préfecture de police de Paris a préféré reculer et dire que ce n’était pas son « intention » de faire un lien entre les personnes en réanimation et le non respect du confinement, pourtant les propos de Didier Lallement étaient très clairs. Une nouvelle preuve du mépris du pouvoir à l’égard des victimes du coronavirus. (Source : BFM TV)
11h30 : Hier, les Brigades de solidarité populaire ont organisé une distribution de nourriture suivie de maraudes à Lyon. À Paris, une permanence à quant à elle permis de récupérer des produits de première nécessité ainsi que des masques, à destination des Gilets Noirs et du personnel hospitalier.
11h : Dans la Manche, une intersyndicale (CGT, FO FSU, CNT et le MNL) dénonce dans un communiqué la gestion du virus par le gouvernement. Elle pointe la destruction progressive du service public, qui explique le manque d’équipements et de personnels, notamment dans le secteur médico-social, un secteur qui plus est particulièrement féminisé. En maintenant l’activité dans certaines entreprises et en en profitant de cette crise pour « mettre en œuvre une stratégie du choc et sabrer des droits sociaux » ( temps de travail, congés payés… ), le gouvernement s’inscrit dans la continuité de sa politique néolibérale. (Source : Ouest France )
10h30 : L’attestation de déplacement est à nouveau disponible et valable sur les smartphones à partir du 6 avril ! Elle sera téléchargeable à partir de lundi sur le site du ministère de l’intérieur et du gouvernement, à éditer et signer. L’attestation pourra être scannée lors du contrôle et la police pourra vérifier l’heure de l’édition. (Source : La Depeche)
10h : En Suisse, le racisme d’État n’est pas touché par l’épidémie, au contraire : pendant qu’un foyer pour demandeurs d’asile est laissé à l’abandon malgré un cas positif au covid-19, les activités d’une association distribuant des colis de denrées sont arrêtées, sans mise en place d’un dispositif de substitution, et les auditions d’asile pouvant mener à des expulsions sont maintenues : le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) continue sa lutte cynique contre les migrants. Papiers pour tous, mêmes droits pour tous ! (Source : Renversé)
9h30 : A Bois, en Loir-et-Cher, depuis Lundi FO appel les chauffeurs de bus à exercer leur droit de retrait, la direction de Keolis est prête à prendre des mesures de sanctions pour les employés qui l’exercerait. Alors que de nombreux chauffeurs se sont plaints de l’insuffisance des mesures sanitaires prise par Keolis les mettant en danger, la direction dément et assure avoir fait le nécessaire. (Source : France 3)
9h : L’Unef du Morbihan demande l’annulation des partiels et la prise en compte du contrôle continu à l’Université Bretagne Sud par soucis d’égalité. Apres avoir contacté 300 étudiants pour connaître leur revendications et craintes, ces données ont été utilisées pour écrire à la direction une lettre qui détaille les problèmes rencontrés par de nombreux étudiants, que ce soit pour ceux qui travaillent même durant le confinement, ceux qui ont un accès restreint a internet ou a des outils numériques suffisant pour effectuer leur examen sur internet par exemple. (Source : France Bleu)
Jeudi 2 avril
21h30 : À la prison de nanterre, après un cas de contamination transféré à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes et d’autres détenus placés en confinement, une centaine de détenus ont été libérés.La Garde des Sceaux Nicole Belloubet à annoncé la libération de 5000 détenus, pour dégorger les prisons et empêcher la propagation du virus, mais ce n’est pas la libération au compte-goutte de quelques détenus par ci par là qui évitera à ceux qui sont encore derrière les barreaux d’être contaminés. Libération de tous les enfermés, maintenant ! (Source : Actu.fr)
21h : Un homme a été condamné à 8 mois de prison ferme alors qu’il a été interpellé pour non-respect du confinement, et qu’il aurait craché sur des policiers. Face à la propagation de l’épidémie, la prison ne sera jamais un remède ! (Source : France 3 Centre-Val-de-Loire)
20h30 : Face à l’insuffisance des dispositifs gouvernementaux des médecins de ville et membres du SAMU de Rouen ont installé, à leur propre initiative, un centres médical provisoire dédié à des consultations en lien avec le COVID-19 dans la salle de concerts actuellement fermée du 106. (Source : À l’Ouest)
20h : Les camarades du Silure ont également lancé un suivi en continu qui vise à « recenser toutes les informations relatives aux luttes sociales en période d’état d’urgence sanitaire », consacré à la Suisse et à ses zones frontalières. À retrouver ici.
19h30 : En suisse, à Lausanne, l’Etat ferme préventivement l’établissement pénitentiaire de Simplon, qui accueille principalement des courtes peines. Les autres prisons restent ouvertes. Liberté pour tous ! (Source : 24 Heures)
18h30 : Dans le nord de la capitale, la brigade de solidarité populaire a préparé plus de 150 paniers-repas et les a distribués aux personnes en grande précarité. La solidarité s’organise à l’échelle des bâtiments, à l’aide d’affiches qui appellent les voisins à participer par des dons de nourriture. (Source : Brigades de Solidarité Populaire sur Facebook)
17h30 : A Montarnaud, dans l’Hérault, une infirmière et sa famille a été mise à la rue par ses propriétaires, inquiets d’être contaminés par le Coronavirus. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet. (Source : Midi Libre)
17h : Le conseil national des barreaux, organisme représentant les avocats inscrits à un barreau français a déposé deux référés-libertés (procédure administrative d’urgence contre l’atteinte à un droit fondamental) contre les ordonnances COVID-Justice. Un premier contre l’ordonnance de procédures judiciaires et un second contre l’ordonnance de procédure pénale. (Source : Conseil National des Barreaux sur Facebook)
16h30 : Les négociations sont toujours en cours à l’usine Arcelor Mittal de Florange. La direction a validé une reprise progressive du travail dès lundi, mais les syndicats n’ont pas levé leur droit d’alerte pour danger grave imminent. Alors que la confinement a été renouvelé jusqu’au 15 avril au minimum, une telle reprise des activités est dangereuse pour la santé de tou·te·s : arrêt des productions non-nécessaires ! (Source : le Républicain lorrain)
16h : En pleine crise financière liée au Covid-19, les entreprises européennes, notamment celles du CAC 40, se préparent à verser des dividendes records. (Source : Boursorama)
15h30 : L’usine de Chips, à Brest, a mis en place une prime de 1000 euros pour les 320 salariés. La décision satisfait la CFDT, tandis que la CGT dénonce toujours l’absence de mesures de précaution face à l’épidémie du Covid-19. (Source : Ouest France)
15h : En Espagne, des collectifs appellent à la grève des loyers, s’expliquant par l’arrêt des activités non-essentielles : « Si l’économie productive s’arrête, l’économie rentière aussi ». (Source : Reporterre)
14h30 : En Guadeloupe et en Martinique, le préfet a instauré un couvre feu entre 20h et 5h, ainsi que la fermeture des supermarchés 19h. (Source : Le Figaro)
14h : Une action collective notamment ouverte aux citoyens, syndicats, ONG, petites et moyennes entreprises et indépendants a été initiée afin de déposer une requête devant le Conseil d’Etat visant à interdire aux sociétés du CAC40 et à celles ayant réalisé plus de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires de distribuer des dividendes cette année, ainsi qu’à créer une contribution exceptionnelle de 75% des dividendes pour financer les TPE/PME, l’hôpital public, et un plan de relance économique. La requête sera déposée le 17 avril. (Source : L’express)
13h30 : Alors que la stratégie de l’Etat vis-à-vis des masques est en train de changer (voir brève précédente), la question se pose de comment approvisionner rapidement une large partie de la population en masques. Un moyen très efficace et économique semble se développer : les faire fabriquer par des prisonniers. Dans plusieurs prisons, des détenus sont ainsi mobilisés afin de fabriquer des masques pour les personnels soignants et ceux d’ l’administration pénitentiaire. On rappellera que la plupart des prisonniers n’ont toujours pas accès à des masques pour eux malgré des conditions de détention favorables à l’épidémie, et que les conditions de travail en prison ne sont pas encadrées par le code du travail, et que les « salaires » y sont particulièrement bas (4 euros de l’heure maximum). (Sources : France bleu Bouches-du-Rhône et Le Dauphiné)
12h30 : Une enquête de Mediapart révèle des dysfonctionnements et mensonges de l’Etat sur la question de l’approvisionnement en masques. N’ayant commandé qu’une très faible quantité de masques malgré des alertes internes, le gouvernement a ensuite adapté les consignes sanitaires en fonction de la pénurie : de préconisés pour toute personne en contact avec une personne malade, les masques sont ainsi devenus inutiles, voire même dangereux en assurant un faux sentiment de sécurité, pendant que des entreprises comme Airbus, de secteurs non-essentiels, ont bénéficié d’un traitement de faveur, au détriment des personnels soignants. (Source : Mediapart)
12h : Alors que la question du déconfinement à venir est loin d’être réglée, une piste semble être le modèle de Singapour, qui a mis en place une application utilisant le bluetooth afin de détecter (et alerter) les utilisateurs qui se situent dans le périmètre d’une personne positive. Mercredi Edouard Philippe évoquait la possibilité d’utiliser un tel dispositif « sur le fondement d’un engagement volontaire » car en l’état il ne « serait pas légalement permis ». Pour que l’outil soit efficace, il faudrait qu’au moins les deux tiers de la population utilisent l’application. (Source : RTL)
11h30 : Les sites de production d’Airbus en France et en Espagne ont décidé de rouvrir après seulement une semaine de fermeture, alors que de nombreux cas de contamination ont été enregistrés sur ce secteur. En Espagne, la CNT a appelé à une grève illimitée sur presque tous les sites. Pour l’arrêt total du travail dans les secteur non essentiels, grève et droit de retrait ! (Source : IAATA)
11h : Mercredi 25 mars, le ministère de l’intérieur a demandé aux policiers de faire don de leur masques aux soignants. Une intersyndicale a été constituée par la suite pour dénoncer le manque de moyen et menacer de ne plus effectuer les contrôles du confinement si les policiers ne disposent pas de tout le matériel nécessaire. (Source : 20 minutes)
10h : À partir du 1er avril et dans 10 départements, expérimentation d’une « incitation à la réorientation des patients des urgences ». En clair, 60 € par patient renvoyé des urgences vers un médecin de ville. Le texte précise que l’expérimentation permettra de vérifier que ça n’a pas d’impact sur la santé des patients. Les cobayes apprécieront…(Source : Service Public Fr)
9h30 : Ce matin en Grèce, le camps de migrants de Ristona vient d’être placé en quarantaine après que 21 cas testé positifs au virus ont été découverts. Aucun d’entre eux cependant ne manifeste symptômes pour le moment. (Source : Le point)
9h : Une mère célibataire a été refoulée a l’entrée d’un centre commerciale car elle était accompagnée de ses deux enfants de 5 et 7 ans, ne pouvant les confier ni même les laisser seuls sans surveillance. Les mesures de confinement requiert a ce que tout déplacement se fasse individuellement et que les individus soient séparé d’un mètre minimum les uns les autres, c’est dans cet optique que le gérant du magasin a même menacé la maman d’une amende en plus de se faire accompagner à la sortie par le vigile. (Source : Le parisien)
Mercredi 1er avril
22h : À Mayotte, ou 84% de la population vit sous le seuil de pauvreté, dont une grande partie dans des bidonvilles sans eau potable où le confinement ne peut que très difficilement être appliqué, un homme a été condamné à trois mois de prison ferme pour ne pas avoir respecté le confinement. (Source : Ouest France)
21h30 : À Cannes, c’est un homme sans domicile d’origine roumaine qui a été condamné à 10 mois de prison ferme, alors qu’il avait essayé de se soustraire à un contrôle de police. (Source : 20 minutes)
20h30 : Un homme a été condamné à deux mois de prison ferme à Mulhouse (Haut-Rhin) ce mercredi, pour n’avoir pas respecté à plusieurs reprises les règles de confinement. Alors qu’il conviendrait de vider les prisons pour lutter contre l’épidémie, l’état d’urgence sanitaire sert à les remplir ! (Source : France info)
19h30 : Le conjoint d’une femme de 66 ans décédée du coronavirus à Reims dénonce dans un courrier adressé aux députés et sénateurs de la Marne la responsabilité des pouvoirs publics et notamment les restrictions de budget ainsi que les fermetures de services et de lits de ces dernières années. « Deux députés, Eric Girardin (LREM) et Charles de Courson (Libertés et Territoires), ainsi qu’un sénateur Yves Detraigne (Modem) m’ont répondu. Ils me reprochent d’être violent dans mes critiques mais ce n’est pas violent d’avoir perdu ma femme ? » (Source : France 3 Grand Est)
18h30 : Une mutinerie a éclaté à la prison de Rémire-Montjoly (Guyane) ce mercredi. Un maton a été blessé, et des départs de feu ont eu lieu. Les forces de l’ordre sont intervenues. La révolte serait en lien avec des conditions d’hygiène insuffisantes, ne permettant pas de se prémunir du coronavirus. (Source : France-Guyane)
18h : Ce matin, plusieurs équipes des Brigades de Solidarité Populaire ont distribué en tout près d’une centaine de repas à Paris Nord et en banlieue Nord. Pour une autodéfense sanitaire, organisons la solidarité populaire !
