Hong Kong : entre narrations dominantes et contradictions réelles

Nous avons traduit cet article, publié sur le site italien Infoaut, car il nous semble apporter une contribution importante à l’analyse du soulèvement en cours à Hong Kong. Il replace les événements dans une perspective historique, met en lumière la place de Hong Kong dans les équilibres géopolitiques mondiaux et éclaire les enjeux de la crise du point de vue des puissances impérialistes occidentales. Les auteurs s’intéressent aussi aux bases matérielles du mouvement et à ses contenus politiques : ils en pointent les limites tout en esquissant les pistes d’un dépassement possible du stade actuel de la lutte, sous l’hypothèse d’une extension de sa base sociale. Bien que nous ne partagions pas toutes les conclusions de l’article, nous pensons qu’une perspective critique – dans l’océan de fascination pour la technicité émeutière déployée, qui traverse aussi bien les médias mainstream que les milieux les plus radicaux – permettra d’apporter une vision plus nuancée, et peut-être moins naïve, de la séquence actuelle.

Ce qui se passe à Hong-Kong est clairement une « Révolution colorée »1. Mais, comme toutes les révolutions colorées, elle s’appuie sur des bases matérielles effectives.

Le premier aspect est évident. On l’observe à travers le soutien explicite des politiciens US – de Trump jusqu’à Clinton – et anglais, la photo de certains leaders de la révolte aux côtés d’une fonctionnaire du consulat probablement organiquement liée à la CIA2, les drapeaux « stars and stripes » qui flottent sur les cortèges et celui de Hong-Kong époque « colonie britannique » qui a été hissé au moment de l’occupation du parlement local (alors que lors de l’assaut d’un bureau diplomatique de Pékin le 21 juillet l’emblème de la Chine a été détruit), l’appui des medias occidentaux – il suffit de comparer avec le type de couverture qui a été réservée aux gilets jaunes ou, pour revenir à nos contrées, aux « violences injustifiées » des NoTav – contre l’ « autoritarisme de Pékin », le soutien de Facebook, Twitter etc. et évidemment l’action pas si discrète que ça des ONG – largement subventionnées, encore plus que lors du mouvement des parapluies de l’automne 2014, par le National Endowment of Democracy, principal organe du soft power du pentagone3. Bref, la Coalition des droits civiques ne manque pas de soutiens d’un certain poids.

Hong Kong : entre narrations dominantes et contradictions réelles

On pourrait continuer ainsi longtemps. Mais, comme on le disait, comme pour chaque révolution colorée, celle-ci ne peut être réduite à une simple construction des médias ou des ONG, mais s’appuie aussi sur des bases matérielles, dans un présent qui s’entremêle avec un lourd passé historique. Il est donc nécessaire d’enquêter sur ces facteurs aussi bien pour analyser les révoltes sur le plan de l’entrelacement entre lutte des classes et conflit géopolitique USA/Chine que pour repérer des éléments éventuellement susceptibles d’amorcer une lutte qualitativement différente. En évitant ainsi les représentations spéculatives opposées d’une révolte « spontanée et propre » mais instrumentalisée par l’Occident ou d’un simple complot de l’étranger.

Pour comprendre ce qui se passe il est nécessaire de regarder d’abord du coté de l’Histoire. Née comme possession coloniale anglaise à la suite de la guerre de l’Opium (oui de l’Opium !) vers la moitié du XIXe siècle, Hong-Kong a construit sa fortune grâce au développement combiné et inégal de l’impérialisme. D’abord port-franc pour les marchandises destinées à la Chine et hub pour les produits chinois en partance pour l’Europe soumis aux prélèvements des opérateurs commerciaux britanniques, elle a progressivement développé une capacité productive propre, bien que principalement centrée sur l’assemblage, grâce aux transferts de populations et de capitaux depuis la Chine touchée tour à tour par les révoltes des Taiping, des Boxers et enfin par la révolution maoïste. Après cette fermeture officielle de la Chine Populaire, Hong-Kong est devenue encore plus riche en faisant office d’intermédiaire obligatoire et souvent illégal pour les échanges économiques avec l’Occident (cette dimension illégale ne doit pas être sous-évaluée, elle joue un rôle encore aujourd’hui : le mouvement actuel est né, et ce n’est pas un hasard, en s’opposant à une loi qui tente de remettre en cause ce qui est un véritable droit historique à l’impunité lié à ce rôle d’intermédiaire commercial et financier. C’est un point fondamental pour le développement de HK comme paradis fiscal, qui est de moins en moins acceptable pour Pékin, d’autant plus dans un contexte de guerre commerciale avec Washington, à cause du risque constant aussi bien d’entrée de hot money purement spéculative que de fuite de capitaux). Au fur et à mesure que la Chine développait une production propre tout en restant exclue de l’accès direct au marché mondial, Hong-Kong a pu renforcer son rôle d’intermédiaire pour une marée de produits chinois qui rejoignaient le marché occidental sous l’étiquette made in HK, dans un entrelacement singulier entre prélèvement néocolonial occidental et intérêts  de ceux qu’on appelle les chinois d’outre-mer.

