
MANIFESTATION LYCÉENNE CONTRE LES E3C ET LA DESTRUCTION DU SYSTEME SCOLAIRE
Pour notre avenir, contre leur monde.
Depuis maintenant deux mois, le ministre Blanquer tente sans succès de faire passer de force les épreuves d’E3C aux élèves de première.
Depuis maintenant deux mois ceux et celles-ci, a travers toute la France, se sont mobilisé.e.s en bloquant leurs lycées et en s’opposant frontalement aux épreuves. Ils et elles ont perturbé leur déroulement dans 43% des lycées de France, les faisant annuler à de nombreuses reprises.
Le 3 mars, l’Île-De-France s’est mobilisée à l’appel de l’AG du 19 février : un grand nombre d’établissements ont été bloqués et les lycéen.ne.s, accompagné.e.s de leurs soutiens, ont convergé massivement dans une grande manifestation contre la politique Blanquer et les E3C. Cette manifestation a rejoint la marche contre le 49.3 et la réforme des retraites car nous considérons que la politique de ce gouvernement constitue un ensemble : la libéralisation et la destruction des services publics tels que nous les connaissons.
Aujourd’hui encore, près de deux mois après le début des épreuves, certains lycées n’ont toujours pas passé leurs E3C, grâce à la mobilisation des élèves et des professeur.e.s.
Au cours de cette mobilisation, la répression n’a cessé d’augmenter. Pour avoir bloqué nos lycées, nous avons été gazé.e.s, frappé.e.s, placé.e.s en garde-à-vue, déféré.e.s devant des tribunaux. Nous avons aussi été exclu.e.s de nos établissements, nous avons dû pour certain.e.s promettre à l’écrit de ne plus perturber les épreuves ; d’autres ont dû rédiger des dissertations forcées, allant à l’encontre de leurs idées. Nos professeur.e.s ont été sanctionné.e.s, menacé.e.s de perdre leur emploi ou leur poste pour des soi-disant « fautes professionnelles ».
Nous avons été humilié.e.s, physiquement, moralement, publiquement. Mais nous sommes toujours debout.
Nous sommes toujours debout et nous nous battons toujours contre des épreuves inégalitaires, locales et mal organisées ; nous nous battons contre la sélection à l’université avec Parcoursup ; nous nous battons contre la réforme inique et désastreuse de l’école dite « de la confiance ». Nous nous battons contre un bac local qui ne fera que renforcer la sélection à l’université.
Comment passer sereinement des épreuves du Bac quand des policiers armés sont placés à l’intérieur des salles ? Quand on sait que ce n’est pas le travail fourni qui va donner de la valeur au diplôme auquel on prétend, mais bien l’établissement dans lequel on l’a passé ?
Ainsi, nous appelons tou.te.s les lycéen.ne.s et leurs soutiens à reconduire les perturbations des épreuves ; nous les appelons à rejoindre les manifestations du 14 mars et nous les appelons surtout à bloquer tous les lycées le mardi 17 mars et à converger à 12h place de la Nation dans une seconde manifestation que nous espérons encore plus massive et déterminée que la première.
Nous revendiquons:
– L’abandon de la première session des E3C de Janvier-Février-Mars 2020.
– Le retrait de toutes les réformes Blanquer : école « de la confiance », bac Blanquer, SNU, Parcoursup …
– L’abandon du 49.3 et de la réforme des retraites
– L’abandon de toutes les sanctions administratives et judiciaires entreprises contre des élèves, des professeur.e.s et les personnels de l’éducation lors des événements des dernières semaines.
L’AG lycéenne inter-établissement et ses soutiens du 6 mars 2020 et la Coordination lycéenne autonome Paris-Banlieue (CLAP-B).