17h30 : Suite au décès d’Aïcha Issadouene, caissière et déléguée syndicale au Carrefour de Saint-Denis (93), la CGT Commerce a déposé une plainte contre Carrefour au tribunal judiciaire de Bobigny pour « atteinte involontaire à la vie » et « mise en danger de la vie d’autrui » : selon le syndicat, les vitres en plexiglas pour protéger les caissières n’ont été mises en place que le 20 mars, tandis que le personnel n’a pas reçu et de masques, et que tous les rayons restent ouverts, et non les seuls de première nécessité. Le syndicat poursuit également Muriel Pénicaud, qu’il accuse d’inaction face aux manquements des employeurs de la distribution. (Source : La Tribune)
17h : Alors que dans de nombreux entrepôts, les travailleurs d’Amazon dénoncent des conditions de sécurité insuffisantes, la CGT Amazon France Logistique annonce que 4 cas positifs ont été identifiés à l’entrepôt de Brétigny-sur-Orge, dont un salarié a été placé en réanimation. (Source : BFMTV)
16h30 : Trois activistes des droits humains ont été tués après l’introduction de mesures partielles de confinement en Colombie, dans la semaine du 16 mars (le pays sud-américain a instauré le confinement généralisé le mercredi 25 mars). Les gangs, qui profitent du trafic de drogue, de l’exploitation minière illégale et des rackets, considèrent les chefs indigènes et les activistes des droits humains et environnementaux comme des obstacles à leurs activités lucratives. (Source : Reporterre)
16h : Depuis le 16 mars, en même temps que la fermeture des parloirs, le contrôleur général des lieux de privation et de liberté a exigé la fermeture de tous les centres de rétention. Contre l’avis de la préfecture qui maintenait ses arrestations et expulsions jusqu’au dernier moment, les JLD ont pris la décision de libérer de nombreux prisonniers. Pourtant, aujourd’hui encore, des sans papiers sont encore retenus. Ainsi, au CRA de Mesnil-Amelot, tous les prisonniers du bâtiment 9 et 10 et quelques uns du bâtiment 11 ont initié ce lundi 30 mars une grève de la faim exigeant leur libération immédiate.Liberté pour tous les enfermés, leur libération est une question de survie ! (Source : à bas les cra)
15h30 : Dans une ordonnance de prolongation d’un mandat de dépôt, un juge des libertés et de la détention du Tribunal Judiciaire de Bobigny a, ce 1er avril 2020, utilisé comme source de droit justifiant la prolongation un courriel de la Directrice des affaires criminelles et des grâces du 27 mars 2020 à l’ensemble des chefs de parquet et des présidents de juridiction. Cette ordonnance a été postée sur twitter par Me Ghenim qui pointe une atteinte à l’indépendance de la justice. Le courriel n’avait pas été communiqué aux avocats. (Source : fil twitter Meriem_Gh)
15h : À la demande de l’Élysée, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a élaboré un plan de restructuration pour le secteur de la santé à la sortie de la crise du COVID-19. Une note rédigée par deux hauts fonctionnaires de la CDC, publiée par Mediapart, en révèle la teneur générale. Quand Macron feignait, dans son discours, de bifurquer du programme néolibéral pour réhabiliter « les biens précieux […] de notre État-Providence », la mouture préparatoire de la CDC « ne tire aucun enseignement de la crise sanitaire historique que nous traversons et cherche […] à accélérer les processus de privatisation rampante et de marchandisation de la santé ». Le statut public s’y trouve totalement dissout, et le secteur marchand y devient un acteur principal (notamment dans le champ de la « santé numérique »). Partenariats publics-privés ; innovation numérique ; restructuration de la dette des hôpitaux au profit du secteur privé ; responsabilisation et individualisation face au risque : tels sont les maîtres-mots du document de la CDC. Il est par ailleurs possible de pointer le conflit d’intérêt qui consiste à demander à la CDC – elle même acteur majeur de l’hospitalisation privée lucrative via sa filiale Icade santé – un rapport sur l’hospitalisation en général. (Source : Mediapart)
14h30 : En Pologne, où 1840 cas de Covid-19 et 22 décès ont été recensés il y a peu, l’état d’urgence sanitaire a été décrété. La région la plus touchée est celle de Varsovie (Mazovie). Le confinement est instauré avec autorisation de sortie pour le travail, faire les courses, aller à la pharmacie, chez le médecin ou sortir son chien. La police et l’armée font des contrôles et les amendes peuvent aller jusqu’à 5000 zlotys (environ 1000 €). (Source: Radio Onda d’urto, reçu par mail)
14h : Mercredi 25 mars, le Cojie 45 qui aide les mineurs étrangers isolés dans le Loiret, alerte sur leurs conditions de confinement dans une tribune sur Médiapart. Certains jeunes sont hébergés dans un hôtel, où ils sont 150 avec seulement 2 micro-ondes pour se nourrir. Ni frigo, ni plaques de cuisson. « Nous demandons qu’ils aient des plateaux repas. Les jeunes sont deux par chambre, il y a une vraie promiscuité. » Le collectif déplore aussi de nouvelles arrivées dans ce lieu et a demandé à l’Etat de le désengorger en ouvrant d’autres lieux. Ces jeunes ne peuvent pas non plus suivre l’école dite « à distance » par manque d’ordinateurs et à causes de difficultés en français pour certains. (Source : La République du centre, reçu par mail)
13h30 : Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29, des jeunes se sont affrontés aux keufs à Fleury-les-Aubrais (45). Les jeunes profitaient du soir pour s’amuser à l’air libre. Le police vient : jets de canettes et renversement de poubelle. La BAC a décidé de perturber la fête en tirant au flash-ball (pas de blessé connu pour l’instant). Les flics avaient aussi un chien avec eux. Moins de flics, plus de masques ! (Source : La République du centre, reçu par mail)
13h : Le calendrier de Parcoursup reste inchangé, malgré le confinement et l’ineptie que constitue la prétention à assurer la « continuité pédagogique » voulue par Blanquer. Alors qu’il reconnait lui-même que le contact a été perdu avec près de 10% des élèves, ce sont toujours ceux qui sont les plus éloignés des outils numériques qui vont le payer de leur scolarité : « Nombre d’élèves comptaient réaliser ces dossiers dans l’établissement, en utilisant ses équipements numériques, que certain-e-s n’ont pas chez elles-eux » dénonce Sud Education, qui appelle plus que jamais à l’abrogation de Parcoursup, un plan massif d’investissement dans l’enseignement supérieur, et la création de places permettant à chacun·e de s’inscrire dans la filière de son choix. (Source : Rebellyon)
12h30 : Dans une tribune, une avocate s’insurge contre l’ordonnance du 29 mars du ministère de la Justice, dont l’article 16 a prolongé automatiquement les délais maximums de détention provisoire de 3 à 6 mois. Elle rappelle que la détention provisoire concerne 21 000 détenus, soit près d’un tiers du nombre total de prisonniers. (Source : Libération)
12h : Le 19 mars, la Direction générale de la cohésion sociale de la région Centre-Val de Loire appelait les étudiants volontaire à remplir leur « devoir de SOLIDARITÉ » en venant prêter renfort aux établissements sociaux et médico-sociaux. Le courrier ajoutait qu’« une telle intervention est juridiquement envisageable dans la mesure où les professions du travail social ne sont pas réglementées, à l’exception des assistants de service social. ». Comme le dénonce le syndicat Sud Santé-Sociaux 37, « derrière le beau mot de solidarité, ici totalement dévoyé par la novlangue néolibérale, c’est bien d’exploitation capitaliste qu’il s’agit : travail gratuit ou très faiblement rémunéré, sans protection sociale, sans statut ! » (Source : La Rotative)
11h30 : Parmi les nombreux salariés de métiers dévalorisés en première ligne aujourd’hui, les éboueurs. Un salarié de la SEPUR (Société d’Entretien et de Propreté Urbaine) d’Alfortville (94), prestataire de la mairie de Paris, témoigne de ses conditions de travail dans le contexte actuel : « Les axes routiers sont plus fluides mais il y a du monde sur les trottoirs. Les gens toussent, éternuent. Nous retrouvons beaucoup de mouchoirs et de masques de protection usagés. Les corbeilles ne sont pas fermées donc dès que c’est plein, il y en a partout ». Il explique ne pas avoir suffisamment de masques ni de combinaisons jetables, et que son chef lui a donné un flacon de savon lorsqu’il a réclamé du gel hydroalcoolique. Alors qu’après la mise en arrêt de travail de son chef et d’un mécanicien, le personnel travaillant dans les bureaux a été mis en télétravail, les ripeurs craignent d’avoir été contaminés également. Ils demandent du soutien à leurs revendications par le biais d’une pétition. (Source : 94 citoyens)
11h : Au Liban, les mesures de confinement décuplent les inégalités sociales. Privés de travail, les manifestants ont violé le couvre-feu et scandés : « Nous voulons manger, nous avons faim. Ne nous confinez pas, nourrissez-nous ». (Source : Courrier International)
10h : La mairie de Paris promet de verser 35e brut par jour aux agents de terrain (éboueurs, agents de sécurité, travailleurs sociaux), soit l’équivalent de 700e par mois. Prime qui servira à remercier et surtout à inciter les agents à continuer de travailler, plutôt que de faire-valoir leur droit au retrait, malgré les risques importants. (Source : Le parisien)
9h30 : Lundi 30 mars, un médecin lillois s’est fait interpeller à son domicile par des gendarmes pour des faits de violences conjugales et a pris 3 ans de prison, dont 1 an avec sursis, notamment pour avoir toussé dans la voiture des forces de police. (Source : Russia Today)
9h : Deux détenus de la maison d’arrêt de Nanterre portent plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » contre Édouard Philippe et Nicole Belloubet. Selon l’avocat les gestes barrières sont « de la littérature » et l’absence de réelles mesures de protection les expose à un risque immédiat de mort. Les quelques centaines de prisonniers libérés ne sont pas suffisant pour canaliser la propagation du virus. La plainte devra passer plusieurs filtres à la Cour de de justice de la république avant un possible procès. Par ailleurs, vendredi le Conseil d’Etat examinera le recours d’associations de défense des droits des détenus, des syndicats de magistrats et avocats sur la condition des détenus durant l’épidémie. (Source : Le Parisien)
Mardi 31 mars
22h30 : En pleine pandémie du Covd-19, La Poste diffuse des annonces pour recruter des seniors à la retraite, alors que les plus âgés sont ceux qui ont le plus de chance de décéder. Les syndicats quant à eux dénoncent un manque de précaution. (Source : L’Humanité)
22h : Plusieurs personnalités faisant référence au gouvernement craignent de voir la crise sanitaire déboucher sur une crise sociale. Le risque pour la majorité est donc de se retrouver face à un front social causé par le coronavirus : « Au sommet de l’État et de la majorité, certains ont fait le même constat et redoutent que la crise sanitaire débouche sur une crise sociale, en évoquant une potentielle forme de « giletjaunisation » de la crise ». (Source : Le Monde)
21h30 : Dans un communiqué du 30 mars, intitulé « Main d’œuvre saisonnière, les réfugiés en renfort ! », la Préfecture de Seine-et-Marne a annoncé l’utilisation des réfugiés comme main d’œuvre saisonnière. De nombreuses questions ont été soulevées par les internautes sur les modalités de cette annonce et particulièrement sur la rémunération de cette main d’œuvre, le document n’en faisant à aucun moment mention. (Source : Préfecture de Seine-et-Marne)
21h : Malgré le confinement, une pensée pour Angelo Garand, tué par le GIGN en mars 2017, ainsi que ses proches, qui devaient lui rendre hommage par une marche ce samedi 28 mars. Dans un communiqué, le collectif Justice pour Angelo écrit ainsi que : « Nous refusons que la lutte contre le Covid-19 serve de prétexte pour totaliser l’arbitraire policier. Chaque jour nous devons nous tenir informés de nouvelles dispositions législatives ou réglementaires liberticides et coercitives, écrasant un peu plus notre désir, notre volonté de renforcer nos solidarités, de nous organiser par nous-mêmes pour fonder une autre société ». (Source : La Rotative)
20h : Un homme a subi humiliations et violences policières samedi soir à Limoges sous prétexte d’un contrôle de son attestation de confinement. Les flics l’ont notamment gazé au visage, ainsi que son sac de nourriture, après lui avoir dit « t’es un bledard ! ». Un autre exemple du caractère fondamentalement raciste des violences policières. (Source : La Bogue)
19h : Plusieurs sites et collectifs ont publié un petit guide pour contester une amende pour non-respect du confinement. Vous pourrez en trouver un exemple ici. (Source : à l’ouest info)
18h : Aux États-Unis, des prisonniers de Rickers Island (New York) sont envoyés pour creuser des tombes en échange d’un salaire de 6 dollars de l’heure – au-dessus du salaire moyen en prison – et de matériel de protection. Les centres pénitentiaires américains, parmi les plus surpeuplés du monde, sont également propices à la contamination. « Il y a des lavabos cassés, il n’y a pas de désinfectant pour les mains, les gens n’ont pas accès au savon, et à une époque où l’on nous demande à tous de faire de la distanciation sociale, vous avez un environnement où les gens dorment à 100 dans une pièce » dénonce Justine Olderman, directrice de Bronx Defender, une organisation d’avocats commis d’office. (Source : The intercept)
17h : Dans les prisons françaises, il devient de plus en plus difficile de se prémunir du virus. À ce jour 75 membres du personnel et 31 détenus ont été testés positifs, mais 683 sont en « confinement sanitaire ». Comme redouté par les détenus qui se sont mobilisés, l’épidémie se propage dans les lieux d’enfermement : la meilleure mesure de prévention reste donc la libération. (Source : Actupenit)
16h : À la Réunion, un collectif de personnels médical, pénitentiaire, politique, et d’avocats, a assigné aujourd’hui en référé au tribunal administratif le Préfet et l’Agence Régionale de Santé. Ils demandent la mise en place d’un dispositif de dépistage achevé au 15 avril, date prévue pour la fin du confinement, ainsi que la réquisition de laboratoires et d’établissements pouvant fabriquer des masques. (Source : France Info Réunion)
15h30 : La CGT du site Amazon de Lauwin-Planque (Nord) a annoncé une plainte contre la direction, pour mise en danger de la vie d’autrui. En effet, dans cet entrepôt de 3000 salariés qui se croisent quotidiennement, aucune mesure de protection n’a été mise en place. Alors que les salariés dénoncent notamment la continuité des livraisons de produits comme des jeux vidéos, il est urgent d’arrêter les activités non-essentielles ! (Source : France 3 Hauts-de-France)
15h : Lingettes désinfectantes desséchées et en quantité limitée, manque de masques, absence de nettoyage des cabines… : l’insuffisance des mesures de protection est particulièrement inquiétante à la SNCF, où 365 cheminots ont déjà été testés positifs selon les syndicats, pendant que 1500 présenteraient des symptômes. La direction flirte également avec l’illégalité, puisqu’elle demande à ses salariés qui demandent un arrêt pour garder les enfants une attestation de l’employeur du conjoint stipulant que ce dernier se rend au travail : cette règle exclut ainsi de la possibilité de s’arrêter les conjoints d’auto-entrepreneurs ou de salariés en télé-travail. (Source : Reporterre)
14h30 : Depuis le début du confinement, ce sont 450 détenus en fin de peine d’Auvergne-Rhône-Alpes qui ont été libérés. Alors que l’enfermement dans des prisons insalubres met la vie des détenus en danger, il est urgent de libérer tous les enfermés ! (Source : France 3 Auvergne-Rhône-Alpes)
14h : Adidas et H&M, deux multinationales aux bénéfices colossaux, ont annoncé qu’ils ne paieraient pas le loyer des magasins qui sont fermés en raison du coronavirus en Allemagne. Le PDG d’Adidas se défend en arguant que cette décision ne concernait pas les loyers payés à des petits propriétaires privés, mais ceux dus à des grosses sociétés immobilières ou d’assurances, qui composent la plus grande partie des propriétaires de leurs boutiques. Puisqu’Adidas se permet d’annoncer un tel refus de payer ses loyers malgré ses 2 milliards de bénéfices actuels, lançons, nous aussi, une grève des loyers ! (Source : 20 minutes)
13h : Depuis quelques jours, le premier ministre indien Narendra Modi a décrété le lockdown du pays, en interdisant les déplacements entre les différents États du sub-continent. Plus de quarante millions de travailleur.se.s migrant.es se sont mis.es en marche pour rentrer dans leurs villages – un véritable exode de masse qui a déjà provoqué la mort d’au moins douze personnes. Le lockdown a d’emblée créé une crise de l’approvisionnement alimentaire, et des émeutes de la faim se sont déclenchées dans plusieurs régions du pays. (Source : New York Times)
12h30 : Des femmes ont été verbalisées pour l’achat de tests de grossesse et de tampons. Alors que les mesures de confinement autorisent les déplacements pour achat de produits de première nécessité, de nombreux habitants ont été verbalisés pour avoir acheté des produits d’hygiènes, les forces de l’ordre ayant souvent une définition bien à elles des premières nécessités. (Source : Magic Maman)
11h30 : Pour permettre de garantir la sécurité des victimes de violences conjugales, le département de Seine-Saint-Denis a décidé lundi de financer dix chambres d’hôtel pour éloigner le conjoint violent sur décision de justice lorsque celle-ci prononce son « éviction du domicile familial ». (Source : France 24)
11h : N’ayant pas respecté les nouvelles règles de circulation, c’est une condamnation de 2 mois de prison ferme et 800 euros d’amende pour un cavaillonnais (Vaucluse), qui a été contrôlé 4 fois sans attestation en une semaine. L’absurdité du délit de violation de confinement qui se rapporte non pas ài la raison de la circulation, mais à la non présentation d’une attestation. (Source : France Bleue)
10h30 : Pensée pour anticiper le risque de manque de personnel dans certains secteurs, le montant de la « prime macron » devrait désormais être modulé en fonction des conditions de travail du salarié, notamment autour de l’obligation de se déplacer physiquement pour effectuer son travail. L’ordonnance qui sera présentée mercredi en conseil des ministres propose ainsi d’encourager un peu plus les travailleurs à prendre des risques. Des réflexions au sein de l’exécutif seraient également en cours pour la déplafonner à 2000 euros. (Source : Les Échos)
9h30 : Mardi 25 mars, la CGT organisait une manifestation devant l’hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde, pour dénoncer les conditions dans lesquelles soignants et patients font face à la pandémie. Les établissements psychiatriques sont en effet « les grands oubliés de la distribution de matériel de protection », le manque de moyens s’y faisant d’autant plus ressentir depuis le confinement. Entre la gestion des patients pour qui le confinement est une source d’angoisse, enfermés dans une chambre – ne pouvant pas appliquer les gestes barrières – et les lits doublés, le manque de moyens de protections est d’autant plus dangereux que les ambulanciers chargés du transport des patients n’ont pas non plus toutes les protections nécessaires. (Source : France Info Nouvelle Aquitaine)
9h : Un habitant de Lure (Franche-Compté) va être jugé ce mardi pour « non respect du confinement », après avoir été contrôlé 4 fois sans attestation. Il risque 6 mois ferme et 3750 euros d’amende. La répression en marche ! (Source : France Bleu)
Lundi 30 mars
20h30 : Les Brigades de solidarité populaire de Paris ont préparé et livré aujourd’hui plus d’une vingtaine de repas dans le nord-est parisien. C’est par nos liens et notre auto-organisation que nos solidarités se mettent en pratique !
