Palestine : grève générale et affrontements

Une journée de grève générale a eu lieu hier en Palestine, touchant aussi bien la Cisjordanie, Jérusalem comprise, que les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1948, mais aussi les camps de réfugiés au Liban et le plateau du Golan occupé. La grève a concerné tous les aspects de la vie commerciale et éducative, y compris les institutions officielles et civiles, les syndicats, les banques et les entreprises du secteur privé, ainsi que les transports publics.

Pendant la grève, des manifestations ont eu lieu en Cisjordanie et dans les territoires occupés de 1948. À Ramallah, des milliers de citoyens ont manifesté, brandi des drapeaux palestiniens et scandé des slogans pour dénoncer l’agression et les crimes de l’occupation israélienne. La manifestation s’est terminée à l’entrée nord d’Al-Bireh, où des affrontements ont éclaté avec les forces d’occupation israéliennes stationnées au checkpoint militaire de Beit El. Les soldats ont tiré des gaz lacrymogènes, causant des blessures chez un certain nombre de Palestiniens. À Qalqilya, un témoin a rapporté que l’armée israélienne a réprimé une marche pacifique sur la route entre les villages de Funduq et Hajjah, à l’est de Qalqilya.

Dans la nuit de lundi à mardi à l’aube, de violents affrontements ont opposé les Palestiniens et les forces militaires israéliennes dans plusieurs régions de Cisjordanie et de Jérusalem. À Ramallah, l’armée a envahi le village d’Ein Qinya et des affrontements ont éclaté. Deux jeunes hommes ont été blessés par des munitions létales – l’un à la poitrine, l’autre au pied – et ont été transportés à l’hôpital.

À Salfit, les habitants du village de Broqin ont répondu à l’incursion de dizaines de colons, sous la protection des troupes israéliennes, et de durs affrontements ont éclaté. À Tulkarem également, de jeunes Palestiniens ont affronté des soldats israéliens près des usines chimiques de la colonie de Gishuri, à l’ouest de la ville. À Jénine, plusieurs marches ont débuté dans le village de Burqin, vers le checkpoint de Jalameh, à Raba et dans la ville de Fahma, condamnant les massacres israéliens et soutenant les populations de la bande de Gaza et de Jérusalem. À Fahma, les Palestiniens ont organisé une marche pour protester contre le meurtre de Yusef Nawasrah, tué il y a quelques jours lors d’affrontements près du checkpoint de Dotan.

À Hébron, des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les militaires israéliens lors de manifestations dans le centre ville et à l’entrée d’Idna, Tarqumiya, Beit Kahil, Beit Ummar et Halhoul Bridge, en soutien à al-Aqsa et à la résistance. Trois civils ont été touchés par des munitions létales, tandis que d’autres ont souffert de difficultés respiratoires. À Bethléem, l’armée israélienne a fait une descente dans le village de Harmala et a prévenu ses habitants qu’il y aurait des représailles si les jeunes du village jetaient des pierres sur les voitures des colons.

Dans Jérusalem occupée, selon des témoins oculaires, des affrontements ont éclaté dans les quartiers de Ras al-Amoud, al-Thawri et Ain al-Luza, près de la commune de Silwan, et dans celles d’Al-Tur, Al-Issawiya et Hazmah et près du checkpoint militaire de Qalandia, après qu’il ait été fermé aux véhicules des citoyens. La police israélienne a envahi le camp de réfugiés de Shuafat, tiré des gaz lacrymogènes et agressé des jeunes du quartier pendant la fermeture des routes, en prévision de la fermeture complète du camp de réfugiés.

Enfin, alors que les tractations diplomatiques sur un possible cessez-le-feu se poursuivent, les raids israéliens sur Gaza se sont poursuivis ce matin, notamment à Khan Yunis et Rafah, dans le sud de la bande. Des sirènes d’alarme ont également retenti dans certaines bases militaires de l’armée de l’air israélienne. Selon un communiqué du Hamas, les bases visées sont celles de Hatzor, Hatzerim, Nevatim, Tel Nof, Palmachim et Ramon.

Les autorités palestiniennes ont publié un premier bilan des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. 1615 missiles israéliens ont été lancés sur la population palestinienne, causant 213 morts, dont 61 enfants et 36 femmes. Le nombre de blessés est de 1424. Il y a 840 bâtiments complètement détruits et 10 160 partiellement détruits. Parmi eux, 62 bâtiments et bureaux gouvernementaux et 57 écoles et cliniques ont été complètement détruits.

Article traduit du site contropiano.org

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