Mais avec l’ouverture de la Chine de Deng au marché mondial en 1979 – qui fait suite au rapprochement avec les USA contre la Russie marqué par la rencontre Nixon-Mao en 1972 – les choses ont radicalement changé. Hong-Kong était destinée à perdre son rôle d’entremetteur, et, en effet, au début des années 1980 Londres a accepté sa restitution à la Chine. Mais si elle ne servait plus de hub commercial, elle pouvait encore servir de point de pression [cuneo] politique4. C’est pour cette raison que la Grande-Bretagne s’est battue pour imposer dans l’accord de restitution la clause des 50 ans, dite de « double système », qui permet à l’Occident de conserver une influence aussi bien politique qu’économique. Clause visionnaire, comme on le voit aujourd’hui.

Depuis 1997, année de la restitution, Hong-Kong a connu à nouveau une période de bien-être, grâce notamment à son rôle de nœud financier et ses services commerciaux dans le trafic de capitaux entrant et sortant d’une Chine jetée tête baissée dans le vortex de la globalisation. Ainsi si Pékin a maintenu un contrôle strict sur les flux de capitaux, elle a cependant consenti à Hong-Kong une relative liberté d’action, tant que celle-ci n’entrait pas en contradiction avec cette politique de contrôle.

Si, avec la restitution, la Chine comptait laisser à Hong-Kong son rôle de grosse place financière en le tournant à son avantage exclusif, une importante crise financière frappa les tigres asiatiques, et notamment Hong-Kong, en 1997. Selon de nombreuses analyses, cette crise a été créée virtuellement à travers la manipulation de la valeur du dollar – comme cela avait déjà été le cas lors d’accords monétaires auxquels Washington avait soumis le Japon au cours de la décennie précédente. Quoi qu’il en soit, les tigres virent se multiplier d’un coup la valeur de leur propres dettes, contractées en dollars, et leurs économies furent sans surprise soumises aux aimables cures du FMI. La Corée du Sud en resta prisonnière et la Thaïlande chercha à résister en se libérant au cours des années successives du carcan des dettes envers le FMI. Hong-Kong a également beaucoup souffert et le gouvernement central chinois dût intervenir pour soutenir le dollar HK victime d’une violente dévaluation. Bref, l’objectif chinois de disposer de sa propre place financière d’un certain niveau se révéla problématique avant même de commencer à devenir une réalité.

Malgré cela, dans la décennie qui précède l’éclatement de la crise mondiale, Hong-Kong, toujours grâce à l’aide chinoise, a récupéré une partie significative de son propre rôle financier. Une autre politique d’accès aux marchés de capitaux est devenue nécessaire pour Pékin, afin de ne pas trop exposer l’État Chinois à des créances internationales. À partir de ce moment, tout en continuant d’utiliser Hong-Kong, Pékin a cherché à construire sa propre structure de Bourse et de finance, en la concentrant principalement sur la Place de Shanghai. Ce choix était également motivé par le manque de fiabilité de HK aux yeux des dirigeants Chinois, en raison notamment de persistantes velléités d’indépendance. Quoi qu’il en soit, désormais, la situation est claire pour tout le monde : le Port parfumé est destiné à un inévitable déclin en raison de la perte de sa singulière rente de position dans le tissu du (néo)colonialisme d’abord, puis de la globalisation ascendante ensuite.