20h : Les éboueurs de Grenoble continuent d’effectuer leur travail sans masques de protections. Selon le syndicat FO, « Il a fallu menacer d’arrêter toutes les bennes pour obtenir le matériel nécessaire ». Malgré cela, aujourd’hui encore de nombreux salariés se retrouvent sans masques de protections en raison d’une rupture de stock. FO réclame la « prime macron» pour les éboueurs, des héros trop souvent négligés. (Source : Place Grenet)
19h30 : La Belgique considère désormais le fait de cracher sur la police comme « une menace d’attaque avec des substances dangereuses », infraction passible d’une peine de prison. Les procureurs incitent les chefs de parquet à systématiquement inculper les auteurs de telles actions : ce lundi, un homme de 19 ans a été placé en détention provisoire à Anvers pour avoir « craché en direction des inspecteurs » (Source : France Info)
19h : Alors que l’épidémie prive les agriculteurs d’un accès facile à une main d’oeuvre immigrée bon marché, le préfet de Seine-et-Marne a décidé de faciliter la mise en relation entre les centres d’hébergements d’urgence des demandeurs d’asile du département et les travailleurs agricoles. Pour le moment, 56 réfugiés, qui se sont portés « volontaires », sont donc en train d’être embauchés au Smic. (Source : Actu.fr)
18h30 : La nuit dernière un salarié de la Ratp, encadrant au dépôt de bus d’Aubervilliers est décédé des suites du coronavirus. (Source : France info )
18h : 22 détenus en fin de peine de la prison de Poitiers-Vivonne ont bénéficié d’une libération anticipée. Par son ordonnance qui permet la libération des détenus en fin de peine, le ministère de la justice reconnait, avec ces demi-mesures, que la détention n’est pas compatible avec la lutte contre le coronavirus. (Source : France bleu Vienne)
17h30 : La CGT rappelle la situation de grande vulnérabilité en cette période des sans-papiers, dont beaucoup sont embauchés dans des conditions qui ne permettent pas d’assurer leur sécurité : « Vulnérables parce qu’ils sont dépourvus d’autorisation de travail, ils sont, bien souvent, démunis des tenues et matériel nécessaires, pour les protéger et préserver leur santé. Ils risquent d’être expulsés de notre territoire, alors qu’ils participent avec les autres salariés à le faire vivre ». Régularisation de tous les sans papiers ! (Source : Le Figaro)
17h : Selon Sud PTT, plus de 10 000 droits de retrait ont été exercés à La Poste, qui répond dans plusieurs régions par des menaces de retirer des jours de salaires. (Source : Ouest France)
16h30 : Au Portugal, la mairie de Lisbonne a décidé de suspendre les loyers dans les logements sociaux jusqu’en juin. Cette mesure vise à venir en aide aux ménages fragilisées par la crise du Covid-19. En France, aucune annonce ne semble aller dans ce sens. Grève des loyers ! (Source : En Mode Portugal)
16h : Aux Etats-Unis, la crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus explose et le nombre de cas croît à une vitesse folle. Les travailleurs d’Amazon exigent la fermeture des installations de Stallen Land dans l’État de New-York. Pour cause, les conditions sanitaires et la contamination de 7 salariés sur 600. Amazon s’apprête toujours à recruter des milliers de personnes pour faire fructifier ses finances. (Source : Breaking News)
15h30 : Aujourd’hui, le juge des libertés a décidé de la fermeture provisoire et des suspensions des admissions au CRA de Rennes. Il ne restait que très peu de détenus. Néanmoins, l’un d’eux a été transféré au CRA d’Oissel en Seine Maritime. (Source : Ouest France)
14h30 : Deux employés du carrefour de Vitrolles (13) sont atteints du Covid-19 et d’autres ont des symptômes. Le manque d’hygiène est ciblée comme dans d’autres enseignes. Des salariés ont ainsi exercé leur droit de retrait, réclamant des mesures sanitaires, du matériel et la désinfection total du magasin. (Source : LCI)
14h : En Nouvelle-Zélande, le gouvernement a mis en place un site pour dénoncer à la police les individus qui commettent des infractions. Le site a connu un tel succès qu’il a planté temporairement le jours même de sa mise en ligne. La poucaverie n’est jamais finie !(Source : RTL)
13h : A Perpignan, un employé en plein convoi funéraire s’est fait verbaliser. Les autorisations de déplacements se font plus rares, tandis que la surveillance, les contrôles et les sanctions s’accentuent. Au-delà de la volonté de faire « respecter le confinement », seule la donnée économique semble déterminer la nature des punitions. (Source : Midi Libre)
12h30 : Au centre pénitentiaire de Riom (63), les détenus ont essayé d’arracher les grillages lors de la promenade. La police a été appelée en renfort. En ces temps de crise sanitaire, les prisons sont des foyers de contamination. Liberté pour tous !(Source : Actu Penit)
11h30 : Alors même qu’il est encore question pour le gouvernement de prolonger la durée du confinement, certaines usines prévoient une réouverture très rapide. Chez PSA, les salariés et tous les syndicats, même les plus modérés, rejettent en bloc la reprise potentielle du travail suggérée par un communiqué du groupe automobile qui envisageait de mettre en place des mesures sanitaires afin de « créer les conditions d’une reprise d’activité sécurisée et progressive ». Selon les syndicats, celle-ci ne saurait être envisagée avant au moins d’avoir dépassé le pic de l’épidémie. (Source : Le Monde)
11h : À la Réunion, les étudiants infirmiers en 2è et 3è année ont été appelés en renfort pour faire face à la crise sanitaire. La Fédération Autonome de la Fonction Publique Hospitalière de La Réunion craint que sous couvert de stage, les étudiants « sans formation, sans expérience, sans rémunération » soient utilisés comme « chair à canon » pour gérer l’épidémie. (Source : France Info Réunion)
10h30 : Si La Poste a décidé, en Bretagne comme ailleurs, de réduire le rythme des tournées et fermé un certain nombre de bureaux, les syndicats continuent de dénoncer des conditions de travail risquées et s’attendent à « une hécatombe chez nos agents ». Sud 35, par la voix de son secrétaire, dénonce notamment la situation sur les plateformes, lieux particulièrement risqués du fait de la rotation importante qui y est d’usage : « depuis le 16 mars, entre 15 et 20 agents de la plateforme ont fait valoir leur droit de retrait. Pour l’instant, la direction ne dit rien sur ces cas-là ». Le risque est également important dans les centres de tris, alors que La Poste vient de donner 300 000 masques aux forces de l’ordre tout en interdisant leur port à ses propres salariés… (Source : France 3 Bretagne)
10h : Au moins un détenu serait positif au coronavirus à la prison de Brest, et des tests sont en train d’être effectués sur ces deux co-détenus. Fermons ces foyers de contamination !(Source : Le télégramme)
9h : Le conseil d’État déboute deux syndicats de soignants qui avaient demandé plus de masques, de moyens de dépistage et l’autorisation de prescrire de la chloroquine aux patients. La plus haute juridiction administrative considère que l’État a fait le nécessaire. (Source : Ouest France)
8h30 : Le 24 mars dernier, un employé est décédé du Covid-19 dans le plus grand Hub Fedex d’Europe à Roissy. 2500 personnes travaillent sur la plateforme. Les syndicats du transport appellent au droit de retrait à partir d’aujourd’hui. (Source : France Bleu)
8h : La tension sociale explose dans le Sud de l’Italie. Des scènes de pillages dans les supermarchés, notamment en Sicile et dans la province de Naples, ont été rapportées dans les médias. Des citoyens, excédés, ont refusé de payer, en criant : « Assez d’être à la maison, nous n’avons pas d’argent pour payer, nous devons manger ! » Des groupes essaiment sur les réseaux sociaux qui appellent explicitement à la révolte et à l’appropriation directe. Dans une région comme Palerme et sa province où un travailleur sur trois travaille au noir la crise sanitaire se double d’une crise socio-économique majeure. Le maire de la capitale sicilienne, agitant la menace d’une manipulation par la mafia, demande au gouvernement de mettre en place un revenu de survie pour apaiser la situation. (Source : abc.es)
Dimanche 29 mars
19h : Des entreprises déclarent leur salariés en chômage partiel et bénéficient ainsi des aides de l’État et de Pôle Emploi alors que leur salariés travaillent toujours à plein temps. En plus de subir l’exploitation dans une situation qui entraîne une prise de risques supplémentaire, ceux qui tentent de dénoncer ces conditions font face à des pressions voire des menaces de la part de leurs employeurs. Mais pour la ministre du travail, Muriel Penicaud, il faudra attendre la fin de l’épidémie pour mettre en place des contrôles de l’inspection du travail. (Source : Le Parisien)
18h : Deux détenus d’une quarantaine d’années de la maison d’arrêt d’Angers ont été testé positif au coronavirus. Ils ont été placés en isolement et font l’objet d’une surveillance particulière selon l’administration pénitentiaire. La détention n’est pas compatible avec les impératifs de santé : libération des enfermés ! (Source : 20minutes)
17h : Après l’utilisation de drones pour faire respecter le confinement, dans différentes villes, c’est Nantes qui surenchérit dans la gestion sécuritaire de l’épidémie, en sortant rien moins qu’un hélicoptère ! Doté de caméras infrarouges, l’appareil peut détecter la présence de personnes ou d’animaux malgré la nuit, tout en restant assez loin pour ne pas être vu ou entendu. Ainsi, dans la nuit de vendredi à samedi, l’utilisation de cet hélicoptère a permis de repérer trois personnes à bord de deux véhicules, qui ont ainsi pu être visées par des amendes. (Source : Page Facebook de Nantes Révoltée)
16h30 : Les salariés de l’entrepôt Carrefour de Ploufragan (Côtes d’Armor), ayant exercé leur droit de retrait se sont vu notifier des lettres de la direction les menaçant de retenues sur salaire et de procédures disciplinaires « pouvant entraîner une sanction » si ils ne reprenait pas le travail. Leur droit de retrait est jugé injustifié alors que cette même direction a pris la décision d’attendre le pic de l’épidémie pour mettre à disposition les masques de protection, mettant ainsi les salariés en danger. (Source : Le parisien)
16h : Faces aux manques de dispositifs sanitaires dans le secteur des transports routiers, les syndicats CFDT, FO et CFTC appellent les chauffeurs à exercer leurs droit de retrait « individuellement » à partir de ce lundi 30 mars face aux risques de l’épidémie. Ils réclament ainsi des dispositifs protecteurs pour agir en « temps de guerre », l’arrêt des transports non essentiels, la réquisition des aires de repos, stations-services, restaurants routiers, et les mêmes protections que les urgentistes pour tous les transports sanitaires. (Source : Ouest France)
15h30 : Des candidats et militants LR du 15e et 16e arrondissement de Marseille ont déposé plainte aujourd’hui contre Edouard Philippe et Christophe Castaner pour « entrave intentionnelle aux mesures d’assistance » pour avoir maintenu le 1er tour des élections municipales malgré la crise. (Source : Huffington Post)
15h : Le montant des amendes pour non-respect du confinement augmente : si le montant est toujours de 135 euros la première fois, elle monte désormais à 200 euros en cas de récidive et 450 euros en cas de majoration, selon un nouveau décret publié au Journal officiel. (Source : FranceInfo)
14h30 : Le Portugal a annoncé la régularisation temporaire des immigrés en attente d’un titre de séjour et les demandeurs d’asile, afin de pouvoir mieux les protéger du coronavirus. Cette mesure leur permettra de bénéficier, au même titre que les citoyens portugais, de mesures comme une prise en charge à domicile en cas de symptômes ou de garde d’enfants, ou des mesures de protection de salaires. Papiers pour tous, mêmes droits pour tous ! (Source : RFI)
14h : Alors que plusieurs personnes ont pourtant subi des garde-à-vues pour « mise en danger de la vie d’autrui » car elles n’auraient pas respecté les règles du confinement, une circulaire du ministère de la justice à l’attention des procureurs et présidents de tribunaux et cours d’appel, datée du 25 mars, établit que « l’exigence tenant à la caractérisation d’un risque immédiat de mort ou de blessures graves ne parait pas remplie, au regard des données épidémiologiques connues ». (Source : fil twitter @CamillePolloni)
13h30 : En Afrique du sud, samedi soir les forces de police ont distribué des coups de fouet pour faire respecter les distances sanitaires et ont tiré des balles en caoutchouc pour disperser les foules. La scène a, évidemment, eu lieu dans un quartier pauvre de Johannesburg, majoritairement habité par la population noire. (Source : RTL)
13h : Dans un tweet, le secrétaire d’Etat aux transports Jean-Baptiste Djebbari félicite Uber et Uber Eat pour leur mise en place de l’option Uber Medics, un service dédié aux personnels de santé sur lequel Uber annonce ne pas prendre de commission, proposant ainsi des courses à -25%. Uber se félicite également d’offrir des trajets gratuits à certains établissements, ainsi que des réductions sur les repas livrés aux personnels AP-HP. Uber prétend ainsi soutenir le personnel hospitalier, alors qu’en contraignant ses livreurs et chauffeurs à conduire sans matériel de protection, et en refusant de leur garantir un statut protecteur en termes de droits sociaux, il participe en réalité à l’expansion de l’épidémie, et à la surcharge de travail de ces personnels : c’est donc cette stratégie qui est félicitée par l’État. (Source : fil twitter Djebbari_JB et Uber.com)
12h : Comme dans de nombreuses autres villes en France, la police de Rennes a elle aussi adopté le drone. Pour faire respecter le confinement de nombreux moyen de contrôles ont été mis en place dans la ville de Rennes, des crs en bateaux aux drones survolant le grand parc naturel saint martin.
Entre les opérateurs téléphoniques et ces nouveaux appareils électroniques, tous les moyens sont bons pour assister les forces de police dans la mise en place d’un système de surveillance de plus en plus perfectionné. (Source : 20 Minutes)
11h30 : Alors que le personnel soignant en première ligne n’est plus testé massivement, des personnalités politiques, médiatiques et sportives sont dépistées. (Source : @gijnFr sur Twitter)
11h : L’application de navigation Waze (filiale de Google), adoptée par des million de français, aurait apparemment été utilisée afin de détourner les mesures de confinement. Depuis ce weekend, elle a décidé de supprimer temporairement (ce qui a probablement fait sa réputation) le signalement des points de contrôles de la police durant le confinement. (Source : 01 Net)
10h30 : Valérie Pecresse annonce que le forfait navigo du mois d’avril sera remboursé. Néanmoins, elle ne compte pas rendre les transports gratuits, afin d’éviter l’incitation à braver le confinement. Elle cible les jeunes de « certains quartiers », qui ne le respectent pas et se « croient à l’abri ». Une fois de plus, elle fait preuve de son sens du discernement. (Source : Huffingtonpost)
10h : Alors qu’il est aide soignant en CHU depuis 10 ans, Mohamed a été contrôlé en allant au travail. Les policiers l’ont accusé d’avoir une fausse carte l’ont menacé de l’embarquer. Stop au racisme policier ! (Source : @immondain sur Twitter)
9h : Après que le ministre de la santé ait annoncé que la France a commandé 1 milliard de masques, le collectif de soignants C19 somme le gouvernement de rendre publique les commandes afin de prouver qu’il ne ment pas encore une fois. (Source : Le Parisien)
8h30 : Les étudiants logés par le CROUS de Montpellier ont été menacés de ne pas voir leur bail renouvelé en cas de non-respect des règles du confinement. Pour rappel, une chambre classique en cité universitaire fait 9m². (Source : Le Poing Net)
8h : Le conseil constitutionnel a lui-même autorisé une dérogation à la constitution. La loi organique du 23 mars n’a pas été votée dans les délais d’attente impartis. Plus que de savoir s’il ouvre des brèches dans l’État de droit, l’état d’urgence sanitaire reconduira-t-il dans le droit commun certaines de ses mesures ? (Source : Le Monde)
Samedi 28 mars
23h : #StopFakeNews. Il y a trois jours, le syndicat de police Synergie-Officiers tweetait sur ces « territoires perdus de la République » où le confinement ne serait pas respecté, avec comme preuve une vidéo dans laquelle apparaissent des jeunes dans leur quartier, l’un s’amusant à sauter sur le pare-brise d’une voiture de police. En réalité, cette vidéo a été mise en ligne à l’été 2019… Comme à son habitude, la police n’hésite pas à mentir pour légitimer la répression dans les quartiers populaires. (Source : LCI)
22h : À Sanary-sur-mer (Var), après avoir limité les déplacements et les achats « à l’unité », pour privilégier seulement les achats groupés (en rendant verbalisable par exemple l’achat d’une seule baguette à la boulangerie), le maire (DVD) Ferdinand Bernhard augmente d’un degré encore la répression : à partir de lundi il sera interdit de sortir à plus de 10m de chez-soi, sauf pour aller faire des courses. (Source : La Provence)
21h30 : Dans les prisons colombiennes où le niveau de surpopulation carcérale est supérieur à 200 % (116% en France) la situation sanitaire est désastreuse : manque de soins, problèmes alimentaires et interdiction de faire entrer des savons liquides et antibactériens. Suite à la suspension des visites, les prisonniers se sont mis en lutte depuis la semaine dernière. Des manifestations intitulées « cacerozalo » ont eu lieu dans des centres pénitentiaires et la répression a été particulièrement sanglante avec l’usage d’armes à feu contre les prisonniers. De nombreux morts et blessés sont à déplorer. (Source : Renversé)
21h : Ce soir, les brigades de solidarité populaire sont allées distribuer masques FFP2 et gants en plastique aux livreurs en scooters et vélos qui venaient récupérer les commandes aux cuisines Deliveroo de Saint-Ouen. Les plate-formes numériques de livraison font partie des entreprises non-essentielles qui continuent de tourner pour les profits et le confort des uns, au détriment de la santé des livreurs.
