Wadie Haddad est un révolutionnaire palestinien et responsable des opérations extérieures du Front Populaire de Libération de la Palestine. Autour du slogan « Derrière l’ennemi, partout », il affirme que le peuple palestinien fait face à trois ennemis : l’impérialisme, le sionisme et les régimes réactionnaires arabes. Il meurt le 28 mars 1978 des suites d’un empoisonnement. Voici son histoire.
Wadie Haddad est né en 1927 dans la ville de Safad (Palestine occupée). En 1948, suite à la Nakba, il est contraint de s’exiler. Il co-fonde le Mouvement Nationaliste Arabe en 1950 aux côtés de Georges Habache. Il est alors responsable des actions armées du mouvement.
En 1967, il participe à la fondation du Front Populaire de la Libération de la Palestine (FPLP). Après en avoir été le trésorier, il devient le responsable des opérations extérieures.
Il planifie des détournements d’avions afin d’exposer aux yeux du monde la situation des Palestiniens. L’objectif est clair : « frapper l’ennemi partout où il se trouve ». L’opération la plus connue est celle nommée « Aéroport de la révolution ».
Pour lutter contre l’influence grandissante du FPLP et des actions armées palestiniennes sur son sol, le régime réactionnaire jordanien lancera une grande répression contre la Résistance palestinienne en Jordanie le 12 septembre 1970, Septembre Noir.
Lors de son 3eme congrès en mars 1972, le FPLP décide de stopper les opérations en dehors de la Palestine occupée. En désaccord avec cette ligne, Wadie Haddad continue de mener de nombreuses opérations.
Georges Abdallah et les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises s’inscrivent dans son héritage politique en frappant les intérêts US et israéliens au cœur de l’Europe.
Haddad meurt le 28 mars 1978 en République Démocratique d’Allemagne (RDA) suite à un empoisonnement. Son enterrement le 3 avril 1978 à Bagdad en Irak regroupera des milliers de partisans.
Pour aller plus loin, nous conseillons la lecture de cet article de Charlotte Kates dans lequel la coordinatrice internationale du réseau Samidoun souligne l’importance d’étudier Wadie Haddad au regard des politiques « anti-terroristes ».
Via Collectif Palestine Vaincra