Voilà le background matériel des angoisses actuelles de la société hong-kongaise. La situation économique et sociale est donc vouée à changer profondément non pas à cause d’un choix politique « autoritaire » de Pékin, celui d’assimiler complètement Hong-Kong aux conditions économiques et sociales de la Chine, mais à cause d’une évidente transformation de son rôle dans l’économie mondiale. D’autant plus aujourd’hui avec la reconfiguration en cours des dispositifs de la globalisation que l’offensive yankee contre les velléités chinoises d’un développement capitaliste moins dépendant par rapport à l’impérialisme est en train de provoquer.

Les oligarchies financières de Hong-Kong en sont conscientes : pour conserver au moins partiellement leur propre rôle, elles n’ont pas d’autres options que de miser sur le fait que la Chine leur concède un espace dans le cadre de sa consolidation comme puissance économique mondiale5. Mais elles sont aussi conscientes que de nombreux pas en arrière seront inévitables par rapport à leur passé glorieux et désormais révolu : ce n’est pas pour rien que la contribution de Hong-Kong au PIB chinois est passée au cours des vingt dernières années de presque 30% à 3%.

Les couches prolétaires, notamment les plus basses, extrêmement nombreuses, peuvent voir dans le cadre de la complète assimilation un espoir d’amélioration. À Hong-Kong, en effet, les inégalités sociales sont bien plus fortes que ce que l’État chinois consent en son sein – un cinquième de la population vit en dessous du seuil de pauvreté6 – et une partie des prolétaires de Hong-Kong vivent même dans des conditions pires que celles des mingong du continent7. C’est aussi à eux que s’adresse le Global Times, journal chinois en langue anglaise sur des positions indéniablement nationalistes, du 13 août dernier : « Toutes les révolutions colorées ont des raisons internes comme le mauvais niveau de vie ou les inégalités croissantes entre riches et pauvres. Une révolution colorée est une mésaventure en cela qu’elle prend ridiculement la « démocratie » comme recette pour répondre à des problèmes économiques profonds »8.

La question la plus brûlante concerne, évidement, les classes moyennes (en grande partie salariées), en particulier les aspirants aux classes moyennes du futur, c’est-à-dire les jeunes avec un degré d’instruction moyen-haut9. La perspective la plus probable pour eux est de renoncer au niveau de vie de leurs parents. Emplois et bons revenus ne seront réservés qu’à une infime minorité ; pour les autres on peut prévoir une détérioration certaine et, même, l’incertitude de pouvoir rester dans le secteur des services cognitifs et de la finance, et donc le risque de devoir descendre au niveau social du travail « matériel ».

Leur révolte prend le nom de liberté et de démocratieHong Kong Libre est le slogan principal des manifestants – mais elle a comme base réelle le refus de ce futur prévisible. Pour inverser la perspective, toutefois, liberté et démocratie ne suffiront pas. Il faudrait pour cela ramener Hong-Kong à son ancienne rente de position sur les conditions inégales du rapport entre la Chine et le marché mondial. Une bonne partie des révoltés semble en être consciente, et elle le montre, non seulement en confinant rigoureusement toute protestation ou revendication concernant la condition sociale prolétaire des locaux et des immigrés, mais en embrassant les drapeaux coloniaux et en invoquant l’aide Yankee. Cela veut dire, que ça nous plaise ou non, appuyer la politique de Washington visant à renvoyer la Chine à son rôle de pays complètement dépendant et subordonné à l’impérialisme occidental. Appuyer, en somme, la politique obamienne du pivot to Asia avec le confinement du développement chinois, et sa poursuite trumpienne faite de rythmes et de tons plus explicites. (Une autre question étant de savoir si les Yankees veulent et peuvent encore récompenser les idiots utiles… les Italiens en savent quelque chose.) La nature et les programmes des forces politiques qui guident le mouvement de protestation – tout sauf désorganisé dans sa façon d’être horizontal, et avec un large appui des franges plus âgées des couches moyennes – sont assez éloquents à ce propos, avec un spectre qui va des indépendantistes xénophobes anti-chinois (les « localistes ») aux modérés pro-droits civiques en passant par les adeptes des Églises philo-occidentales.