20h : Dans une lettre ouverte à la direction territoriale de Pôle Emploi, Solidaires Précaires 38 réaffirme sa revendication d’abandon de la réforme de l’assurance chômage, et rappelle la nécessité de trouver des solutions pour les travailleur·se·s précaires exclu·e·s du chômage partiel et pour protéger les travailleur·se·s sans papiers. Le syndicat demande notamment de mettre fin aux procédures de récupérations d’indus, de contrôle, aux sanctions et radiations ; de suspendre l’actualisation jusqu’à la fin de la crise ; l’affectation des personnels des services de contrôle à des tâches d’ouverture de droits ; des mesures rapides et exceptionnelles pour le versement de l’allocation chômage, sans condition d’affiliation. (Source : cric-grenoble)
19h : Des enseignant·e·s du premier degré de l’est parisien et du 93 appellent à refuser les « classes virtuelles » et les modalités de « continuité pédagogiques » instaurées par Blanquer. Dénonçant l’accentuation des inégalités scolaires et l’augmentation de l’anxiété des familles ne pouvant suivre le rythme causées par le télétravail pédagogique, ils et elles appellent à surtout tout faire pour garder le contact avec toutes les familles d’élèves, et notamment à veiller à ce que toutes aient de quoi se nourrir, se loger, se soigner, se mettre à l’abri en cas de violences. (Source : Paris Luttes Info)
18h : Un communiqué intersyndical de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon dénonce le manque de matériel de protection et le refus de la direction de communiquer les chiffres de personnels infectés. Ils demandent une politique de dépistage massif. Les syndicats demandent également la réquisition de tout le matériel à usage unique dormant dans les secteurs non utilisés et la réquisition des usines en capacité de modifier leurs chaînes de production pour accélérer la mise à disposition de matériel de protection. (Source : Rebellyon)
17h : L’homme de 21 ans qui avait été violemment interpellé par les flics aux Ulis (Essonne), mardi 24 mars, a porté plainte pour « violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique, en réunion, avec usage ou menace d’une arme » et « non assistance à personne en danger ». Cet agent logistique d’Amazon, travaillant de nuit, se rendait chez sa mère avant de partir au travail, lorsqu’il est tombé sur les flics. N’ayant pas son attestation, les flics ont commencé à le frapper avant de l’emmener plus loin à l’abri des regards. (Source : France Info)
16h : Avec les mesures de confinement, les femmes et enfants confinés avec un conjoint violent sont plus en danger qu’avant. Selon Castaner, les violences conjugales ont augmenté de 32% cette dernière semaine, la réalité des cas non déclarés étant probablement plus importante. À défaut d’un réel plan d’urgence incluant une prise en charge suffisante des victimes de violences conjugales (hébergement, service d’accueil et d’assistance …) ce sera donc aux pharmaciens de se charger d’alerter les forces de police. (Source : Le Monde)
14h : À Argenteuil et Cergy-Pontoise (Val d’Oise), des salariés des entrepôts Oscaro, vendeur de pièces détachées automobiles en ligne, sont en grève ou en droit de retrait. Comme dans de nombreux sites, l’insuffisance des mesures de protection est dénoncée, alors que plusieurs cas de Covd-19 ont été identifiés. Les travailleurs dénoncent également l’inégalité de traitement entre ceux forcés de prendre des risques et les cadres et membres de la direction confinés en télétravail. (Source : Le Parisien)
13h : À Beyrouth, les forces de sécurité ont commencé à attaquer un des campements de la Place des Martyrs – la place de la révolution – la nuit dernière, profitant de la quarantaine pour réprimer le mouvement protestataire. Depuis le début des manifestations le 17 octobre, elles ont à plusieurs reprises tenté de réouvrir les routes du centre ville en retirant les barrières qui, en empêchant les voitures de circuler, ont permis la réappropriation par le peuple de ce lieu hautement symbolique. (Source : Akhbar al Saha, reçu par mail)
12h : Suite au décès d’un salarié à sur le site d’Elbeuf (voir lundi 23 mars), la CGT Renault Cléon a obtenu la fermeture de l’usine. Selon la direction près de 100 salariés sur le site présentaient les symptômes du coronavirus. (Source : CGT Renault Cléon)
11h30 : Le vendredi 27 mars, à Civitavecchia, dans le Latium, une protestation de prisonniers a éclaté dénonçant le manque de moyens mis en place contre le Covid-19. Un maton a été séquestré puis relâché. (Source : Il messagero, reçu par mail)
11h : Afin de récolter les informations sur les déplacements des français – et notamment le nombre de Parisien partis se confiner au vert – Orange a exploité les données non seulement de ses propres abonnés, mais aussi de toutes les personnes qui se sont connectées sur le réseau mobile. Pour cela, Orange a utilisé les données de la triangulation et celles des événements de signalisation – lorsqu’un téléphone « borne ». Si le PDG d’Orange Stéphane Richard se défend d’un traçage des individus, une telle collecte de données pose de sérieuses questions quant au respect de nos vies privées. (Source : Le Parisien)
10h30 : D’après Il Mattino, un rapport secret remis au Président du Conseil des renseignements italien s’alarme d’ « un potentiel danger de révoltes et de rébellions, spontanées ou organisées, surtout dans le Sud où l’économie souterraine et la criminalité organisée constituent les principaux facteurs de risque ». En Sicile, des groupes Facebook de centaines de personnes appellent aux expropriations. Sur l’un d’eux intitulé « Noi » (nous), qui multiplie les références aux Gilets Jaunes français, on peut lire : « Pour nous faire entendre il faut qu’on pille les supermarchés (…), c’est ça la seule véritable révolte ». Dans une vidéo un des membres du groupe s’exclame « Il n’y a que ceux qui ont un vrais contrat de travail qui peuvent rester chez eux, en ce qui nous concerne si l’Etat veut qu’on reste enfermés il faut qu’il nous ramène à manger et qu’il paye nos loyers, on n’est pas Cristiano Ronaldo » La presse fait état de plusieurs tentatives d’assauts contre des supérette ou des boulangeries sur l’ile (Sources : tpi.it et laSicilia.it)
10h : Alors que Macron et son gouvernement allongent la durée de travail et essayent un tas de dispositifs anti-sociaux sous prétexte de l’état d’urgence sanitaire, l’Espagne interdit les licenciements pendant la pandémie du Covid-19. (Source : El Mundo)
9h30 : L’approvisionnement en médicaments pour soigner les patients atteints du Covid-19 se complexifie et vient s’ajouter à la listes des manquements de l’État en termes de masques et de tests. Des comptes devront être rendus ! (Source : Mediapart)
9h : Aux États-Unis, alors qu’on compte déjà plus de 100 000 cas de Coronavirus des associations pro-armes, mais aussi des propriétaires et des vendeurs d’armes n’ont rien trouvé de mieux à faire que d’en appeler à la justice pour empêcher la fermeture des armureries en Californie, en appelant au deuxième amendement de la constitution américaine qui garantit le droit de porter une arme. Dans cet État, ce sont les shérifs qui peuvent décider si les armureries constituent une infrastructure de « première nécessité» ou pas. Pour rappel, en 2019, environ 40 000 personnes ont été tuées par des armes à feu aux USA, dont plus de la moitié par suicide. (Source : Le Monde)
8h : Le gouvernement prévoit 300 milliards d’€ d’aide aux entreprises et ne prend même pas la moindre mesure pour empêcher le versement de dividendes aux actionnaires (même aux USA et en Allemagne, des mesures contraignantes ont été prises en ce sens), garantissant avec toujours plus d’infamie le profit des grands groupes et des actionnaires au détriment de toute solidarité sociale, du droit du travail, de la santé et de la vie de millions de personne. (Source : Mediapart)
Vendredi 27 mars
22h : Saisi en référé par le GISTI et la Cimade, le Conseil d’État a refusé la fermeture temporaire des centres de rétention administrative, sous prétexte qu’il reste « seulement » 152 détenus à la date du 26 mars. Cela reste 152 de trop : libération de tous les enfermés ! (Source : Libération)
21h30 : Après avoir été accueillis notamment en Italie, des médecins cubains vont être autorisés, par un décret signé ce vendredi, à venir renforcer les rangs du personnel médical en Martinique. (Source : France Info Martinique).
20h : La brigade de solidarité populaire remercie les volontaires solidaires d’avoir participé à cette collecte. La permanence continue demain de 15h à 18h, 5 passage du marché 75010.
19h : En cette période de confinement, les supporters du RC Lens se mobilisent conjointement avec le CH de Lens. Une cagnotte a permis de récolter plus de 5000 euros depuis le 19 mars. Jeudi les « Red Tigers » ont procédé à leur première livraison au centre hospitalier, avec notamment des denrées alimentaires. Vive la solidarité populaire ! (Source La Voix du Nord)
18h : Selon l’Administration Pénitentiaire, qui a communiqué de nouveaux chiffres, 54 surveillants ont été testés positifs au coronavirus et 793 personnels ont été placés en quarantaine. En ce qui concerne la population pénale, 21 détenus ont été testés positifs et 471 placés en confinement sanitaire. On a également appris le décès d’un surveillant de la prison d’Orléans-Saran, qui était confiné chez lui depuis plusieurs jours.
Les établissements touchés par l’épidémie sont notamment Fresnes, Villeneuve-lès-Maguelone dans l’Hérault, Amiens, Aiton en Savoie, Orléans-Saran, La Santé (Paris) et Les Baumettes à Marseille. Les prisons sont des foyers de contamination : exigeons la libération de tous les enfermés ! (Source actupenit.com)
17h : La CGT a annoncé le décès d’une salariée de Carrefour à Saint-Denis ainsi que d’un intérimaire de Manpower en mission chez Fedex à Roissy, des suites du Covid-19. Un cas a également été confirmé chez Amazon (entrepôt de Saran, près d’Orléans. Les syndicats exigent davantage de mesures de protection et l’arrêt des activités productives non essentielles. (Source Ouest France)
16h : Les syndicats Sud et CGT d’Orano (Manche), usine de recyclage de combustibles nucléaires, appellent à la grève, dénonçant « l’absurdité et les risques » qu’il y a à travailler en ce moment. (Source : Ouest France)
15h : Amazon continue de profiter de la crise actuelle au détriment de la sécurité de ses salariés. Alors que la multinationale avait annoncé une réorganisation de son fonctionnement afin de se concentrer sur les produits de première nécessité, l’entreprise continue tourner à plein régime, y compris dans les ateliers d’où sont expédiés produits textiles, jeux vidéos ou bureautique. Les syndicats dénoncent des mesures de sécurité insuffisantes, plusieurs cas suspects se déclarant chaque jour, et alors que le taux d’absentéisme des salariés atteindrait entre 30 et 50% en comptant à la fois les droits de retraits, congés sans soldes et maladies. (Sources : Reporterre et Le Monde)
14h : Alors qu’a été présentée mercredi en conseil des ministres une ordonnance pour déroger au code du travail afin de pouvoir augmenter le temps de travail jusqu’à 60h hebdomadaires (au lieu de 48) dans les secteurs nécessaires, la ministre du travail a répondu hier aux inquiétudes de la CFDT, acceptant que chaque secteur concerné fasse l’objet d’un décret à part entière. (Source : Europe 1)
13h : Aïcha, déléguée syndicale CGT de Carrefour à Saint-Denis, est décédée hier du coronavirus. Les salariés, en première ligne face à l’épidémie, doivent être efficacement protégés ! (Source : fil twitter @Portes_Thomas)
12h : La brigade de solidarité populaire parisienne organise une permanence de 15h à 18h, au 5 passage du marché, dans le 10e arrondissement, afin de récolter des produits de première nécessité pour les Gilets Noirs.
11h30 : Le préfet Didier Lallement, en concertation avec la maire de Paris, a pris un arrêté visant spécifiquement le quartier Chateau Rouge, quartier populaire de Paris. L’arrêté interdit les contre-étalages des commerces du quartier, et ne les autorise à ouvrir que de 10h à 12h et de 14h à 16h. Ces restrictions, favorisant la promiscuité entre les clients, s’inscrivent dans le traitement différencié – raciste – des habitants de ce quartier (voir plus bas, vidéo du 18 mars à 14h30) (Source : BFM TV)
11h : Le Collectif Inter-Urgences a déposé plainte contre X pour « abstention volontaire de prendre les mesures visant à combattre un sinistre », « homicide involontaire », « violences involontaires », et « mise en danger délibéré de la vie d’autrui » : « L’absence d’équipements de protections individuelles, de tests, de moyens et de décisions à même de protéger le personnel hospitalier sont constitutifs des infractions visées dans la plainte ». (Source : communiqué de presse du Collectif Inter-Urgences)
10h30 : La commission européenne a demandé aux principaux opérateurs télécoms de fournir les données de localisation de leurs clients. En France, Orange, qui représente 34 millions d’abonnés, a été choisi. (Source : LCI)
10h : Plus de 300 policiers et gendarmes ont été testés positifs au Covid-19, près de 1300 seraient confinés et on en suspecterait environ 10.000 d’avoir les symptômes. (Source : Le Parisien)
9h30 : Dans la bande de Gaza, le FPLP poursuit ses campagnes de prévention et de stérilisation contre l’épidémie de COVID-19. L’enclave sous blocus israélo-egyptien a détecté 9 cas positifs à cette maladie. Ils ont tous été placés en quarantaine et n’ont, a priori, pas eu de contact avec la population. (Source : Collectif Palestine Vaincra sur Facebook)
9H : Hier, à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, deux matons ont été blessés par un détenu qui refusait de réintégrer sa cellule. Un des deux matons s’est pris une porte en plein visage et réclame des sanctions disciplinaires. (Source : Actu Penit)
8h30 : A ce jour, six plaintes ont été déposées par des personnes atteintes du virus, des membres du personnel soignant (collectif C19 et le collectif InterUrgences), des détenus (31 détenus des Bouches du Rhône, du Gard et du Var) ou encore des candidats municipaux et des assesseurs de bureaux de vote, à l’encontre de plusieurs ministres du gouvernement : Édouard Philippe, Agnès Buzyn, Olivier Véran (respectivement ancienne et nouveau ministre de la Santé) et Nicole Belloubet (ministre de la justice). Certaines les accusent de « violences volontaires » et de «mise en danger de la vie d’autrui». (Source : Mediapart)
Jeudi 26 mars
23h : L’Etat a refusé l’aide du laboratoire vétérinaire d’Indre et Loire, alors qu’il est en capacité de réaliser 1000 tests de Covid-19 par jour. L’Etat se justifie en arguant qu’il y a une différence entre médecine animale et médecine de guerre. (Source : France Bleu)
22h : Nouvel exemple de la gestion néolibérale de la crise sanitaire : Franprix a lancé une campagne pour recruter au moins 45 personnes avec le statut d’auto-entrepreneurs via la start-up BeManners. Rappelons qu’un auto-entrepreneur ne dispose pas de congé maladie s’il attrape par exemple le coronavirus. (Source : Streepress)
21h : Comme dans certaines villes en France, Genève libère les personnes détenues dans ses centres de rétention puisque faute de pouvoir les expulser, leur détention est illégale. Cependant, les personnes ayant contracté le coronavirus ont été envoyées à la prison de Champ-Dollon, entravant ainsi leur capacité à se soigner et participant à la propagation du virus dans un autre lieu d’enfermement surpeuplé. Liberté pour tous les enfermés ! (Source : Renversé)
20h30 : La CGT métallurgie Bourgogne France-Comté demande l’arrêt immédiat de toutes les entreprises dont les productions ne sont pas vitales, ainsi que le report, pour les salariés, chômeurs, étudiants et retraités, des loyers, crédits et factures. (Source : Dijoncter)
20h : Afin de coordonner les différentes initiatives locales de solidarité et des les articuler à une mise en accusation des politiques néo-libérales et à l’élaboration de nouvelles formes d’action collective, les Brigades de Solidarité Populaire ont été lancées, répondant à l’appel de camarades de Milan.
19h : La fédération CGT des services publics lance un préavis de grève pour tout le mois d’avril. Elle dénonce « les mesures antisociales » prises dans le cadre de la loi d’urgence sanitaire. (Source : Le Parisien)
18h30 : Un détenu de la maison d’arrêt de Villeneuve-lés-Maguelone a adressé une lettre à la ministre de la justice après qu’un cas de COVID-19 a été détecté dans la prison : « veuillez prendre en considération cet appel à la bienveillance et à la dignité humaine, en ne laissant pas les prisons devenir des camps de concentration et des mouroirs en cette période de crise sanitaire horrible indépendante de notre volonté. » (Source : Actu Penit)
18h : Dans le Tarn, une personne verbalisée pour non respect du confinement a été interpellé après être revenu au commissariat pour se « venger » d’après les flics. Il a été déféré et considéré comme instable psychologiquement par un médecin, puis interné en HP. (Source : Actu Penit)
17h30 : Les syndicats CGT et UNSA de l’aéronautique se sont réunis et demandent l’arrêt de toutes les productions non-essentielles sur les sites de fabrication. Ils se positionnent donc contre la reprise du travail voulue par les patrons. (Source : CGT Ateliers de la haut Garonne sur Facebook)
17h : Hier, deux feux de cellules se sont déclarés au centre pénitentiaire de Longuenesse. Le premier dans le quartier disciplinaire, puis le deuxième dans le quartier de détention, où les détenus ont du être évacués dans la promenade. Un détenu de 22 ans est en urgence absolue après avoir été intoxiqué par les fumées de l’incendie et a été transporté au centre hospitalier de Helfaut. (Source : Actupenit)
16h30 : Parmi les personnes particulièrement précarisées par le confinement, les travailleuses du sexe. Entre crainte de la maladie – notamment pour celles qui, sans-papiers, craignent de ne pouvoir accéder à des soins – et d’une répression d’ordinaire déjà forte à leur égard, il n’est tout simplement plus possible de travailler pour celles qui pratiquent des rencontres physiques, et même pour celles qui travaillent en ligne comme les cameuses, les difficultés se sont accrues. Des initiatives de solidarité se développent, et plusieurs cagnottes en ligne ont été lancées. Un revenu de confinement permettrait aux travailleuses du sexe, comme à d’autres, de faire face à cette crise de manière plus sereine. (Source : Streetpress)
16h : 8 personnes sont encore détenues encore au CRA de Cornebarrieu (Toulouse). Là aussi, il s’agit de personnes qui sortent de prison (Source : Le cercle des voisins – reçu par mail)
15h30 : Il reste 10 retenus au CRA de Rennes. Les libérations se font au compte-gouttes. Un retenu moldave sans domicile a refusé de sortir car il ne voulait pas être « confiné dehors ». Les placements continuent (2 hier) mais ce sont uniquement des personnes sortant de détention. (Source : collectif de soutien aux personnes sans pap de Rennes – reçu par mail)
15h : Au Amazon de Saran (45), un cas de Covid-19 a été trouvé chez un salarié. Toutes les personnes ayant été en contact avec lui bénéficieront d’un arrêt maladie de deux semaines. Malgré cela, la direction maintient sa volonté de laisser le site ouvert. Honte à eux ! (Source : La république du centre)
14h30 : A la prison d’Orléans-Saran (45), deux détenus ont été testés positifs au Coronavirus. Ils ont été mis à l’isolement. Par ailleurs, un maton de 55 ans est décédé chez lui, suite à un « état fiévreux » mais, en l’absence de test au Covid-19, on ne sait pas s’il était aussi contaminé, et donc s’il a pu contaminer des détenus. (Source : la République du centre)
14h : La répression n’est pas la même dans tous les quartiers. Comme on pouvait s’en douter, la répression des classes populaires continue de s’abattre férocement. Pas un jour sans qu’une vidéo ou qu’un témoignage de violences policières ne soit rendu public. Le confinement intégral ne représente pas la même chose pour tout le monde et les populations précaires subissent la double peine. (Source : Vidéos reçues ou récupérés sur Twitter)
13h : D’après le président de la société de réanimation, les capacités vont être saturées d’ici 2 à 3 jours et annoncent une catastrophe à venir en région parisienne. Pendant ce temps-là Macron pense à l’après … (Source : LCI)
12h30 : Des jeunes de la cité des indes et de la cité 84, à Sartrouville, apportent quotidiennement des paniers-repas au personnel hospitalier d’Argenteuil. Solidarité populaire ! (Source : France Info)
12h : L’UD CNT 31 appelle les travailleurs et travailleuses d’Airbus à ne pas reprendre le travail cette semaine, comme leur demande l’entreprise : « pourquoi les travailleur·euses devraient-ils continuer à produire des avions qui vont être stockés ? ». Arrêt des productions non essentielles ! (Source : IAATA.info)
11h30 : L’ordonnance du 25 mars 2020 « portant adaptation de règles de procédure pénale […] d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19 » va permettre d’allonger la détention provisoire et de prolonger automatiquement les gardes à vue. (Source : Legi France)
11h : En Guadeloupe, des habitants ont lancé une initiative pour défendre la culture locale. Tous les soirs, à 21h, le rythme du Gwoka résonne. L’idée a « vite remporté l’adhésion de nombreux Tambouyés, toutes générations confondues, confirmés et débutants ». (Source : France Tv Info)
10h30 : Une « Manifestation du confinement » est appelée pour le mardi 31 mars. À l’origine, cette date devait être celle d’une journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. À vos banderoles, projections et slogans depuis les balcons ! (Source : Paris Luttes Info)
10h : Il y a quelques jours, un soignant du CHU de Nantes a été placé en réanimation après avoir contracté le Covid-19 lors de l’exercice de ses fonctions. Il est sorti de l’hôpital. Encore une fois, le manque de moyens de protection en est probablement la cause. (Source : Ouest France)
9h30 : Trois communes du Finistère ont été obligées de restreindre la consommation d’eau potable. L’arrivée massive de résidents secondaires en serait la cause. Rappelons que 20 % des (bourgeois) parisiens ont quitté la capitale. (Source : France Info)
9h : Le mot d’ordre « Grève des loyers » semble être partagé de plus en plus largement et devrait débuter au début du mois d’avril. Dans un appel publié chez nos camarades de PLI, des confinés l’expriment en ces termes : « Ne payons pas nos loyers, ne payons plus pour l’État. » (Source : Paris Luttes Info)
8h30 : À Marseille, un communiqué intersyndical de libraires demande de ne pas rouvrir les librairies, comme Bruno Lemaire en a évoqué la possibilité. Ils demandent notamment la fermeture d’Amazon et des grande surfaces culturelles, l’arrêt de la chaîne du livre, que le personnel en chômage partiel ou gardant ses enfants n’ait pas de perte de rémunération, et le respect du droit de retrait. (Source : mars-info).
