Derrière la fusillade de Jérusalem, la violence de l'État israélien

PEINTURE, 145 X 97 CM, 1949, Pierre Soulages

La fusillade meurtrière de Jérusalem-Est de vendredi soir prend place dans un contexte d’interventions israéliennes particulièrement violentes et tout aussi meurtrières dans les camps palestiniens en Cisjordanie ces dernières semaines, qu’il parait important de restituer pour tenter d’éclairer ce nouvel embrasement en Palestine occupée.

L’évènement qui a causé la mort de sept israéliens et grièvement blessé trois autres, à la sortie d’une synagogue de Jérusalem-Est, succède en effet à un raid de l’armée israélienne, la veille, dans le camp palestinien de Jénine en Cisjordanie durant lequel elle a tué neuf personnes, fait une vingtaine de blessés et bombardé l’unité pédiatrique de l’Hôpital de Jénine au gaz lacrymogène.

Rappelons aussi que les interventions de l’armée à Jénine et Naplouse sont actuellement quotidiennes et très violentes – on comptait déjà 30 morts palestiniens depuis de le 1er décembre 2023 ce jeudi soir.

Dans la nuit de jeudi à vendredi et dans le silence le plus complet de la communauté internationale, le Hamas a tiré en représailles deux roquettes depuis Gaza et l’Autorité Palestinienne a annoncé la fin de sa coopération avec Israël.

On peut légitiment penser que le jeune homme de 21 ans qui a tiré sur les passants dans la colonie de Nave Yaakov, l’a aussi fait au regard de cette situation et des évènements récents.

Non revendiqué par une faction en particulier, cet acte, isolé au premier abord, semble plutôt s’inscrire dans un nouveau mouvement de contestation porté par une partie de la jeunesse palestinienne pas directement liée aux organisations de résistance et que certains observateurs voient déjà comme une nouvelle intifada.

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