Hong Kong : entre narrations dominantes et contradictions réelles
“Liberate Hong Kong ; revolution of our times”

Le refus de la précarité, pris en lui-même, pourrait constituer une formidable base pour le lancement d’une lutte de classe sérieuse. Mais, pour que ce soit le cas, il faudrait s’adresser non pas à Trump ou à l’ancienne puissance coloniale, mais à la masse de tous les précaires, à Hong-Kong et en Chine. Le refus de la perspective du travail manuel lui-même pourrait constituer, en soi, une base encore plus formidable pour un mouvement réellement anti-système capable de mettre en question une société dans laquelle l’énorme productivité du travail réalisée par le système capitaliste continue d’écraser sous la peine du labeur des milliards de personnes. Mais, encore une fois, le mouvement devrait chercher ses alliés au sein de la masse déjà contrainte à cette peine et certainement pas auprès de ceux qui veulent l’appuyer et même l’empirer pour tous les prolétaires, de Chine et du monde entier. De même, les revendications concernant logements et services sociaux efficients sont sacro-saintes – les loyers sont parmi les plus chers au monde10 – mais il faudrait les porter contre la financiarisation de l’économie de la ville qui fait gonfler la rente immobilière et plus généralement les prix de tous les services, plutôt que de se retrancher derrière l’identité de « citoyen de Hong Kong » contre « ceux du continent ».

Il faut dire que le pli qu’a pris le mouvement ne donne pas de signes de volonté ou de possibilité d’évoluer dans cette direction. Il serait hors de propos, par exemple, d’effectuer une comparaison avec les mobilisations de la Place Tahrir : Hong-Kong est économiquement plus comparable, pour le dire simplement, avec le Qatar qu’avec l’Egypte, et surtout le soulèvement égyptien a été non seulement générationnel mais aussi clairement ouvrier et prolétaire. Ses revendications démocratiques se sont appuyées sur des revendications socio-économiques tournées contre une clique au pouvoir clairement liée à l’impérialisme occidental. Les limites de Tahrir – bien que notables comme l’a montré son issue – sont quand même bien au dessus des aspects les moins compromis de la mobilisation de Hong-Kong. Qui à la limite rappelle certains mouvements sécessionnistes bien connus en Europe. Bref, on voit très peu de contradictions potentiellement productives, du moins pour le moment.

Sa poursuite – et, comme nous l’avons vu, toutes les raisons sont là, à l’intérieur comme à l’extérieur, pour que cela continue – crée et créera à l’avenir, évidement, des problèmes à Pékin. Tous les ennemis de la Chine, qui au sein de leurs frontières n’hésitent pas et n’hésiteront pas à réprimer sans limites les mouvements de protestations (comme la France avec les Gilets Jaunes et l’Italie avec les NoTav), attendent impatiemment la répression du mouvement pour pouvoir dénoncer la nature irrémédiablement dictatoriale de Pékin, et légitimer ainsi auprès de l’opinion publique la poursuite de leurs politiques de limitation et d’opposition à ses tentatives de se libérer de l’asymétrie envers les capitaux, et les capitales, occidentales. Il n’est pas dit toutefois que la Chine donne libre cours à des interventions répressives à grande échelle. Elle pourrait se contenter d’attendre que Hong-Kong descende encore quelques marches concernant sa stabilité et sa fiabilité, avec des conséquences sociales encore plus lourdes pour les strates qui sont justement en révolte…

Washington, dans tous les cas, tentera par tous les moyens d’exploiter ces événements  non seulement pour acculer la Chine dans le cadre de la confrontation en cours autour des droits commerciaux, mais aussi pour utiliser la question de Hong-Kong comme une épine permanente dans le pied de l’ennemi, désormais attaqué jusqu’au sein de son propre territoire dans le cadre d’une opposition qui tend vers un conflit total. On passera ensuite au Xinjiang avec l’oppression des Ouïghours, ou au Tibet avec ses moines tant appréciés par les New Edge occidentaux…Mais tout cela ne change rien au fait qu’en Asie l’image des USA est toujours plus floue : elle reste sans doute la nation la plus puissante mais elle est de moins en moins considérée comme la meilleure. Et il n’y a qu’à travers la myopie eurocentrée invétérée qui caractérise la putride sphère médiatique occidentale qu’on peut manquer de le voir.