8h : Un maton de la prison de Perpignan explique que trois détenus ont été testés positifs au Covid-19, deux femmes et un homme, et que quatre personnels auraient également des symptômes. L’absence de masques pour les surveillants expliqueraient en grande partie la circulation du virus. (Source : Made In Perpignan)
Mercredi 25 mars
23h : L’état d’urgence sanitaire voté dimanche soir va permettre aux autorités de pratiquer légalement la géolocalisation et le traçage des téléphones mobiles de la population, afin de contrôler les déplacement des personnes potentiellement infectées sans passer les voies judiciaire et administrative. Les dépistages n’étant pas massivement pratiqués en France, la suspicion de contamination et de transmission potentielle peut être évidemment appliquée à tout le monde. Ce type de surveillance de masse, déjà rendue possible dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, est déjà utilisé en Chine, en Corée du Sud, au Japon, en Israël, en Lombardie et en Pologne pour enrayer la propagation du COVID-19. (Source : Le Parisien, La Croix, France 24.)
22h30 : Deux syndicats d’infirmiers et de médecins saisissent le Conseil d’État au nom du « droit à la vie » pour contraindre le gouvernement à réquisitionner du matériel de protection. Ils réclament également davantage d’accès au dépistage et de permettre aux soignants d’utiliser la chloroquine. (Source : 20 minutes)
22h : Alors que de nombreux agents ont exercé leur droit de retrait face à des mesures de réorganisation insuffisante des activités, la fédération Sud PTT a assigné la Poste en référé afin d’obtenir un bilan sanitaire, une évaluation des risques professionnels liés à l’épidémie et la redéfinition de ses missions essentielles. L’audience est fixée au 3 avril. (Source : Courrier Picard)
21h30 : L’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) a saisi le tribunal administratif afin que l’ARS et le CHU de l’île commandent 200 000 tests pour le coronavirus ainsi que de la chloroquine. (Source : Ouest France)
21h : L’Ohio et le Texas ont suspendu, au nom de la lutte contre le coronavirus, les IVG, considérées comme « pas immédiatement nécessaires sur un plan médical ». Deux cliniques gérées par le Planned Parenthood (Planning Familial) ont déjà fait savoir par communiqué qu’elles considéraient que « les avortements sont des procédures médicales essentielles et urgentes » et qu’elles continueront à les pratiquer. En France, le Parlement a refusé un amendement visant à augmenter de deux semaines le délai légal pour avorter. Le Planning familial, dans un communiqué, s’inquiète en effet que l’accès à l’IVG soit compliqué en raison de l’engorgement des hôpitaux et du fait que beaucoup de centres réduisent leurs activités. Le Planning familial, qui a par ailleurs fermé ses permanences locales, reste cependant joignable, soit via ses fédérations locales, soit au numéro vert d’information Sexualités, Contraceptions, IVG au 0800 08 11 11. (Sources : Les Inrocks et site du Planning Familial)
19h : À Maripasoula, commune guyanaise enclavée sur le Haut Maroni, le confinement suscite des grandes inquiétudes et des soucis d’approvisionnement. « Nous vivons dans la peur car en cas de complications, ça va être problématique pour nous vu la médiocrité des offres de soin. » témoigne un habitant. Déjà deux personnes ont été contaminées. (Source : Mail)
18h : En Italie, la grève des métallurgistes qui était appelée pour aujourd’hui (voir plus bas) a été très suivie : entre 60 et 90% des salariés l’ont suivie, revendiquant ainsi le respect de l’arrêt de toutes les activités productives non essentielles. (Source : Ansa.it)
17h30 : Lundi 23 mars, au centre de détention de Nantes, un détenu de 37 ans a été découvert mort d’un arrêt cardio-respiratoire dans sa cellule. D’après Ouest France, les « circonstances de son décès restent a déterminer ». (Source : Actu Penit)
17h : Lundi 23 mars, à la maison d’arrêt d’Angers, une bagarre a éclaté entre un détenu et un maton. Selon la directrice, les tensions sont décuplées face aux mesures de confinement et d’éloignement entre les détenus et leurs proches. Malgré cette analyse perspicace, le détenu a été placé au Quartier Disciplinaire. (Source : Actu Penit)
16h30 : Un détenu de la prison d’Aiton a été testé positif au Covid-19. Il est auxiliaire d’étage et a été en contact avec la quasi-totalité des détenus et du personnel pénitentiaire. Ces derniers sont « inquiets » et attendent des réponses sur les mesures à prendre. (source : Actu Penit)
16h : Lundi 23 mars, la maison d’arrêt de Nanterre a transféré un détenu diagnostiqué positif au Covid-19 à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes. Il a été en contact avec 5 détenus, qui sont confinés dans leurs cellules. Cependant, les matons qui ont été en contact avec le détenu contaminés sont toujours en contact avec le reste des détenus. (Source : Le Parisien)
15h30 : À Berlin, la municipalité autorise les locataires en difficulté à suspendre le paiement des loyers pendant l’épidémie. En France, toute idée de moratoire a été rejetée par la ministre chargé de la ville et du logement, donnant raison aux bailleurs. (Source : @federationdal sur Twitter)
15h : Une grève de loyer s’organise pour le mois d’avril : « L’épidémie du covid-19 provoque actuellement une crise sanitaire qui a un impact à l’échelle nationale. Durant cette dépression, une grande partie des français.es sera dans l’incapacité de payer tout ou partie de son logement, du fait de la réduction de nos revenus. » (Source : darckcrystale)
14h30 : Sofiane, 19 ans, a été tabassé par des policiers à Strasbourg, le 18 mars dernier : « Doigts dans les yeux, coups de poing, coups de rangers dans la tête, insultes racistes ». Les violences se sont poursuivies jusque dans le commissariat. (Source : @s_assbague sur Twitter)
14h : C., un détenu incarcéré à la maison de Grasse se demande : « Est-ce qu’on va tous nous laisser crever comme des chiens ? Que les fins de peine soient libérées au moins, que les règles d’hygiène de base soient respectées. » Il précise également : « [qu’en] prison, les gens tiennent grâce à deux choses : en numéro un, les parloirs, et en numéro deux, le tabac. Ou l’inverse. Depuis une semaine nous n’avons plus de parloir et il va bientôt y avoir une rupture de tabac. » (Source : Nouvel Observateur)
13h30 : En Suisse, le principal opérateur de téléphonie mobile Swisscom a annoncé qu’il acceptait de fournir aux autorités les données permettant de repérer le non-respect de l’interdiction de rassemblement de plus de 5 personnes dans les espaces publics. Pour ce faire, l’opérateur identifiera les zones comptant au moins 20 cartes sim dans une superficie de 100m sur 100. Un autre exemple de la participation active des grosses entreprises privées au renforcement sécuritaire au nom de l’impératif sanitaire. (Source : Le Temps)
13h : Hier, le Conseil des ministres italiens a approuvé l’augmentation des sanctions en cas de violation des normes anti-contagion. Pour qui ne respecte pas les mesures de distanciation sociale, l’amende pourra être de 400 à 3000€. (Source Radio Onda d’urto, reçu par mail)
12h30 : Ce sont désormais 628 soignants de l’AP-HP qui sont positifs au covid-19, dont 4 en réanimation. Alors que les soignants ne cessent un peu partout de dénoncer le manque de moyens de protection qui les expose, ainsi que leurs patients, à davantage de risques de contamination, Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP, tente de désamorcer la polémique en expliquant qu’ « une proportion importante a été infectée en dehors de l’hôpital ». (Source : BFM TV)
12h : Nouvelle illustration du traitement des prévenus et prisonniers au temps de la pandémie : au Tribunal de Paris, les prévenus sont entassés dans des box sans moyens de protection. Les juges ont tout de même procédé systématiquement à des libérations, malgré les réquisitions du parquet qui voudrait continuer à remplir les prisons. Dans ces prisons où aucun moyen sanitaire n’a été mis en place et où la révolte gagne chaque jour une nouvelle maison d’arrêt. (Source : Le Canard Enchainé)
11h : Dans une tribune, l’avocat Raphaël Kempf analyse l’état d’urgence sanitaire et l’inscrit dans la continuité des lois scélérates : « présentée comme étant d’exception, elle a vocation à être durable. Faite uniquement contre la crise sanitaire, elle pourrait se normaliser. En donnant des pouvoirs démesurés à la police et à l’administration, en institutionnalisant une justice secrète et écrite, elle signe l’abandon de l’Etat de droit ». (Source : Libération. À lire également : Raphaël Kempf, Ennemis d’État, Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes, La Fabrique, 2019)
10h30 : Dans un entretien, Philippe Martinez dénonce le gouvernement « qui a d’un côté un discours qui dit « tout le monde à la maison » et de l’autre un discours qui dit « tout le monde au travail » ». Il demande que soit décrété un état de catastrophe sanitaire, « afin que les entreprises et les salariés puissent avoir recours aux assurances et ainsi financer le salaire intégral des salariés ». Il demande également au gouvernement « d’inciter les Français à se plonger dans les livres de recettes plutôt que de commander des repas tout prêts qui mettent en danger les livreurs » (Source : le Huffington Post)
10h : Un infirmier 44 ans, travaillant à l’unité de psychiatrie pour adolescents de l’hôpital André-Grégoire de Montreuil, est mort du Coronavirus jeudi dernier. Son service était confronté, comme tant d’autres, à un manque de masques et de gants. (Source : Le Parisien)
9h45 : Le gouvernement a annoncé un prochain décret ou arrêté afin de permettre des dérogations à la durée légale de travail dans certains secteurs comme l’énergie, la logistique ou encore l’agroalimentaire. Ces mesures permettront d’augmenter la durée hebdomadaire jusqu’à 60 heures (au lieu de 48), et 46 heures (au lieu de 44) sur 12 semaines consécutives. Le repos entre deux période de travail pourrait quant à lui être raccourci de 11 heures à 9 heures (Source : La Tribune)
9h30 : En Italie, 400 infirmières appellent à rejoindre l’appel à la grève générale initié par l’Union Syndicale de Base pour ce mercredi 25 mars : « Il est temps de faire grève. La santé et la sécurité avant tout ! Bien que notre [participation] à grève ne soit que symbolique – une minute de rotation entre le personnel de garde entre 13h30 et 14h30 – nous vous demandons de faire grève. [Faites] grève pour nous aussi. Nous ne voulons pas être des anges ou des héros, nous sommes des agents de santé. » (Source : Unité CGT)
9h15 : Sur les 120 000 masques fournis par l’Agence Régionale de Santé à la Réunion, une bonne partie est moisie. Comme de coutume, certains territoires souffrent encore plus du manque de matériel fourni par l’Etat. (Source : France Info Réunion)
9h : Dans une tribune, un psychologue de l’hôpital de Mulhouse exprime sa colère face aux responsables de la crise actuelle, et plus généralement face à la situation terrible à laquelle il est confronté en tant que personnel soignant : « Vous croyez vraiment que nous allons oublier qui nous a mis dans cette situation ? Que nous allons oublier qui a vidé les stocks de masques, de tests, de lunettes de sécurité, de solutions hydroalcooliques, de surchaussures, de blouses, de gants, de charlottes, de respirateurs (de putain de respirateurs tellement primordiaux aujourd’hui) ? » (Source : Libération). À lire également : Lettre d’un soignant à ceux qui nous gouvernent.
8h30 : Après les divers appels syndicaux à cesser toute activité non nécessaire et à user de son droit de retrait, c’est au tour de Britney Spears d’appeler à une redistribution des richesses et à la grève. La chanteuse a en effet relayé un post appelant à ne pas nous laisser nous isoler les uns des autres en ces temps d’isolement, à redistribuer les richesses et à se mettre en grève. « La communion traverse les murs » a-t-elle également noté, suivi de 3 roses rouges, symbole des socialistes américains. Face à la crise sanitaire, avec Britney, stronger than yesterday. (Source : The Week)
Mardi 24 mars
22h : C’est au tour d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) de mettre en place un couvre-feu, dès ce soir. Le communiqué de la mairie (PCF) indique ainsi que les déplacements sont interdits entre 20h et 5h du matin. (Source : site de la ville d’Aubervilliers)
20h30 : Une trentaine de détenus ont refusé de rentrer dans leurs cellules cet après-midi à la prison de Tarascon, en réclamant des masques, du gel hydroalcoolique et leur libération. (Source : France bleu Bouches-du-Rhône)
20h : Le syndicat des avocats de France (SAF) dénonce le texte instaurant l’état d’urgence sanitaire qui autorise le gouvernement à prendre par ordonnance des mesures spéciales en matière pénales. Les dispositions du texte annoncent en effet des mesures d’exception au détriment des droits de la défense. (Source : Syndicat des Avocats de France)
19h30 : À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), une femme a été tasée et frappée jeudi 19 mars alors qu’elle allait faire des courses pour son bébé. Les flics se sont mis à l’insulter alors qu’elle leur montrait son attestation manuscrite, ont commencé à la frapper et l’ont embarquée dans leur fourgon, où elle a continué à subir des violences. Elle a ensuite passé une heure en cellule avant d’être d’être libérée. Souffrant d’hématomes, de douleurs et de traumas, 5 jours d’ITT lui ont été prescrits. Depuis le confinement, les vidéos et témoignages de violences policières dans certains quartiers se multiplient. (Source : Actu.fr)
19h : Maury Imprimeur (Loiret, 45) est revenu sur le chômage partiel pour appeler au volontariat. Son activité d’impression de journaux nationaux est jugée « nécéssaire » par le PDG. 60% des salarié.es travaillent sur le site.(Source: La République du centre)
18h30 : À Amazon Saran (Loiret), face au refus du groupe d’augmenter le nombre d’intérimaires sur le site comme elle le demandait, la directrice du site de Saran a démissionné. Elle aurait craint que les contaminations augmentent. Les syndicats appellent toujours à la fermeture du site. Aujourd’hui (24/03) plus de la moitié des salarié.es étaient absents. (Source : la République du centre)
18h : Des associations et des avocats saisissent le conseil d’État pour demander la fermeture des centres de rétention administrative. (Source : La Cimade)
17h30 : Victor, caissier à vélo, se trouve actuellement sur un lit d’hôpital à Bordeaux. Il explique : « J’ai peur d’avoir été contaminé pour une course Deliveroo à 2,50 €. » L’Etat et les patrons devront rendre des comptes ! (Source : Le Parisien)
17h : Alors que l’administration pénitentiaire estime la situation sous contrôle, les détenus continuent de dénoncer la gestion de l’épidémie du Covid-19 en prison : « On nous a annoncé qu’on allait nous distribuer des kits sanitaires mais il n’y a toujours rien parce qu’ils n’auraient pas les stocks disponibles. Tant qu’on n’aura pas les conditions sanitaires adéquates, on se rebellera. » Des appels à se rebeller continuent de circuler sur Snapchat. (Source : France Info)
16h30 : Une caissière rapporte dans un entretien : « On se rend compte que certains clients ont plus de masques et de gants que nous-mêmes. On est susceptibles d’avoir le virus. On le sait. Mais il faut bien alimenter la population, donc on reste ouvert, même si on a l’impression d’être les oubliées. » (Source : Les Inrockuptibles)
16h : Depuis quelques jours, il est précisé que la statistique produite pour comptabiliser le nombre de décès ne comprend que les remontées des hôpitaux. En parallèle, on apprend que de nombreuses personnes sont mortes dans des EHPAD. (Source : Libération)
15h30 : Depuis le 22 mars, l’espace autogéré des Tanneries propose de servir de point de stockage pour redistribuer des produits de première nécessité à celles et ceux qui en auraient besoin. (Source : Dijoncter)
15h : A Nantes, les éboueurs dénoncent l’absence de protections : « Nous sommes des bons petits soldats qui travaillons dans une ambiance poubelle pleine de bactéries et de potentielle épidémie du Coronavirus et la seule protection que l’on nous a donné pour l’instant, c’est une lingette. » (Source : Ouest France)
14h : Le docteur Colombié, médecin de campagne depuis 31 ans, dénonce le fait de « partir au front sans équipement ou presque ». Pour dénoncer cela, il s’est affiché nu (sexe caché) sur Facebook avec un brassard « chair à canon » et a relayé le message suivant : « Je demande l’insurrection générale de tous les professionnels de santé. Ne pouvant entrer en grève, je demande à tous et à toutes de travailler avec un brassard, un plastron ou tout autre moyen, intitulé : CHAIR À CANON. » (Source : France 3)
13h : Après avoir arrêté la production le 18 mars à la demande des syndicats, l’usine ArcelorMittal de Florange veut la remettre en route sans avoir mis en place les mesures nécessaires à la protection des salariés. La CGT en appel au préfet contre ce redémarrage. Au total, 11 cas de coronavirus ont été dénombrés sur le site, dont un sidérurgiste de 40 ans en réanimation. (Source : France 3 grand est)
12h : Une tribune « pour le boycott d’Amazon ! Pour un soutien massif au secteur du livre ! » a été publiée hier. Elle pointe la concurrence du géant Amazon, les conditions de travail des salariés et l’absence d’aide de l’État. (Source : Libération)
11h30 : À la demande de l’État, Airbnb met en place une plate-forme de logements pour les soignants. Le gouvernement continue de s’en remettre à des entreprises ou des start-up pour gérer la crise sanitaire liée au Covid-19. (Source : Businessimmo)
11h : D’après Édouard Philippe, le Covid-19 sera reconnu comme maladie professionnelle pour le corps hospitalier. En sera-t-il de même pour les salariés des secteurs, pas toujours essentiels, que l’État ou les patrons forcent à travailler ? (Source : Huffingtonpost)
10h30 : Dans l’Aveyron, l’usine Bosch d’Onet veut renvoyer ses salariés au travail, alors que la grande majorité des usines du secteur auto de la région sont arrêtées. La CGT s’oppose à cette reprise et dénonce : « Nous ne voulons pas être la honte de notre ville et du département, nous ne voulons pas suivre des directives seulement dictées par le profit, et nous pensons d’abord à nos familles, aux soignants et aux personnes fragiles » (Source : La Dépêche)
10h : Un préavis de grève pour aujourd’hui a été déposé hier à l’hôpital psychiatrique de Caen. Les personnels avaient demandé par courrier à l’ARS d’être dotés en équipements de protection (masques, gel, gants, tests…) mais n’ont pas reçu de réponse. Ce manque de matériel met également en danger la santé des patients. (Source : Actu.fr)
9h30 : Le personnel des urgences poursuit sa grève initiée en juin dernier, à Vichy (Allier). Ils et elles revendiquent davantage de personnels et de moyens matériels. Force à eux ! (source : La Montagne)
8h30 : Selon plusieurs juristes, la surveillance de déplacements par l’intermédiaire de nos smartphones a été rendue possible dimanche soir. L’état d’urgence sanitaire va permettre de suivre à la fois les malades et les personnes confinées qui portent potentiellement le Covid-19. (Source : Le Parisien)
8h : à Angers, un homme a quant à lui été condamné à un an de prison, pour avoir également craché sur la veste d’un policier. (Source : Ouest France)
7h30 : À Cavaillon (Vaucluse), un homme a été condamné en comparution immédiate à 8 mois de prison pour avoir craché sur des policiers. Il a été écroué à la prison du Pontet, près d’Avignon. Libération des enfermés ! (Source : France info)
Lundi 23 mars
21h30 : Les maires de Puteaux, Asnières et Colombes ont imposé un couvre feu de 22h00 à 5h. L’objectif serait de réduire les risques de propagation du Covid-19, en empêchant les gens de sortir la nuit. (Source : Sortir à Paris)
21h : Alors que le gouvernement prévoyait de permettre aux entreprises d’imposer 6 jours de congés à leurs salariés pendant le confinement, la mobilisation des syndicats les a fait reculer. Un accord d’entreprise ou de branche sera nécessaire. (Source : BFM TV)
20h : Édouard Philippe annonce des mesures plus strictes pour le confinement. Les courses et les activités physiques vont être limitées à un rayon d’un kilomètre du domicile. Les marchés vont être fermés, sauf si c’est le seul moyen pour acheter à manger. Un couvre feu de 20h à 6h est autorisé et la décision dépendra des situations locales. (Source : Le Monde)
19h : La cour d’appel de Toulouse a remis en liberté 11 détenus du centre de rétention administrative de Cornebarrieu. Ces personnes ne seront pas renvoyées chez-elles suite à la fermeture des frontières. Liberté pour tous ! (Source : France 3)
16h : Le ministère de la Justice va autoriser la libération d’environ 5000 détenus en fin de peine. La décision a été actée lors d’une réunion aujourd’hui entre la chancellerie et les syndicats des surveillants pénitentiaires, dans le but de désengorger les prisons en période de confinement. (Source : France Info)
15h : La CGT Unité BTP fait circuler un exemple de document de « décharge de responsabilité ». Les employeurs cherchent à se dédouaner pour éviter des éventuelles poursuites si un ouvrier était amené à décéder du Covid-19. Droit de retrait et maintien des salaires pour tous ! (Source : Unité BTP sur Facebook)
14h30 : Alors que partout ailleurs les indicateurs des grandes entreprises s’effondrent, Amazon a pris 12% en bourse et prévoit de recruter 100.000 salariés, qui travailleront pour la plupart dans des conditions difficiles et ce malgré le Covid-19. (Source : Reporterre)
14h : Hier soir, à Clichy-sous-Bois, des voitures ont été incendiées. La police aurait ensuite été la cible de jets de pomme de terre selon le maire ou de boules de pétanques selon d’autres sources anonymes. Face aux contrôles policiers, souvent violents et racistes, des habitants semblent déterminés à riposter. (Source : Le Parisien)
13h30 : Un salarié de l’usine Renault d’Elbeuf (Seine-Maritime), âgé de 56 ans, est décédé du coronavirus. Les délégués CGT locaux dénoncent des conditions de travail qui ne protégeaient pas assez les travailleurs : « Il n’y avait pas de gel hydro-alcooliques, pas de masque, pas assez de gants et, surtout, aucune possibilité d’espacement suffisant entre les salariés présents ». La section syndicale avait également lancé une procédure de « danger grave et imminent » dès le 16 mars, à la suite de laquelle l’usine avait été en grande partie fermée, mais plusieurs dizaines de salariés sont toujours contraints de travailler. (Source : France 3 Normandie)
13h : Après le médecin urgentiste de Compiègne, c’est un médecin généraliste de Moselle, et un gynécologue de Mulhouse dont on apprend aujourd’hui la mort du Covid-19. Il est urgent que le personnel soignant soit suffisamment doté en matériel de protection. (Sources : France Bleu et Le Parisien)
12h30 : Les trois principaux syndicats italiens de la métallurgie appellent à la grève et contestent la liste, jugée trop longue, qui détermine le maintien de certaines activités économiques considérées comme essentielles par le gouvernement. (Source : Le Figaro)
12h15 : Un détenu témoigne : « Il y en a, ça fait une semaine, dix jours qu’ils sont dans leur cellule, ils sont malades, ils toussent, ils ont des vertiges, de la fièvre ». Il précise également : « Je sais, on est des taulards, on est les dernières roues du carrosse, mais ça va être très compliqué : ils savent qu’il n’y a pas que des enfants de chœur en prison… Pour l’instant ici c’est calme mais… qu’en apparence. Quand ça va dégénérer, ça dégénèrera, ce sont des choses qui ne seront plus sous contrôle. » (Source : Europe 1)
12h : Solidarité populaire : la Cantine des Pyrénées a distribué 30.000 masques FFP2 à des structures de soin et du personnel soignant. Elle continue également à proposer des repas, chaque midi, à venir chercher, pour les personnes n’ayant pas d’autres possibilités. (Source : page Facebook La Cantine des Pyrénées)
11h : Après l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire pour une durée de deux mois (minimum), le Conseil scientifique doit rendre aujourd’hui un avis sur le confinement : prolongement et/ou durcissement? Les deux sont envisagés, voire probables. Dans plusieurs villes, des couvre-feu sont déjà mis en place. (Source : Le Monde)
10h20 : L’Italie a annoncé avoir arrêté toutes les activités non-essentielles. En pratique, l’application de cette règle varie selon les régions : plusieurs ont interdit tout jogging ; la ville d’Angri autorise les courses une fois par semaine par ordre alphabétique. La Vénétie réfléchit quant à elle à généraliser le traçage à travers les téléphones pour voir qui respecte ou non le confinement. (Source : Corriere della Sera)
10h : À Montpellier, le syndicat FO des TAM, le réseau de transport en commun, demande l’arrêt des services de bus et de tram, avec le maintien d’un service à la demande pour assurer notamment le transport des personnels hospitaliers. (Source : Midi Libre)
9h30 : Le Centre de Rétention Administrative (CRA) Félix Eboué en Guyane est vide : tous les détenus ont été libérés. Cependant, la CIMADE dénonce qu’il reste ouvert. Stop aux enfermements et aux expulsions (Source : France Info Guyane)
9h15 : Au centre hospitalier de Marseille, tous les malades fébriles seront testés au Covid-19 et un traitement par l’association hydroxychloroquine et Azithromycine, dans le cadre de précaution d’usage de cette association, afin de soigner les lésions pulmonaires. Cette décision va à l’encontre de l’orientation gouvernementale. (Source : Communiqué relayé par Ariane Walter sur Facebook)
9h : L’ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn, et Frédérique Vidal l’actuelle ministre de l’enseignement supérieur ont pris la décision d’appeler au report d’un appel à projet pour créer de nouveaux instituts hospitalo-universitaires, tout en précisant qu’ils ne bénéficieraient plus du statut de fondation indépendante. Cette demande émanait d’Yves Lévy, le mari d’Agnès Buzyn, qui y a des intérêts économiques. (Source : Marianne)
8h45: Au CHU de Strasbourg, 238 soignants ont été testés positifs au Covid-19. Encore une fois, le manque de moyen expliquerait la rapidité de la propagation du virus. (Source : Le Monde)
8h30 : Les cliniques privés demandent à être réquisitionnées par l’État. Cela permettrait d’avoir 4000 lits de plus pour soigner les malades du Covid-19. L’État porte chaque jour davantage le stigmate du désastre à venir. (Source : Huffingtonpost)
8h : Les Gilets Jaunes de Carcassonne ont donné 140 masques FPP2 à l’hôpital. Il déclare : « les Gilets Jaunes, c’est aussi le monde du travail et de la solidarité. Toujours là pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur. Populaires et solidaires, ils ne lâchent rien ». (Source : L’indépendant)
Dimanche 22 mars
22h : La mutinerie continue à la prison d’Uzerche. Plus de 250 cellules sont inutilisables. Si la situation se calme, les détenus vont devoir être transférés. Liberté pour tous les prisonniers ! (Source : France Bleu)
21h30 : Une mutinerie a éclaté à la prison de Saint-Malo. Les détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
21h : Un agent de sécurité du centre commercial d’Aulnay-Sous-Bois est mort du coronavirus, déplore la fédération CGT du commerce et des services. Le syndicat dénonce également : « agiter la prime de 1.000 euros pour encourager les salariés à travailler, qui plus est dans des conditions dangereuses, relève du mépris le plus total pour la vie humaine » et appelle tous les salariés qui craignent pour leur santé à exercer leur droit de retrait. (Source : Le Figaro)
20h30 : Comme nous l’avons relayé, plusieurs mouvements ont eu lieu dans les prisons depuis l’épidémie de coronavirus et notamment l’arrêt des parloirs. Alors que les détenus, dans des conditions qui les rendent particulièrement vulnérables à l’épidémie, réclament légitimement leur libération, la Direction de l’Administration Pénitentiaire répond par un chantage criminel : « les détenus qui participent à des mouvements collectifs ne bénéficieront pas des dispositifs exceptionnels » sur lesquels travaille le ministère de la Justice pour réduire la population carcérale. Les prisonniers doivent être libérés au plus vite et sans chantage ! (Source : Ouest France)
20h15 : Une mutinerie a éclaté à la prison de Rennes-Suzin. Une cinquantaine de détenus a refusé de réintégrer les cellules. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
20h : Une mutinerie a éclaté à la prison d’Uzerche. Une centaine de détenus est dans des zones interdites. Une quarantaine sur les toits. Les matons ont dû quitter un bâtiment en urgence. Un hélicoptère survole la prison est les CRS arrivent. (Source : Actu Penit)
19h45: Une mutinerie a éclaté à la prison de Fleury-Mérogis. Plus de 200 détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules. Ils demandent plus de douches, plus de lavages de linge et le port de masque pour le personnel de la prison. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