Certes, si Pékin échouait à compenser, dans les dates et les modalités prévues, sur le marché interne et avec les nouvelles « Routes de la soie », la progressive fermeture des marchés occidentaux, la sonnette d’alarme qui retentit depuis Hong-Kong pourrait annoncer de sérieux problèmes y compris au niveau du compromis qui a prévalu jusque là entre État chinois et classes moyennes internes (subordonné, toutefois, à celui avec le prolétariat et les paysans). Le vieux rêve de Nixon à Reagan, de Clinton à Bush et à Obama, d’une libéralisation des rapports politiques chinois permettant d’ouvrir la porte à la mainmise permanente sur la Chine des bien plus puissantes forces de marché occidentales aurait quelques chances de plus de se réaliser. Une « Chine démocratique » réduirait à néant la centralisation des choix politiques de l’État, en rendant le pays plus vulnérable envers l’Occident, elle porterait ainsi un signe de classe nettement opposé à ce que pourrait être une revendication démocratique du prolétariat chinois, c’est-à-dire une revendication de pouvoir contre ceux qui détiennent le véritable pouvoir, c’est-à-dire l’impérialisme et, avec lui, les classes possédantes chinoises et leur État.

C’est donc tout sauf un développement harmonieux qui s’annonce prochainement pour la Chine. Mais les occidentaux, de leur côté, auront bien peu à jouir des difficultés du Dragon s’il est vrai que les turbulences futures ne pourront que remettre en marche le conflit de classe à tous les niveaux. Qui ne s’arrêtera surement pas de tel ou tel côté de la muraille de Chine ou à la question des « droits » – schibboleth incontesté, désormais, par toutes les gauches occidentales incapables de se demander face à un mouvement social : Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?, incapables de mettre en lumière les différents contenus socio-économiques des demandes démocratiques. Ce conflit est amené à remettre en cause, non seulement les équilibres de classe internes à la Chine, mais aussi la spoliation des surprofits dont l’impérialisme occidental dépend pour maintenir son si précaire équilibre économique et social – par ailleurs déjà bousculé par l’émergence des néo-populismes11. Le monde est devenu petit, on ne voit pas à l’horizon de substituts au corps – tout sauf plié, toutefois – du prolétariat chinois et asiatique. Attention à son réveil…

Par Nicola Casale et Raffaele Sciortino

Hong Kong : entre narrations dominantes et contradictions réelles
  1. Le terme de « révolution colorée », ou « révolution de couleur », fait référence à des soulèvements populaires soutenus par l’Occident ayant abouti à des changements de régime, notamment en Europe de l’Est au cours des années 2000 : de la chute de Slobodan Milošević en Serbie le 5 octobre 2000 à la « révolution des tulipes » au Kirghizistan (2005) en passant par la « révolution des roses » en Géorgie (2003) et la « révolution orange » ukrainienne (2004).
  2. Voir ci-dessous la photo de https://www.zerohedge.com/news/2019-08-08/evidence-cia-meeting-hk-protest-leaders-china-summons-us-diplomats-over-viral-photo : une « consultation » que les principaux intéressés n’ont pas pu démentir
  3. https://www.strategic-culture.org/news/2019/08/17/the-anglo-american-origins-of-color-revolutions-ned/
  4. En italien, cuneo signifie « cale », « coin ». Mais Cuneo est aussi une province frontalière située dans le Piémont italien.
  5. Les difficultés actuelles de la banque internationale HSBC dans ses rapports avec Pékin illustrent bien cet aspect : https://wolfstreet.com/2019/08/19/hsbc-runs-into-buzzsaw-in-hong-kong-china-its-home-market-generating-75-of-its-profits/
  6. https://www.scmp.com/news/hong-kong/society/article/2174006/record-13-million-people-living-below-poverty-line-hong-kong
  7. https://www.lastampa.it/topnews/primo-piano/2019/08/20/news/i-filo-cinesi-della-citta-ribelle-hong-kong-ingrata-con-pechino-1.37361377
  8. http://www.globaltimes.cn/content/1161356.shtml
  9. À propos du profil social du cœur juvénile du mouvement voir https://www.scmp.com/magazines/post-magazine/long-reads/article/3019591/why-hong-kongs-angry-and-disillusioned-youth-are
  10. https://www.scmp.com/magazines/post-magazine/long-reads/article/3019591/why-hong-kongs-angry-and-disillusioned-youth-are
  11. http://www.asterios.it/catalogo/i-dieci-anni-che-sconvolsero-il-mondo
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