19h30 : Une mutinerie a éclaté à la prison de Limoges. Une trentaine de détenus a refusé de réintégrer les cellules. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
19h15 : Une mutinerie a éclaté à la prison de Nice. Une trentaine de détenus a refusé de réintégrer les cellules. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
19h : Une mutinerie a éclaté à la prison de Carcassonne. Une dizaine de détenus a refusé de réintégrer les cellules. Ils demandent plus de douches, plus de lavages de linge et le port de masque pour le personnel de la prison. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
18h45 : Une mutinerie a éclaté à la prison de Nantes. Les détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules. Ils demandent plus de douches, plus de lavages de linge et le port de masque pour le personnel de la prison. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
18h30 : Une mutinerie a éclaté à la prison de Meaux. Une cinquantaine de détenus a refusé de réintégrer les cellules. Un détenu a tenté de s’évader et a été placé en garde à vue. L’ERIS est intervenue. (Source : Actu Penit)
18h : Une mutinerie a éclaté à la prison de Longuenesse. Les détenus ont bloqué les accès à la promenade. Ils demandent plus de douches, plus de lavages de linge et le port de masques pour le personnel de la prison. L’ERIS est intervenue à 16h45 et 5 détenus ont été placés au quartier disciplinaire. (Source : Actu Penit)
17h30 : Une mutinerie a éclaté à la la prison de Maubeuge. Une centaine de détenus a refusé de regagner les cellules et a attaqué les bâtiments. Ils dénoncent leurs conditions de détention en pleine épidémie du Covid-19. L’ERIS est intervenue. (Source : France 3)
17h : Deux cas de Covid-19 ont été détectés sur la bande de Gaza. Si l’épidémie se répandait, la situation serait désastreuse à cause du manque de structures sanitaires, qui découle des politiques coloniales de l’État d’Israël. (Source : RFI)
16h30 : Hier, à Sarcelles, un réfugié politique turc à été arrêté, violenté et envoyé à l’hôpital par des forces de l’ordre. Le fait qu’il manque une date à son attestation ne lui a pas valu une amende, mais d’être frappé, insulté, mis en garde a vue, puis envoyé à l’hôpital et ainsi mis en contact avec de nombreuses personnes infectées par le coronavirus. (Source : @Nogozon sur Facebook)
16h : A Falaise, quatre personnes ont été verbalisées à la sortie d’un enterrement par la gendarmerie, alors que l’hôpital et les pompes funèbres avaient donné l’autorisation. (Source : Actu fr)
15h30 : Une enquête menée conjointement par l’université de Bologne et celle de Bari pointe du doigt la pollution, plus particulièrement les particules fines, dans la diffusion du Covid-19. Le mode de production capitaliste est responsable. (Source : RTBF Be)
15h : Depuis vendredi 20 mars, un nouveau document pour se déplacer a été dévoilé. Une mention a été rajoutée et précise que sont autorisés les déplacements pour motifs de présentation à la police, à la justice ou à une mission d’intérêt général. Pointer au commissariat semble une nécessité en temps de confinement et de surveillance accrue ! (Source : Legifrance Gouv)
14h30 : Les mesures de confinement se renforcent de jour en jour. Après Nice, d’autres municipalités ont établi un couvre feu, telles que Charleville, Colombes, Perpignan, Montpellier et Arras. (Source : Le Nouvel Observateur)
14h : Un médecin urgentiste de Compiègne, dans l’Oise, est décédé aujourd’hui. C’est le premier cas de décès d’un personnel hospitalier. Le manque de moyens, notamment de protection, est dénoncé depuis plusieurs semaines par le corps médical. Le gouvernement devra rendre des comptes ! (Source : France Info)
13h30 : Le groupe Auchan annonce verser une prime de 1000 euros à 65.000 salariés français pour saluer leur engagement exceptionnel dans la crise sanitaire. Soutenons les travailleurs afin que ces mesures soient généralisées ! (Source : 20 minutes)
13h : A l’initiative de nombreux appels Gilets Jaunes, des banderoles et des pancartes critiquent ouvertement la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. Manifestons par les fenêtres contre Macron et son monde ! (Source : @Pedrosa_cyril sur Twitter)
12h : Au centre de rétention administrative de Rennes, la Cimade demande la libération des détenus en raison de la fermeture des frontières. On apprend également que l’administration ne prend aucune mesure de précaution pour les personnes enfermées. Liberté pour tous ! (Source : Ouest France)
11h30 : A la prison de Pau, le confinement est maximal suite à l’épidémie de Covid-19. Les parloirs et les activités sont suspendus. La situation est en train de se tendre d’après les matons. (Source : Sud Ouest)
11h : Depuis lundi, les 45 salariés du centre de tri de Razimont exercent leur droit de retrait et dénoncent l’absence de moyen pour se protéger d’une éventuelle propagation du Covid-19. (Source : Vosges Matin)
10h30 : Suite à la mutinerie qui a eu lieu à la prison de Bézier, 5 détenus ont été placés en garde à vue pour dégradations d’un bien d’utilité publique ou violences aggravées. La répression continue même dans les lieux d’enfermement. (Source : 20 Minutes)
10h : Alors que les motifs de sortie se doivent d’être limités en temps de confinement, pour Blanquer, « aller à l’école chercher du travail scolaire pour ses enfants est un motif familial impérieux ». Dans la mesure où depuis le début de l’épidémie, chaque annonce de Blanquer (« les écoles et collèges ne seront pas fermés », « les concours du CAPES et de l’agrégation ne seront pas reportés ») s’est vue contredite par les faits, nous pouvons donc affirmer qu’aller chercher du travail scolaire pour ses enfants ne constitue évidemment pas un motif familial impérieux. (Source : BFM TV)
9h30 : Alors qu’Edouard Philippe déclarait encore récemment qu’ « il ne servirait à rien aujourd’hui de tester massivement tout le monde, préventivement ou en fonction des symptômes », la France semble changer sa stratégie pour s’inscrire dans les recommandations de l’OMS qui préconisent un test « pour chaque cas suspect ». « La doctrine doit évoluer » a ainsi annoncé hier le ministre de la Santé. (Source : BFM TV)
9h : L’épidémie n’empêche pas les démantèlements de camps de migrants à Calais. « Rien ne me prouve que ces gens sont malades. On invite les gens qui occupent illicitement un terrain à le quitter » justifie cyniquement le Procureur de Boulogne. Alors que ces opérations sont dénoncés par les associations, la maire de Calais a proposé la réquisition de bases militaires pour y loger les migrants, proposition à laquelle les services de l’Etat n’ont pas donné suite. (Source : France 3 Hauts-de-France)
Samedi 21 mars
23h30 : L’Italie décide de stopper toutes ses activités économiques non essentielles. En France aussi, cette revendication apparaît comme nécessaire pour limiter la propagation du Covid-19. (Source : Adnkronos)
22h : À Gondomar (banlieue de Porto), les loyers de certains logements sociaux vont être suspendus pendant 3 mois suite aux mesures de confinement. Mobilisons nous pour appliquer cette revendication en France ! (Source : Publico)
20h30 : Une nouvelle version de l’amendement gouvernemental sur les sanctions en cas de non respect du confinement a été adoptée par l’Assemblée Nationale : 135 euros pour le premier contrôle, 1500 euros en cas de récidive, puis 6 mois de prison ferme au bout de 4 infractions en 30 jours. (Source : Assemblée Nationale Fr)
18h30 : Depuis mardi 17 mars, date de début du confinement, près de 40.000 amendes de 135 euros ont été distribuées sur l’ensemble du territoire et 870.000 contrôles ont été effectués. (Source : BFM TV)
18h : Au Portugal, le gouvernement (de gauche) a fait passer l’état d’urgence et suspendu le droit de grève. C’est le premier pays d’Europe à prendre une mesure de type. (Source : Rapports de force)
17h30 : À la prison de Béziers, une trentaine de détenus ont réussi à découper les grillages de la promenade et à s’exfiltrer. L’équipe régionale d’intervention est intervenue. (Source : Actu Pénitentiaire)
17h : À la prison de Draguignan, une quarantaine de détenus ont refuse de regagner les cellules et ont notamment réussi a casser la porte de la cour de promenade. L’équipe régionale d’intervention est intervenue. (Source : Actu Pénitentiaire)
16h30 : Dans les centres de Marseille, Sequin, Roanne et Aix-Luynes, les prisonniers bloquent la promenade et refusent de réintégrer leurs cellules. (Source : Actu Pénitentiaire)
12h : De nombreux salariés ont exercé leur droit de retrait dans des centrales nucléaires. Ils s’inquiètent principalement de l’obligation de passer en sous-vêtements à l’intérieur de portiques étroits pour mesurer la radioactivité. Le délégué syndical CGT explique que le problème est en train d’être résolu. (Source : Le Figaro)
11h30 : À partir de lundi 23 mars, le syndicat FO-Transports appelle les routiers à exercer leur droit de retrait dans tous les secteurs qui ne sont pas essentiels. Le manque de masques est évoqué, ainsi que la contamination de nombreux sites parle Covid-19. (Source : France Tv Info)
11h : En Loire Atlantique, le préfet réduit les espaces de promenades : interdiction d’accès aux rives de l’Erdre et de la Loire, aux parcs, au forêts. La fréquentation de ces espaces étaient pourtant très raisonnable, voire quasiment nul. Cette même préfecture autorise le maintien des industries et exhorte les ouvriers du bâtiment et des travaux publics à aller travailler. (Source : Loire Atlantique Gouv)
10h30 : Alors qu’elles étaient fermées depuis mardi 17 mars, les usines d’airbus vont rouvrir à partir de lundi 23 mars. Malgré des consignes sanitaires strictes, l’exemple de l’Italie permet de remarquer que le Covid-19 se propage principalement là où des gens travaillent. (Source : Ouest France)
10h : Depuis le 18 mars, les prisonniers s’organisent contre l’arrêt des parloirs et le manque de moyens sanitaires. Un message circule par Snapchat : « Blocage de toutes les promenades. Faites des mutineries, vraiment, cassez les grillages. » Une source pénitentiaire explique que « les ERIS ne peuvent pas intervenir sur toutes les structures pénitentiaires en même temps. De ce fait, les détenus sont persuadés que si toutes les prisons bloquent en même temps, il y a un décret de grâce… ». (Source : Marianne)
9h30 : Hier soir, les représentants des Ehpad ont tiré la sonnette d’alarme. Si le gouvernement ne peut leur fournir 500.000 masques par jour, 100.000 résident·e·s risquent de mourir du Covid-19. (Source : France Tv Info)
9h : Un médecin urgentiste liégeois, en Belgique, explique ne pas supporter les applaudissements à 20h car « les hôpitaux n’ont pas attendu le Covid-19 pour être dans la galère ». Il précise également : « Si vous applaudissez à 20h, pensez aussi à tous les travailleurs de la grande distribution, les crèches, les éboueurs, eux ils n’avaient pas signé pour ça à la base et ils sont très mal payés. » (Source : Levif Be)
8h30 : Hier soir, nous apprenions que 345 soignant·e·s de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avaient été testés positifs au Covid-19, dont deux placés en réanimation. La négligence du gouvernement sur la distribution de matériel de sécurité est évidemment en cause. (Source : BFM TV)
8h : Un détenu de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, a été testé positif au Covid-19 et placé à l’isolement. Il existe aujourd’hui une trentaine de cas suspects parmi les détenus des prisons en Occitanie. Liberté pour tous les prisonniers ! (Source : Midi Libre)
7h30 : Des lecteurs, attentifs à notre suivi, nous ont transmis ces photos. Nous les remercions chaleureusement.
Vendredi 20 mars
21h28 : Nous relayions hier l’utilisation de drones munis de haut-parleurs à Nice pour faire respecter le confinement. Comme on pouvait hélas s’y attendre, cette gestion sécuritaire de l’épidémie sera reproduite dès ce week-end à Paris pour faire respecter l’interdiction de certains lieux comme l’Esplanade des Invalides ou les Voies sur berges. Une vingtaine de drones diffuseront le message pré-enregistré « Restez chez vous, l’accès à cette zone est interdit ». (Source : Le Parisien)
21h06 : Les Street Medics de Rouen mettent en place une solidarité active auprès des sans-abris et personnes âgées (courses, repas, soins courants de « bobologie » pour désengorger les hôpitaux). Continuons à multiplier ces initiatives de solidarité ! (Source : page Facebook Rouen dans la rue)
21h : le CRA de Marseille serait en train d’être vidé. 30 personnes sont sorties aujourd’hui et le centre devrait être fermé dès lundi. (Source : reçu par mail)
20h42 : 50 libérations (sur 140 places) auraient eu lieu en 3 jours au CRA de Lyon selon le Forum Réfugiés. L’objectif serait de « vider le CRA ». « vider les CRA » est une demande nationale et commune à toutes les associations qui gèrent/interviennent dans les CRA. À Lyon, rien n’est prévu pour les personnes qui sortent du CRA et qui ne peuvent aller nulle part (frontières fermées) à part à Lyon ou alentours si ils ou elles connaissent quelqu’un. Sinon, c’est le « confinement » dans la rue ou, quand c’est possible, les réseaux de solidarité. (Source : reçu par mail)
20h30 : L’entreprise Thales LAS de la Ferté-Saint-Aubain (Loiret, 45) ferme ses porte en raison d’une suspicion de cas de Coronavirus chez un.e salarié.e. L’usine fabrique du matériel militaire (mortiers, roquettes, munitions). La personne contaminée le serait depuis le 10 mars ! Notons que l’usine n’est pour l’instant fermée que jusqu’au 24 mars et que du télétravail sera réalisé par certain.e.s, la direction de l’usine jugeant l’activité comme « vitale » alors qu’il s’agirait plutôt d’un secteur mortifère! (Source : La république du centre).
20h08 : Dans un courrier à la direction, des syndicats demandent au groupe Orange de ne pas verser de dividendes aux actionnaires. Ils en appellent à la solidarité en pleine crise du coronavirus. (Source : Le Media TV)
19h30 : Alors que la régularisation des sans-papiers est un impératif politique y compris dans la perspective de lutter contre le coronavirus, la France continue non seulement à enfermer (voir informations plus bas à ce sujet) mais aussi à expulser des migrants, notamment dans le cadre du règlement Dublin, et au risque de participer à la propagation du virus dans les pays d’origine des personnes expulsées. (Source : Infomigrants)
18h : À la maison d’arrêt du Mans, une trentaine de détenus ont refusé de remonter en cellule à l’issue de la promenade. L’équipe régionale d’intervention et de sécurité de Rennes est intervenue. (Source : Actu Penit)
17h30 : Pour les intermittents, la période de confinement sera neutralisée pour le calcul des indemnités et des heures. La CGT et la CFDT demandent également la mise en place d’un fond spécial, afin de pouvoir indemniser ceux qui sont liés à des grosses structures et moins susceptibles d’être en chômage partiel. (Source : 20 Minutes)
17h : La loi « urgence coronavirus » reviendra bel et bien sur les droits aux congés et les 35h. Aucune date limite n’a été posée, laissant un flou juridique qui risque d’être source de multiples conflits. (Source : Marianne)
16h45 : L’usine de Luxfer Gerzat est l’unique producteur européen de bouteille d’oxygène médicale. Il y a un an, la direction a décidé de la faire fermer. Les travailleurs ont lancé une pétition pour nationaliser le lancer un redémarrage immédiat. (Source : Change Org)
16h30 : On apprend qu’à Paris, les policiers seraient contaminés à une vitesse folle. Plus de 500 d’entre-eux seraient confinés. La majorité des unités en service, en Île-de-France, n’ont pas de masque et sont susceptibles de contaminer la population. (Source : Actu Fr)
15h30 : Hier, en milieu de journée, les détenus de la maison d’arrêt de Beau-Bassin, à l’Île-Maurice, ont appris que leurs procès seraient renvoyés pour cause de coronavirus. Une mutinerie a éclaté et 16 policiers ont été blessés. L’administration annonce que les mutins seront sanctionnés. (Source : France TV Info)
14h30 : Un détenu d’une prison d’île de France alerte sur l’état de contamination de l’établissement. Selon lui, 10% de détenus seraient déjà infectés et sans soin dans leurs cellules. (Source : L’avocat @BlackRobeBrigad sur Twitter)
14h : Hier, à Lyon, cinq livreurs d’une société de sous-traitance de carrefour ont utilisé leur droit de retrait pour dénoncer l’absence de condition de sécurité sanitaire. Plutôt que de répondre à leur inquiétude, la direction les menace de licenciement. (Source : Lyon Capitale)
13h45 : Les syndicats de l’aéroport de Genève demandent sa fermeture immédiate en raison de la pandémie de Covid-19 et prévoient d’entrer en grève en cas de refus. Plus de 10.000 personnes y travaillent et une demande de mesures de protection avait déjà été effectuée fin janvier. (Source : Le Messager)
13h30 : La ville de Nice a annoncé qu’un couvre feu serait mis en place à partir de ce soir. Ce nouveau dispositif sécuritaire s’expliquerait par le fait qu’une fois « les pharmacies et les commerces fermés, plus personnes n’a rien à faire dehors ». (Source : L’express)
13h : En région parisienne, des brigades de solidarité populaire s’organisent pour le ravitaillement alimentaire et l’autodéfense sanitaire. Ce matin, 150 masques ont été distribués aux salariés d’enseignes de distribution alimentaire, qui en étaient dépourvus.
11h : Alors que les détenus du CRA de Bordeaux avaient été libérés le 17 mars, ce sont maintenant ceux du CRA de Hendaye qui viennent le remplir, avec les mêmes dangers pour leur santé. (Source : fil twitter @Maitre_Bauer)
10h : Le ministre de l’économie Bruno Lemaire a annoncé le versement d’une prime de 1000 euros pour les salarié·e·s qui ne peuvent bénéficier du télétravail et continuent à se rendre à leur travail. 1000 euros, c’est donc ce que vaut la vie d’un·e travailleur·se pour ce gouvernement. (Source : LCI)
9h : À Montmagny, dans le Val-d’Oise, 3 des assesseurs qui avaient tenus des bureaux de vote lors du premier tour des municipales ont contracté le Covid-19. (Source : actu.fr)
8h : En Seine-Saint-Denis, 1348 personnes ont été verbalisées. Rien que sur la première journée, 10 % des amendes distribuées au niveau national l’ont été dans le département. (Source : Le Parisien)
7h : Le défenseur des droits, Jacques Toubon, demande au gouvernement de prendre des mesures pour réduire la population carcérale et limiter les risques de propagation. Pour rappel, un détenu est mort du Covid-19 à Fresnes. (Source : Ouest France)
Jeudi 19 mars
22h45 : En Seine-Saint-Denis et dans le Pas-de-Calais, au moins cinq personnes ont été placées en garde à vue pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Elles encourent un an de prison et 15.000 euros d’amende. Les autorités expliquent vouloir « essayer un outil plus dissuasif ». (Source : Le Parisien)
22h : Profitant de la pandémie pour parfaire son dispositif sécuritaire, la ville et la préfecture de Nice ont décidé d’utiliser des drones munis de haut-parleurs pour faire respecter le confinement. (Source : France Bleu)
19h44 : Un collectif de chercheurs, de magistrats et d’avocats, réunissant plusieurs centaines de signataires, demandent à l’État de réduire le nombre de personnes incarcérées pour de courtes peines ou en fin de peines, afin de diminuer les risques de propagation en prison. (Source : Le Monde)
19h30 : Pour remettre les ouvriers du BTP au travail, l’État a mis en suspens de nombreux dossiers de demande de chômage partiel. Les mesures de protection ne semblent pas s’appliquer à toute la population et reconduisent les inégalités sociales. (Source : Les Échos)
19h : Un collectif de soignants (baptisé C19) saisit la Cour de justice pour porter plainte contre Philippe et Buzyn pour « négligence coupable» (Source : BFM)
18h12 : A Lyon, plusieurs personnes sans domicile fixe ont été verbalisées par la police pour non respect des mesures de confinement. L’exception n’interrompt pas la chasse aux pauvres, mais l’accélère. (Source : Le Progrès)
17h : Chez Hutchinson qui produit des matériaux en caoutchouc, à Châlette-sur-Loing (45), des ouvriers et ouvrières ont utilisé leur droit de retrait le 17 mars, suivis par d’autres le lendemain. Ils et elles dénoncent la promiscuité et l’absence de gel et de gants. Face à la mobilisation, la direction a décidé de stopper la production jusqu’à vendredi puis de ré-ouvrir certains secteurs de l’usine lundi ou mardi sur la base du volontariat. (Source : reçu par mail)
16h30 : Chez Amazon, à Saran (45), les ouvrières et ouvriers ont débrayé, suite à l’appel qu’ils avaient lancé, mercredi 17 mars de 11h à 15h30 en demandant la fermeture de l’usine, le confinement pour les salarié.e.s et le maintien des salaires. Les salarié.e.s sont plus de 800 à travailler sur le site. Face à cela, la direction engage de plus en plus d’intérimaires qui seront moins enclins à pouvoir faire défendre leurs droits. Des salarié.e.s ont aussi demandé la fermeture d’usines à Gien (usine Otis où il y aurait des cas de Covid-19) et à la Ferté-Saint-Aubain (Thalès). (Source : La République du Centre)
16h : La grève spontanée des ouvriers du chantier de l’aéroport de Genève, qui a eu lieu le 17 mars, a contraint le Conseil d’État à proclamer l’arrêt du travail sur les chantiers pour vendredi midi au plus tard. La lutte paie ! (Source : Tribune de Genève)
15h30 : Une grève se prépare pour vendredi chez les livreurs à vélo des plateformes de livraison de repas, à Lyon, afin de dénoncer l’absence d’aide sanitaire pour prévenir la propagation du virus et leur statut qui ne garantit ni aide, ni chômage partiel. (Source : BFM TV)
15h : En Grèce, les autorités ont imposé le confinement des camps de demandeurs d’asile, alors que le matériel sanitaire est presque inexistant et que la promiscuité accélère la diffusion des maladies. (Source : Info Migrants Net)
14h30 : Alors qu’elle déclarait hier soir au micro de BFM TV que sa priorité était de « sauver l’emploi », Muriel Penicaud s’est dit « scandalisée » que des fédérations d’employeurs demandent aux ouvriers du BTP de stopper leur activité. (Source : Libération)
14h20 : Au centre de rétention de Plaisir, dans les Yvelines, 17 personnes sont toujours enfermées. Les associations n’ont plus le droit de passer, alors que des obligations de quitter le territoire sont toujours distribuées et que les libérations se font au cas par cas. (Source : Le Parisien)
14h : Comme nous le confirmait une médecin dans un entretien récent, une pénurie de masques de protection est à déplorer. Or, le risque épidémique est envisagé depuis le mois de janvier, et on comprend petit à petit que la gestion des gouvernements successifs a été catastrophique au niveau des stocks, et qu’ils réagissent toujours a posteriori. Ainsi, le stock d’État de FFP2 n’a pas été renouvelé depuis 2011, ces masques arrivant souvent à péremption au bout de 5 ans. Les personnels de santé, en première ligne, sont donc les premières victimes de cette mauvaise gestion. Alors c’est une drôle de « guerre » dont parle Macron : sans lits d’hôpitaux, sans appareils d’assistance respiratoire, sans matériel de protection… et bientôt sans personnel de santé pour cause de contamination massive ? (Source : Bastamag)
12h : Comme attendu, c’est l’économie qui prime au sommet de l’Europe, et non la catastrophe sanitaire et la vie de dizaines de milliers de personnes. « Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire » a tweeté Christine Lagarde : soit 750 milliards d’euros dédiés au « plan d’urgence » de la BCE pour « sauver l’économie » (c’est à dire le capitalisme). Rien que ça. Jusqu’à la fin de l’année 2020 c’est en réalité près de 120 milliards d’euros par mois qui vont être alloués au sauvetage des marchés financiers. Pendant ce temps, les classes populaires qui osent mettre le nez dehors se font sauvagement réprimer et les personnels de santé font face à une pénurie massive de masques et de gel hydroalcoolique… (source rtbf.be)
11h45 : LVMH, dans toute sa charité de multinationale, a commencé à produire et à distribuer gratuitement du gel hydroalcoolique. La santé publique dépend donc du bon vouloir de quelques grandes entreprises qui s’accaparent les ressources ? (Source : LCI)
11h15 : Les Green Angels ont également affiché leur soutien au personnel soignant hier, à proximité du CHU de Saint Étienne. (Source : porteaux-carres.com)
10h20 : Les facteurs de Laval et du Mans ont exercé leur droit de retrait en raison de l’épidémie de coronavirus. (Source : France TV Info)
10h15 : « 400 postières et postiers des bureaux distribution des Hauts-de-Seine exercent, ce mercredi soir, leur droit de retrait suite à l’épidémie de Coronavirus […] Le virus Covid-19 peut survivre sur différentes surfaces entre plusieurs heures et plusieurs jours. Qui garantit la traçabilité et l’absence de contamination de chacune des lettres manipulées par les factrices et facteurs ? » (Source : France Bleu)
10h10 : Depuis hier, une pétition en ligne circule pour exiger la libération des petites peines et mandats de dépôt, s’expliquant par le risque de contamination plus élevée en prison. (Source : Change Org)
10h00 : « À Armatis-LC, centre d’appel de Tauxigny, des salariés ont manifesté ce mercredi, s’estimant justement en danger vu leurs conditions de travail actuelles (pas de gel hydroalcoolique suffisant, promiscuité dans la zone de travail) ». (Source : Info Tours)
09h45 : Dès aujourd’hui est soumis au Parlement un projet de loi instaurant un état d’urgence sanitaire. Le projet de loi autorise notamment le premier ministre à « prendre par décret pris sur le rapport du ministre chargé de la santé, les mesures générales limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion et permettant de procéder aux réquisitions de tout bien et services nécessaires ». Il renforce également le pouvoir des employeurs, et leur permet de « déroger de droit aux règles d’ordre public et aux stipulations conventionnelles relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical », ainsi que de « modifier les conditions d’acquisition de congés payés et permettre à l’employeur d’imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d’une partie des congés payés, des jours de réduction du temps de travail et des jours de repos affectés sur le compte épargne-temps du salarié ». (Source : Public Sénat)
09h30 : Le bilan de la journée d’hier est lourd : près de 4100 amendes pour les personnes qui « ne respectaient pas les règles de confinement ».
Tout le monde a pourtant pu noter que les contrôles de police étaient fidèles à eux-mêmes, s’appuyant sur un ciblage systématique des quartiers populaires, et spécifiquement des colonisés de l’intérieur.
Les amendes sont désormais à la hauteur de 135 euros et peuvent être majorées à 375€, ce qui représente un coût colossal pour des populations déjà précarisées par la situation. Hier, Castaner a annoncé envisager de sanctionner plus encore… (Source : AFP)
Mercredi 18 mars
18h30 : La révolte des prisonniers se répand. Ils contestent les interdictions de parloir, l’arrêt des activités et le manque de moyens pour garantir leur santé : « Les prisons de Lyon-Corbas, Aiton et Grenoble subissent des refus de réintégrer des détenus qui se trouvent dans les cours de promenade. » (Actu Penit)
18h : Depuis l’annonce d’un cas de coronavirus le 14 mars, les détenus du CRA de Lille-Lesquin sont entrés en grève de la faim. Ils réclament d’être remis en liberté, alors que les conditions de vie au centre les rendent très vulnérables à l’épidémie. Les nombreux reports d’audience, de même que les mesures de fermeture des frontières et d’annulation de vols rendent ces détentions d’autant plus injustifiables : « C’est à l’occasion de ces audiences que nous pouvons être libérés. Et nous ne pouvons pas rester enfermés sans autorisation du juge, écrivent‐ils. La plupart des liaisons internationales en avion sont annulées. Si dans tous les cas nous ne pouvons pas être expulsés, à quoi bon nous garder ? »
17h50 : À Feuquières (Oise) les salariés de l’usine de fabrication de bouteilles en verre de luxe Saverglass se sont mis en grève depuis hier. Ils demandent notamment la mise en place d’une mesure de chômage partiel pour les 80% de salariés qui ne peuvent pas télétravailler. « Suite au conseil social et économique de l’entreprise, la direction doit mettre en place des mesures. Mais elles ne sont pas encore appliquées comme des lingettes ou l’installation d’ardoises ou de cahiers pour permettre aux gens de communiquer au bouchot », ajoute le délégué CGT. (Source : actu.fr)
15h47 : Alors que le CROUS a demandé à tous les étudiant·e·s qui le pouvaient de quitter leur logement étudiant, il annonce une interruption des loyers, jusqu’à leur retour, pour ceux-là seuls qui ont pu partir. Ceux qui restent risquent pourtant d’être plus précarisés encore que ceux qui ont pu aller se confiner en famille. Interruption des loyers pour tou·te·s ! (Source : compte twitter @etudiantsgouv)
15h46 : Une note interne diffusée par radio demande aux flics chargés de faire respecter le confinement de « retirer les masques de protection ». (Source : David Dufresne (@davduf) sur twitter)
14h30 : Pandémie et guerre sociale. Comme on pouvait s’en douter, la répression des classes populaires s’abat déjà de manière féroce. Le confinement intégral ne représente pas la même chose pour tout le monde et les populations précaires vont subir la double peine. D’une part, les ouvriers et les employés sont contraints pour la plupart de continuer à travailler sans protection adéquate ; le confinement est beaucoup plus difficile à respecter et les difficultés d’accès aux soins et aux ressources liées à la survie sont plus grandes ; d’autre part, la répression raciste et la précarisation sont toujours plus fortes à travers les violences policières et les amendes.
13h : Dès cet après-midi, après les applaudissements en soutien aux hospitaliers, redoublons d’invention et réalisons des banderoles à accrocher aux fenêtres, afin de passer des messages de solidarité avec les hôpitaux, les personnes contraintes de travailler malgré la situation, les prisonniers victimes d’un isolement accru, les sans domicile fixe et les migrants livrés à eux-mêmes.
11h : Les syndicats de salariés d’Amazon, à Safran, appellent au débrayage de 11h à 15h30 : « Ils demandent la fermeture du site, à l’activité « non essentielle », au moins pendant quinze jours, avec confinement des salariés et maintien de salaire […] Le gouvernement préconise que l’on ne croise pas plus de 5 personnes par jour. Mais quand une équipe arrive, c’est au moins 40 personnes que l’on croise. Qui, pour beaucoup, empruntent les transports en commun […] Pendant que l’on est sur le terrain, les cadres télétravaillent. » (Source : La République du centre)
10h : Ce matin, des prisonniers de la Santé ont refusé de regagner leurs cellules. On apprenait qu’hier soir, dans la même prison, les prisonniers en semi-liberté ont appris qu’ils seraient confinés durant 15 jours minimum. Ils n’auront pas accès aux promenades, aux gourbis, etc. (Source : Vidéo Snapchat et @l_envolee sur Twitter)
9h30 : On apprend que le coronavirus fait réapparaître des sommes jusqu’alors disparues. De nombreux pays empruntent : France 45 milliards d’euros, Japon 100 milliards d’euros, Chine 70 milliards d’euros, l’Italie 25 milliards d’euros, Royaume-Uni 50 milliards de livres, Etats-Unis 950 milliards de dollars et la réserve fédérale qui va racheter 700 milliards de titre « pour injecter des milliers de dollars là où il y en aura besoin ». Autrement dit, la crise sanitaire révèle que l’argent n’a jamais manqué ou disparu. (Source : Ouest-France)
9h : Un début de mutinerie a eu lieu mardi à la prison de Maubeuge, aux alentours de 17h. Un syndicat de matons rapporte que « 57 détenus de la maison d’arrêt ont refusé d’intégrer, nécessitant en début de soirée l’intervention de l’Équipe Régionale d’Intervention et de Sécurité appuyé par le personnel ». (Source : FO Pénitentiaire)
8h30 : Les livreurs à deux roues continuent le travail et commencent à dénoncer une situation qui les expose considérablement au virus : « Coronavirus ou pas, on bosse sinon on ne gagne rien, pas de chômage partiel. Ce n’est pas une question d’avoir peur ou pas, c’est de la survie. » Sur Twitter, le Collectif des Livreurs Autonomes de Paris (CLAP) appelle les livreurs à ne pas rentrer dans les immeubles et faire descendre les client, car le danger vient des portes et des digicodes. (Source : Libération)
8h : Hier matin, le 17 mars, des ouvriers qui travaillent sur un chantier à l’aéroport de Genève se sont mobilisés pour dénoncer les conditions sanitaires. La police a dû intervenir pour protéger la direction : « Nous sommes 130 sur le chantier, il n’y a pas de savon dans les toilettes, il y a des suspicions de maladie parmi les ouvriers, on ne veut que se protéger, nous et nos proches […] Les syndicats de branche ont sollicité les associations patronales pour demander au Canton la fermeture immédiate des chantiers. » (Source : 20 minutes)
7h45 : Depuis hier soir, le centre de rétention administrative de Bordeaux est officiellement vide. Le juge des libertés a mis tous ses résidents en liberté. (Source : maître @GabrielLassort sur Twitter)
Mardi 17 mars
23h55 : En France aussi, il semblerait que le personnel soignant n’ait parfois plus d’autre choix que de renoncer à soigner certains patients, jugés trop âgés et malades. Alors que le gouvernement semble remettre la responsabilité des décès à venir sur le niveau de soutenabilité des hôpitaux, il ne dit rien du lien entre ce niveau de soutenabilité et le manque de moyens pour l’hôpital, dont il est le seul responsable. (source : Le parisien)
22h18 : Un détenu (positif au covid-19) de la prison de Fresnes est décédé. « Il était âgé et vulnérable » a annoncé la Chancelière ce mardi afin de minimiser la mort de l’homme. (Source : France bleu)
21h35 : Depuis lundi 16 mars de nombreux prisonniers du CRA (centre de rétention administrative) de Vincennes ont entamés une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détentions scandaleuses, contre les mesures liées au coronavirus, et pour obtenir la libération immédiate de tout le monde. « La police ils respectent pas les mesures. Il y a une association dans le cra, eux ils sont pas venus dans le centre depuis ce matin. Ils ont fermé. L’infirmerie aussi on les a pas vu toute la journée. Il y des cas ici, il y a une crise, nous on peut pas rester ici. Il y a certaines ici qui tombent malades, ils vont rien faire. Ils ont pas de masques, rien. Nous on peut pas rester ici, on peut pas. ».
« Nous sommes retenus du CRA de Mesnil-Amelot au CRA 3. Là on est en grève de la faim, on mange pas. Le CRA 2 est aussi en grève de la faim, le CRA 1 de Vincennes aussi et le CRA de Lyon et celui de Lille il paraît. » (source : abaslescra.noblog.org )
20h : Dans de nombreux quartiers, les habitants ont ouvert leurs fenêtres pour applaudir le personnel de santé. Cette initiative populaire s’inspire de démarches similaires qui ont notamment été vues en Espagne et en Italie. Nous ne serons en revanche pas dupes des hommages que pourra rendre un gouvernement qui n’a eu jusqu’ici que mépris pour le personnel hospitalier qui n’a de cesse depuis des années de dénoncer le manque de moyens.
19h : Les centrales syndicales commencent à se positionner sur la situation des travailleurs : « Parce que la recherche du profit a encore moins de sens qu’à l’accoutumée, la CGT demande l’arrêt immédiat de toutes les activités ne participant à la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population. Il en va de la santé des salariés et de leurs familles. Il en va aussi de l’impérieuse nécessité de ne pas engorger davantage les services de secours et les établissements de santé. » (Source : CGT)
18h12 : Suite à la mobilisation des détenus dans plusieurs prisons, qui dénoncent la suspension des parloirs et l’inaction de l’état pour garantir des conditions de sécurité, la ministre de la justice vient d’annoncer que « 100.000 masques » seraient distribués pour rassurer les personnels… On apprend également que les lieux collectifs, tels que les bibliothèques, vont être fermés et que le gel hydroalcoolique est interdit en prison. Continuons à soutenir la révolte des prisonniers ! (Source : 20 minutes)
18h : Les gilets noirs expliquent que les gérants des foyers Adoma, Coallia, ADEF et les autres ont fui, en prenant soin de fermer les salles de prière et les cuisines collectives, sans oublier de demander les loyers. Les habitants n’ont aucun matériel ni aucune information concernant le virus, comment se protéger ou se déplacer. Les patrons qui les exploitent leurs ont dit de rester chez eux, sans donner de garantie sur le paiement à la fin du mois. (Source : fil de @gilets_noirs sur Twitter)
14h : L’intervention des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) a interrompu la mutinerie des prisonniers de Grasse. Des tirs de sommation ont été effectués. Certains détenus expliquent par le biais de vidéos snapchat que les tirs n’étaient pas simplement de « sommation ». (Source : 20 minutes)
12h00 : Plusieurs travailleurs d’Amazon sont en grève à Montélimar, Chalon et Douai. Ils refusent de travailler sans que rien ne soit fait pour garantir une protection sanitaire, notamment le respect des règles de distances de sécurité, la provision en gel hydroalcoolique, un nettoyage et une désinfection. La situation est similaire dans d’autres pays. Le capital, lui, ne dort jamais et cherche toujours à maximiser ses profits. (Source : fil de @agitationsToto sur Twitter)
13h : Parias Cohortis, groupe du virage Auteuil, a déployé cette banderole de soutien au personnel médical à proximité de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans la nuit du 16 au 17 mars. (source : compte instagram @virage_auteuil_1991)
11h34 : Agnès Buzyn, candidate La République En Marche à la mairie de Paris et ancienne ministre de la santé, déclare que « depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée ». Elle précise : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » Le sommet de l’État était donc au courant de la situation qui allait toucher la France. (Source : Le Monde)
10h36 : Ce matin, 150 ouvriers de General Electric ont fait usage de leur droit de retrait afin de dénoncer le manque de moyens pour garantir leur sécurité. Un syndicaliste CGT explique que « pendant que les cadres sont en télétravail, les ouvriers, les gens du bas n’ont qu’à aller mourir ». (Source : France Bleu)
10h : Mutinerie à la prison de Grasse. Entre 50 et 100 détenus ont refusé de regagner leurs cellules pour protester contre la suspension des parloirs et le manque de moyen pour garantir leur sécurité sanitaire. D’après un maton, « ils ont réussi à réunir les cours de promenade des bâtiments A et B, en cassant des portes d’accès et sont sortis des cours de promenade pour accéder à des zones intermédiaires d’où ils ont jeté des projectiles sur les forces de sécurité ». (Source : L’express)